dimanche 26 janvier 2014

Poltergeist (1982)

Poltergeist


Ce film fantastique des années 80 est devenu une référence du genre grâce à ses effets spéciaux impressionnants. Les manifestations surnaturelles présentes dans le film font toujours leur petit effet (la télévision à l’image brouillée, l’arbre hideux, les personnages et les objets de la chambre littéralement aspirés etc.). Pourtant, « Poltergeist » alterne le bon et le moins bon. Les meilleurs passages sont la marque de Tobe Hooper : la face sombre du film. Le steak vivant, la cuisse de poulet pleine d’asticots, le visage déchiqueté du scientifique devant une glace, les squelettes sortant de la piscine, les tombes surgissant de la maison et du jardin, restent des moments forts du film. En revanche, la longue partie centrale fait penser à un « Rencontres du 3ème type » version esprits frappeurs. Difficile de ne pas y voir la patte de Steven Spielberg. L’intervention des spécialistes en phénomènes paranormaux est légèrement convenue. Certains passages sont un peu « gros » comme les objets qui volent sous le nez de l’équipe de scientifiques. On finit par ne plus sursauter car rien n’est suggéré, tout est montré. Même si les éclairs et autres effets de lumière nous en mettent plein les yeux comme lors du sauvetage de la fillette dans le tunnel. Cette débauche de moyens techniques alliée à un ton quelque peu décalé desservent ce film pourtant inoubliable.

Ma note : 6/10

Le pacte des loups (2001)

Le Pacte des loups


Ce film est pour moi une déception. Dès le départ, le réalisateur utilise complaisamment les ralentis, les images arrêtées, et autre travelling pour faire moderne. Le jeu des comédiens n'est pas naturel. Ainsi, Samuel Le Bihan semble par moments réciter ses répliques. On sent la volonté d'en mettre plein la vue mais l'émotion est absente. Les quelques scènes angoissantes et le suspense sont malheureusement gâchés par les trop nombreuses scènes spectaculaires totalement gratuites qui parsèment le film. Les combats de kung-fu envahissants et hors-sujet s'avèrent même gênants à la longue. Puis le scénario devient de plus en plus invraisemblable et ridicule. La fin est digne d'un film de série Z avec son monstre en image de synthèse mal foutu. Bref, beaucoup de moyens dépensés pour un résultat sans queue ni tête.

Ma note : 4/10

Fog (1980)

Fog


Ce petit film d’épouvante des années 80 ne m’avait déjà guère impressionné à l’époque. Comme souvent chez John Carpenter les effets sont grossiers. La terreur qu’est censée inspirer la légende des marins engloutis réapparaissant avec le brouillard s’avère très prévisible. Les phénomènes paranormaux du début du film sont risibles. Ensuite, trop de scènes inutiles plombent le film. Jamie Lee Curtis et Adrienne Barbeau, deux icônes des séries B des années 80, jouent toujours dans le même registre. Sinon, les meilleurs passages se trouvent à la fin du film lorsque les morts-vivants attaquent l’église et le phare. Pour une fois, j’ai trouvé le remake de 2005 supérieur à l’original (surtout l’origine de la malédiction présentée sous forme de flash-back dans la nouvelle version).

Ma note : 4/10

Ponyo sur la falaise (2008)

Ponyo sur la falaise


Découvrir l’œuvre de Hayao Miyazaki avec ce « Ponyo sur la falaise » n’est peut-être pas l’idéal. Sur la forme, je savais à quoi m’attendre. Le style souvent contemplatif, accompagné d’une musique chorale, s’avère très reposant. Les dessins volontairement simplistes, quoique plus détaillés pour certains décors, sont plutôt agréables à l'oeil. Tout cela apporte un peu de fraîcheur par rapport à nos productions occidentales. Ici, les circonstances dramatiques d’un tsunami sont vues à travers le regard optimiste d’un enfant. Hélas, l’histoire est vraiment enfantine. Je regrette l’absence de plusieurs niveaux de lecture. Seul le père marin, absent du foyer, qui communique de son bateau par signaux avec son fils et sa femme, m’a réellement touché. Evidemment, les passages oniriques très colorés enchanteront les enfants (les routes immergées désormais empruntées par les poissons, la maison de retraite sous l’eau protégée à l’intérieur d’une bulle, les vagues en forme de poissons géants, la princesse de la mer etc.). Moi, je suis trop âgé pour ce genre de spectacle certes magique mais d’une grande naïveté.

Ma note : 5/10

mardi 14 janvier 2014

Tron : L'Héritage (2011)

Tron l'héritage


En 1982, « Tron » était un film en avance sur son temps. Grâce à son esthétique singulière, cette suite sortie en 2011 demeure avant-gardiste. Au vu de la banalisation des images de synthèse dans le paysage cinématographique, cela relève de l'exploit... malheureusement inutile. En effet, seul un programmeur en informatique sera capable de comprendre le scénario délirant. Le décalage visuel avec les jeux vidéo actuels n’attirera pas davantage les joueurs. Excepté un informaticien, qui peut s'intéresser à ce cyberunivers froid et sans âme ? D'autant que les acteurs, bien réels eux, n'apportent pas la chaleur humaine suffisante. Malgré les lumières fluorescentes agressives, les scènes d'action virtuelles speedées (combats aux disques, courses de motos etc.) et la BO signée Daft Punk, j'ai bien failli m'endormir.

Ma note : 3/10

vendredi 3 janvier 2014

Les Schtroumpfs (2011)

Les Schtroumpfs


Au début, je me suis dit : une adaptation cinématographique US des célèbres petits bonhommes bleus de Peyo, très peu pour moi. C'est vrai qu'à priori une aventure des Schtroumpfs dans une grande ville américaine moderne n'a rien enthousiasmant. Pourtant, le résultat est tout à fait regardable, surtout pour les plus jeunes. Version anglo-saxonne oblige, les auteurs ont même créé un Schtroumpf écossais en kilt. Ce petit personnage rouquin, gouailleur et vulgaire s'avère assez cocasse. Les Schtroumpfs en images de synthèse sont mignons tout plein. Les maladresses du méchant sorcier Gargamel sont comiques. Forcément, avec ses personnages humains fades voire nigauds, typiques de ce genre de production, les adultes resteront sur leur faim.

Ma note : 5/10