dimanche 5 décembre 2021

Z Nation (2014)

 


« Z Nation » se situe dans la lignée de la série phare du genre : « The Walking Dead » mais en plus déjanté et avec plus de zombies. Au fil des épisodes on y croise en vrac des adorateurs de zombies, des humains cannibales, des zombies sous serre, des zombies mutants plus coriaces voire quasiment indestructibles, des humains dégénérés (les « dézingués »), un collectionneur de zombies, des indiens, des séminaristes d’entreprise coincés dans leur hôtel, un clown rappeur, des religieuses zombies, des nerds tirant sur des zombies par drones interposés comme dans un jeu vidéo, un ours zombie, des rats zombies, et même des (pseudo-)extraterrestres ! Certains épisodes s’embarquent dans des digressions étonnantes comme par exemple celui qui parodie la politique américaine et ses élections ou encore celui sur les derniers instants d’une chaîne de télévision d’information. Comme dans tout bon film ou série du genre les scènes dégueulasses sont légion, avec peut-être ici encore plus de démesure que chez la concurrence. On a aussi droit à des clins d’œil au genre (les films de George A. Romero entre autres) et même à des références au cinéma en général (« Taxi Driver », « Vol au-dessus d’un nid de coucou », etc.) les plus cinéphiles apprécieront. Plus surprenant, il y a un court passage imaginé par « Doc » où lui-même incarne avec « 10 000 » respectivement « Doc » et Marty de « Retour vers le futur » dans leur DoLorean ! Et cerise sur le gâteau, ici l’aventure a un but avec le personnage de Murphy, l’idée géniale de la série. C’est parfois un peu bourrin avec les massacres de zombies à la chaîne et un peu fouillis mais selon moi cela participe au charme de la série. Les personnages, tous bien typés, sont attachants. J’ai quitté nos héros avec émotion à la fin de la série. Mais là où « The Walking Dead » souffrait de trop de palabres et de situations redondantes (les guerres entre communautés), « Z Nation » part en vrille dans la troisième saison avec des rebondissements invraisemblables et des passages beaucoup trop burlesques (Lucy et ses zombies jouets...) voire carrément ridicules (« Doc » racontant l’histoire de Lucy dans une version conte de fée avant qu’elle ne s’endorme, l’apparition de ses premières règles de couleur bleue !, etc.). « Z Nation » montre alors un manque de moyens de plus en plus flagrant (le maquillage des zombies de moins en moins convaincant voire totalement raté comme le visage peint en bleu de Lucy, les rangs clairsemés des personnages secondaires…). Avec la quatrième saison la série se renouvelle en introduisant les visions de Roberta Warren mais alterne des hauts (les premiers épisodes et les derniers épisodes de la saison) et des bas (les épisodes larmoyants avec Lucy...). La cinquième et dernière saison innove avec les « Parleurs », idée peu crédible sur le papier mais finalement bien amenée, ainsi que l’introduction de nouveaux personnages intéressants comme George. Il y a aussi du mieux du côté du maquillage des zombies. Cette dernière saison aborde des thématiques intéressantes et les intrigues sont prenantes (le slogan « America First » remplacé par « Humans First »), sans oublier l’humour toujours présent telle cette boutade de « Doc » sur l'écrivain Stephen King ! La série est certes émaillée de quelques invraisemblances de taille comme la rédemption subite du personnage d’« Escorpion »/Hector Alvarez, le summum étant la révélation ridicule concernant Roberta Warren dans le tout dernier épisode. Ma note n’est peut-être pas objective mais il s’agit de l’une des séries dont j’ai vu le plus d’épisodes (69) toujours avec plaisir.

Ma note : 9/10



mercredi 10 novembre 2021

Pirates des Caraïbes : la malédiction du Black Pearl (2003)

La franchise « Pirates des Caraïbes » demeure pour moi un mystère : je me suis endormi à plusieurs reprises même en persévérant alors qu’en principe le mélange aventure/fantastique me plaît. Le premier élément qui me gêne c’est la musique envahissante, tonitruante, abrutissante : pas une minute de répit ! En plus de l’impossibilité de se concentrer c’est le mal de crâne assuré. Ensuite, Johnny Depp en roue libre est ridicule en pirate efféminé et maniéré. Mais surtout, les histoires de malédictions tirées par les cheveux, simples prétextes, ne m’ont pas intéressé. Cependant, j’admets que les effets spéciaux sont convaincants et que la photographie est belle : pas trop sombre pour des films des années 2000. Je ne peux pas décemment mettre une note négative à ce premier film, figure de proue (si j’ose dire) d’un genre finalement peu prolifique.

