mercredi 10 décembre 2014

Terminator Renaissance (2009)

Terminator Renaissance

C'est l’épisode de la série que j’aime le moins. Pourtant, contrairement à « Terminator 3 », le scénario n’est pas redondant. Fini les robots envoyés dans le passé pour en découdre, l’action se déroule dans le futur une bonne fois pour toutes. Le film s’intéresse à la résistance humaine face à l’hégémonie des machines. Cependant, les tentatives maladroites de raccrocher ce film à la franchise m’ont agacé (voix enregistrée de l’actrice Linda Hamilton alias Sarah Connor la mère décédée de John Connor, apparition d’Arnold Schwarzenegger en images de synthèse...). Mais surtout, un « Terminator » sans Schwarzy en chair et en os, c’est un peu comme un hiver sans neige, un sapin sans boules ou un gâteau d’anniversaire sans bougies.

Ma note : 4/10

dimanche 7 décembre 2014

Sixième sens (2000)

Sixième Sens

Avec ce premier film, Night Shyamalan impose son style, à savoir une approche réaliste et intelligente du fantastique. Sa façon d’aborder le surnaturel apporte un nouveau souffle au genre. Night Shyamalan sait jouer avec nos émotions comme cette fillette morte qui montre son empoisonnement par sa mère dans une cassette vidéo transmise à son père…  Le succès du film doit beaucoup à son twist final surprenant.  Il s’agit d’ailleurs d’une technique scénaristique que le réalisateur affectionne et qui lui réussit bien. Sinon, le jeune Haley Joel Osment et Bruce Willis dans un rôle à contre-emploi, sont remarquables tout au long du film. La BO est également de qualité. Malgré tout, « Sixième sens » n’est pas l’œuvre que je préfère du réalisateur. Peut-être à cause de sa lenteur exagérée (la découverte du secret du gamin longue à venir) et de son côté morbide peu engageant (les apparitions des personnes mortes). Mais cela n’enlève rien à la qualité intrinsèque du film. C’est plutôt rare qu’une histoire de fantômes fasse autant travailler nos neurones et soit aussi crédible.

Ma note : 7/10

samedi 6 décembre 2014

Le village (2004)




Une petite communauté isolée vit sous la menace constante de créatures monstrueuses qui hantent la forêt, dissuadant les villageois de s’y rendre. Une fois de plus, Night Shyamalan nous mène par le bout du nez grâce à un scénario très malin. Contrairement à ce que peut laisser présager le sujet, « Le village » ne se limite pas à un simple film d’horreur. Rapidement, les questions se bousculent au portillon : Qui sont « Ceux dont on ne parle pas » ? ; Pourquoi le rouge est-il « la mauvaise couleur » ? ; Pourquoi la ville au-delà de la forêt est-elle crainte ? ; Quel secret cache le conseil des Sages ? ; Que contiennent leurs coffres ?... Résultat, il est quasiment impossible de lâcher le film avant la fin. C’est d’ailleurs une constante chez le réalisateur. Dans de beaux paysages de Pennsylvanie, on découvre le mode de vie des villageois guidés par leurs croyances et leurs peurs. L’atmosphère est tellement pesante que l’on frissonne pour un rien. Car le réalisateur préfère suggérer (hurlements, silhouettes…) que montrer. En jouant sans cesse entre la superstition et la réalité, Night Shyamalan remet en cause nos certitudes au détour d’une scène, sans prévenir (révélations passées, démystification). En compagnie d’une jeune aveugle partie au-delà de la forêt pour chercher un remède, seul moyen de sauver son amoureux, le spectateur découvre médusé la vérité. Un dénouement tout en finesse car on ne voit pas vraiment la ville. Mais en un plan (la signalétique d’une voiture), on comprend tout. Toutes les hypothèses que j’avais imaginées pendant le film s’écroulent (catastrophe post-apocalyptique, extraterrestres etc.). A la fin, le réalisateur se permet même une dernière pirouette scénaristique. Car la jeune aveugle revient parmi les siens en confirmant innocemment la légende imaginée par les Sages. Tout le talent de Night Shyamalan est là. « Le village » est probablement le film le plus accessible du réalisateur et l’un de mes préférés.

Ma note : 9/10