dimanche 22 septembre 2013

Cannibal Ferox (1981)

Cannibal Ferox


Je reconnais que ce film d’horreur mérite sa réputation (interdit au moins de 18 ans lors de sa sortie dans les salles françaises, interdiction totale dans 31 pays). Les scènes gore tant sur les animaux, comme cette tortue démembrée et dépecée, que sur les êtres humains (castration, énucléation, dépeçage, crâne décalotté etc.) sont filmées avec complaisance, sans coupure de plans. Se déroulant en plein jour, ces passages sont d’ailleurs plus écœurants que vraiment terrifiants. Hélas, en dehors de cela, tout n’est que médiocrité (interprétation, dialogues, doublage). Le pire étant les scènes à New York qui rappellent les vieux polars des années 70 à la photographie granuleuse et à l'interprétaion approximative. Sur le même sujet, le film « Cannibal Holocaust » de Ruggero Deodato est bien meilleur.

Ma note : 4/10

mardi 17 septembre 2013

L'enfant sacré du Tibet (1986)

Golden child, l'enfant sacré du Tibet

 
On retrouve dans cette comédie fantastique des années 80, un Eddie Murphy toujours aussi cool, bavard et grossier. Avec son charabia religieux ridicule, ses effets spéciaux et ses images de synthèse à l’ancienne (la transformation du méchant en rat, les pas de danse d’une boite de Pepsi, la femme-reptile, le démon ailé de la fin…) et avec sa BO très disco, le film donne surtout l’occasion à l’acteur comique américain de faire son show : Eddie Murphy roulant des yeux et jacassant entre deux bagarres, Eddie Murphy faisant l’andouille devant une assemblée de prêtres tibétains etc. Sans oublier ses réparties vaseuses genre, le commerçant asiatique : « Du foie de yack, ça te relève le yang », Eddie Murphy baissant les yeux vers son entrejambe : « Je n’ai pas de problème avec mon yang ». Selon moi, la scène la plus réussie est celle où Eddie Murphy se déplace sur des poteaux dans le vide avec un verre d’eau à la main pour récupérer une dague magique. En fait, l’avis de chacun sur ce film dépend de son degré de tolérance à… Eddie Murphy.

Ma note : 6/10

jeudi 12 septembre 2013

Charlie et la chocolaterie (2005)




C’est vraiment un film bizarre. Comme souvent, je n’adhère pas totalement aux choix artistiques de Tim Burton. Au vu du sujet, la réalisation me semble exagérément sombre et lugubre. Le personnage de Charlie est beaucoup trop inquiétant pour être sympathique. Johnny Depp ne renouvelle pas suffisamment son jeu (d'androgyne efféminé). Heureusement, les différents enfants sélectionnés pour la visite (le boulimique, la peste, le violent…) sont tous intéressants. Les chorégraphies psychédéliques, les paysages en chocolat et bonbons sont réussis dans leur genre. Si les bons sentiments (le gamin pauvre trop gentil et sa famille) peuvent agacer ; les passages déjantés (les Oompas Loompas, les écureuils dressés pour trier les noix, le monolithe de « 2001, l’Odyssée de l’espace » en tablette de chocolat etc.) valent vraiment le coup d’œil.
 
Ma note : 7/10 

mercredi 11 septembre 2013

Short Circuit (1986)