Ma note : 5/10


mercredi 15 septembre 2021

Ash vs Evil Dead (2015)


 






Quelle claque ! Je ne pensais pas que cette série arriverait à la cheville des très bons films dont elle est tirée et dont elle en constitue la suite trente après. Et bien je considère qu’elle leur est supérieure à tous les niveaux (gore sans limites, humour absurde, interprétation), un exploit ! C’est bien simple, je n’ai plus rien vu de tel dans le gore depuis le film « Braindead » de Peter Jackson, mais ici multiplié en autant d’épisodes et de saisons. Les cadavéreux sont vraiment répugnants… tout comme le sort que leur réserve notre héros avec sa tronçonneuse ! Du sang jusqu’à l’écœurement donc mais toujours dans la bonne humeur. Le millième degré est clairement revendiqué. Les dialogues sont souvent vulgaires, obscènes mais toujours drôles. Il y a plein d’idées déjantées et osées qui confinent au burlesque. On n’est pas loin de la méchanceté et du délire d’un dessin animé de Tex Avery. Dès la première seconde de la série, on a l’immense plaisir de retrouver Ashley J. « Ash » Williams cool, obsédé, bête, bourrin… et âgé. La nostalgie est présente avec le retour du chalet isolé. Même la célèbre vue subjective sur fond de grondement qui file dans les bois (ou dans un parking…) est de la partie. J’ai apprécié les clins d’œil au cinéma de genre notamment à « Christine » avec la voiture, « Retour vers le futur » et « Fantômes contre Fantômes ». J’ai savouré la prestation de Lee Majors en père goguenard d’Ash et notamment l’une de ses premières répliques en référence directe à sa série culte « L’homme qui valait trois milliards ». Côté technique, « Ash vs Evil Dead » a su se moderniser en mêlant effets spéciaux traditionnels comme dans les films mais sans que cela fasse trop « pâte à modeler », et lorsqu’il le fallait, images de synthèse. Dans le dernier épisode, il y a une gravité inattendue lors les adieux… avant une fin assez mystérieuse qui ouvre de nouveaux horizons. S’il fallait pinailler, on pourrait juste signaler des épisodes du milieu de la troisième saison un peu redondants (le double de Ash, la progéniture de Ruby) et les personnages des chevaliers que je trouve inutiles. Malgré cela, pour moi, cette série, c’est un vrai bonheur de geek.

Ma note : 10/10


mercredi 28 avril 2021

Alien : Covenant (2017)








Ouf ! Avec ce film on retrouve l’ADN de la franchise. Focalisé sur le mythe de la création, qui n’est pas sans rappeler son « Blade Runner », Ridley Scott a tout de même fait des concessions aux fans d’« Alien ». Ainsi, on retrouve la créature sous toutes ses formes et même de nouvelles dans des scènes particulièrement sanglantes. Pour autant, le film n’abandonne pas la réflexion, confusément amenée dans « Prometheus », mais ici beaucoup plus claire en nous dévoilant l’origine du Xénomorphe ; même s’il reste beaucoup d’interrogations voire d’incohérences (l’origine du fluide noire, les « ingénieurs »…). La relation homme/machine dans la scène d’ouverture très épurée et celle de l’androïde qui apprend à son double à jouer de la flûte interpellent et font réfléchir. Il y a un peu des premiers « Alien » et de « Prometheus » dans ce film qui a le mérite d’être bien plus qu’une simple suite. Même si certains passages, notamment au début dans le vaisseau spatial, n’évitent pas le déjà-vu. On peut aussi regretter un certain laisser-aller en matière de réalisme comme le non-port du casque d'astronaute sur une planète inconnue… Par ailleurs, l’interprétation n’a rien de marquante excepté la performance troublante de Michael Fassbender. Mais je pardonne ces défauts rien que pour la naissance d’un vrai « méchant » et le twist final bienvenu.

Ma note : 8/10

vendredi 26 mars 2021

Rollerball (1975)


Plus kitsch, tu meurs ! Bien que peu nombreuses, les scènes du jeu sont suffisamment longues sans pour autant être redondantes. Leur violence va crescendo pour finir par un massacre. Si ces scènes ont vieillies comme tout le film, elles conservent pour moi un certain charme. Je ne peux pas en dire autant pour le reste. Si le sujet est intéressant, il est ici maladroitement amené. Le but du réalisateur n’est pas clair. Trop souvent le ridicule côtoie l’ennui (la soirée orgiastique à l’occasion de la rétrospective sur la carrière sportive du champion, le scientifique et l’ordinateur garant de la mémoire de l’humanité, le retour de l’amour du héros, etc.). Il y a pourtant de bonnes idées comme les tirs au pistolet assez impressionnants contre les arbres par des convives éméchés ou encore la perte de la mémoire de tout le XIIIème siècle... Sinon, il est regrettable que la voix de l’acteur principal soit si atone (à cause du doublage ?). En tout cas c’est un film qui ne laisse pas indifférent et qui se distingue du lot aussi bien grâce à ses atouts qu’à cause de ses défauts.

Ma note : 6/10

dimanche 10 janvier 2021

Soul (2020)

 





On sent que Pixar s’est creusé la tête pour proposer quelque chose d’original. Il est vrai que c’est de moins en moins facile. Si visuellement il n’y a rien à redire : j’aime par exemple les personnages, genre « Les Shadoks », au graphisme simple, uniquement au trait ; l’histoire me paraît un peu trop compliquée et tirée par les cheveux. Pourtant, je n'ai pas un esprit particulièrement cartésien. Les enfants risquent de ne rien comprendre. Moi-même, je ne saisis pas vraiment la morale de l’histoire : renoncer à nos rêves et se satisfaire des petits plaisirs de la vie, de l’instant présent ? Quel étrange message pour un Pixar ! De plus, le fait d'associer le jazz à un sujet aussi fantasmagorique ne me semble pas très judicieux. Dans le même genre, « Vice-versa » était plus accessible. Il faut dire aussi que je suis beaucoup moins friand des films d’animation en images de synthèse que par le passé.

Ma note : 6/10