mardi 11 novembre 2014

L'Imaginarium du Docteur Parnassus (2009)

L'Imaginarium du Docteur Parnassus

Sous ses airs de charlatan alcoolique, le Docteur Parnassus a le pouvoir d’amener les gens dans leur propre univers imaginaire. Mais il va devoir payer ce don qu’il a reçu du Diable en personne. Terry Gilliam nous ballade à bord d’un théâtre ambulant entre réalité en haillons et mondes imaginaires délirants. Ce jeu du chat et de la souris entre le Diable (un homme en costume noir coiffé d’un chapeau melon) et le Docteur Parnassus (accompagné de sa troupe de saltimbanques) s’avère difficile à suivre même pour les moins cartésiens d’entre nous. Immortalité, jeunesse retrouvée, paris truqués (« Merde, j’ai gagné » dixit le Diable), c'est bien beau tout ça mais le scénario tarabiscoté plombe littéralement le film. Les délires visuels du réalisateur, parfois monumentaux, impressionnent lorsqu’ils ne rebutent pas le spectateur par leur laideur. En effet, la qualité des images de synthèse est très inégale. A l’image de l’œuvre de Terry Gilliam, souvent incomprise, ce film ambitieux est inutilement abscons.

Ma note : 4/10

mercredi 5 novembre 2014

Planète 51 (2009)

Planète 51


Ce film européen en images de synthèse est plutôt une bonne surprise. Il rend hommage aux films de SF de la grande époque sur le thème de l’invasion de notre planète par des extraterrestres. Sauf qu’il inverse les rôles. Ici, ce sont nous les aliens aux yeux des habitants de la Planète 51 ! Ces derniers sont verts ; ils ont huit doigts et deux antennes ; il pleut des cailloux ; les voitures volent et le film d’horreur « L’Attaque de l’humain » cartonne. Le contexte est donc amusant dès le départ. En plus, le film est bourré de références destinées aux amateurs du genre (le chien ressemblant à l’alien de Ridley Scott qui urine un liquide acide...). Evidemment, comme dans toute bonne série B de SF, on retrouve les habitants adeptes d’un accueil pacifique face aux militaires belliqueux à l’égard de l’étranger. Les classiques « L’invasion des profanateurs de sépultures », « L’Attaque de la femme de 50 pieds », etc. sont directement cités. Les graphismes sont mignons et l’animation fluide. Par contre, l'approche trop enfantine de la part des réalisateurs est vraiment regrettable. Du coup, le film manque de mordant.

Ma note : 6/10

Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (1988)

Qui veut la peau de Roger Rabbit ?


A la fin des années 80, Robert Zemeckis a voulu remettre au goût du jour le mélange film live/dessin animé. Procédé qui a fait le succès de certaines productions Disney. Cependant, son approche se veut plus adulte (ici pas de féerie mais une sombre histoire d’adultère, de meurtre, de destruction des Toons et de leur ville !). Malgré des difficultés pour entrer dans l’histoire, j’ai beaucoup aimé le générique cartoonesque d’anthologie, Bob Hoskins en détective privé qui (au départ) ne porte pas les Toons dans son cœur, la sublime femme du lapin (à tomber !), les personnages (et les accessoires) de dessins animés venus aussi bien de chez Disney que de chez Tex Avery, le juge et sa dangereuse « Trempette », les méchantes fouines, les révélations finales… Le lapin, lui, m’a légèrement agacé par son côté foufou. Mais ce film n’en demeure pas moins une curiosité unique en son genre, à voir ou à revoir.

Ma note : 8/10