Herschell Gordon Lewis n’étant pas un génie du rythme sauf lorsqu’il s’attarde sur les scènes gores, les presque deux heures de ce film paraissent bien longues. Les idées abordées sont pourtant originales tant concernant le personnage du vampire : ici un homme d’affaires que concernant la contamination de celui-ci : une liqueur de 1888 ressemblant à du sang livrée par colis. Mais c’est surtout son scénario, basé sur la vengeance de notre vampire contre les personnes qui ont fait du mal à Dracula par le passé, qui innove. Malheureusement cette adaptation du personnage de Bram Stoker à la sauce Herschell Gordon Lewis ne prend pas. Le film est bavard et mou. Il n’évite pas non plus le ridicule avec sa musique d’ascenseur, ses maquillages voyants, et certaines scènes comme l’hypnose avec la bague très kitch du vampire. Le film est plutôt pauvre en scènes gores en outre souvent mal filmées. Bref, il s’agit d’un film à voir éventuellement pour satisfaire sa curiosité cinématographique mais surtout pas pour se divertir ou ressentir une quelconque émotion. Sinon visuellement on est dans la lignée des films du réalisateur à savoir une photographie colorée très années 60 dont je suis plutôt friand.
Ma note : 4/10