Johnny Depp joue les hologrammes après sa mort, envahit et contrôle les réseaux informatiques tout en continuant d'aimer son épouse... à sa façon. Véritable électron libre, est-il une menace ou une bénédiction pour le genre humain ? Malgré son sujet pseudo-scientifique dans l’air du temps sur les dangers technologiques, « Transcendance » n’a rien de transcendant. Le film n’est pourtant pas désagréable à regarder. C’est de la SF populaire plutôt distrayante (les effets numériques lors des régénérations de cellules, les scènes d’action avec les anti-internet), légèrement pompeuse (le discours obscur bourré d’incohérences scientifiques) et exagérée (les personnes « réparées » par la nanotechnologie transformées en zombies d'une force surhumaine « connectés » à l’Intelligence Artificielle). Les acteurs font ce qu’on leur demande, sans plus. La réalisation et le scénario n’évitent pas les maladresses (une ellipse de deux ans dans le futur comme si de rien n'était, les conversations parfois à la limite du ridicule entre l’I.A. et sa bien-aimée, quelques plans sans intérêt). Pourtant, ponctuellement, l’émotion arrive à passer. Il y a un début de réflexion sur les opportunités des nouvelles technologies dans le domaine médical mais aussi sur les risques de la perte de « l’humain ». Evidemment, le message est simplifié à l’extrême. Mais c’est mieux que rien.