Short Circuit


Je garde un bon souvenir de ce film qui allie à merveille SF et comédie. Dès la démonstration militaire du début, on est bluffé par l’animation très fluide des robots. Leur look rappelle celui du récent WALL.E. Avec un peu d’imagination, ils sont tout à fait crédibles (y compris leurs voix). Sans l’utilisation des images de synthèse qui rend tout plus simple ; l’équipe technique réussit l’exploit de faire vivre Numéro 5 sous nos yeux. Il n’y a que dans de rares plans larges que le robot n’est pas animé. Par exemple, lorsqu’il tombe dans le vide. Mais ce n’est pas trop grave. Donc, la foudre tombe sur Numéro 5. Doué de la pensée et d’un solide sens de l’humour, il s'échappe de la base militaire. L’armée le traque pour le détruire d’autant que son laser est en état de marche ! Il trouve refuge auprès d’une jeune écologiste. A partir de là, on pense forcément à E.T. Certaines scènes sont des copier/coller du film de Spielberg (la rencontre de nuit entre le robot et sa protectrice, Numéro 5 découvrant le monde en zappant à la TV, son désir d’emmagasiner un maximum d’informations etc.). Il faut bien avouer que son émerveillement est source de gags hilarants. Les scènes dans lesquelles le robot singe les humains amusent la galerie. Numéro 5 danse même devant le film « La fièvre du samedi soir », le plus gros succès de John Bradham. J’aime beaucoup aussi lorsque le robot imite John Wayne face à l’ex-petit ami de sa protectrice ; lorsqu’en en sifflotant la musique du pont de la rivière Kwaï, Numéro 5 met hors service les robots chargés de le détruire ; puis lorsqu’il les reprogramme pour reproduire une scène d’un vieux film burlesque qu’il a vu à la télévision. Le film se termine sur une astuce de Numéro 5 assez bien vue. Comme beaucoup de films de l’époque, « Short Circuit » est gentiment antimilitariste. Le passage où notre robot fait la relation entre son démontage et la mort est assez émouvant. Le dialogue entre Numéro 5 et le scientifique qui cherche à démontrer qu’une machine ne peut pas être vivante (le test du dessin et de l’histoire drôle) apporte un peu de philosophie au film. Sinon, je suis plus réservé concernant le jeu des acteurs. Les personnages humains sont stéréotypés (les militaires belliqueux, les scientifiques idéalistes). Les dialogues au ras des pâquerettes et le doublage moyen font passer les comédiens pour des idiots. Mais « Short Circuit » n'en demeure pas moins un film attachant et drôle.
 
Ma note : 7/10

Une créature de rêve (1985)

Une créature de rêve


Voilà une comédie fantastique déjantée réalisée par John Hugues, un réalisateur qui a toujours aimé les jeunes (Breakfast club…). Il s’agit là d’une variante du mythe de Frankenstein version fantasme d’adolescent. Maladroits et inexpérimentés avec les filles, deux jeunes gens créent la femme parfaite avec une poupée en plastique reliée à un ordinateur préalablement alimenté de photos sexy… Pendant tout le film, la créature incarnée par la superbe (et malicieuse) Kelly LeBrock, tente de décoincer les deux copains en utilisant ses atouts physiques et ses pouvoirs magiques. Ainsi, on a droit à des scènes complètement folles et décalées (mobilier aspiré par la cheminée, missile traversant une maison du sol au plafond, motards mutants, grands-parents conservés dans un placard, frère aîné transformé en un immonde être gluant…). Tout est bon pour mettre les deux adolescents à l’épreuve. Vont-ils vaincre leur manque de confiance chronique et trouver l’amour ? Ici, les adultes n’ont pas le bon rôle. La confrontation entre la belle et les parents de l’un des jeunes est à mourir de rire. Même si avec ses références à la masturbation, l’humour n’est pas toujours très fin. C'est un film bien ancré dans les années 80. En témoigne les cheveux longs bouclés et les vêtements voyants de notre créature de rêve. Si le film ne vole pas toujours très haut ; il n'en demeure pas moins original et divertissant.

Ma note : 7/10

Maximum overdrive (1986)

Maximum Overdrive


C’est le seul et unique film réalisé par le maître de l’horreur moderne à savoir le célèbre écrivain Stephen King. L’auteur est le premier à dire du mal de son film. Après la projection, on peut se demander comment un auteur qui soigne autant les personnages et l’atmosphère de ses romans est arrivé à un tel résultat. Mais si on oublie un instant le nom du réalisateur, il faut reconnaître que l’on est face à un nanar comme tant d’autres, ni pire ni meilleur. Dès le premier plan, on voit Stephen King qui se fait traiter d’enculé par un distributeur de billet. En effet, avec le passage d’une comète à proximité de la Terre, tous les appareils se dérèglent. Pont automatique, distributeur de boissons, tondeuse à gazon, coupe viande, borne d’arcade se retournent contre l’espèce humaine. Mais ce sont surtout les véhicules (de la camionnette à glaces aux poids lourds) qui causent le plus de dégâts. Ils font même le siège d’une station service en obligeant le personnel à les servir en essence ! Malgré (ou grâce à) ses catastrophes mal filmées (le pont automatique du début) et ses scènes gore (involontairement ?) ridicules, ses mauvais acteurs, ses dialogues décalés et la musique tonitruante d’AC/DC, le film est tout à fait regardable à condition de mettre son cerveau de côté. Même si à la longue, on finit par se lasser. A l’image de ses camions, le film a tendance à tourner en rond. L’action omniprésente s’avère vaine à cause d’un manque flagrant de psychologie. L’attente était trop forte et la déception proportionnelle. « Maximum overdrive » n’aurait pas eu des critiques aussi mauvaises s’il n’avait pas été réalisé par Stephen King.
 
Ma note : 5/10

Big (1988)

Big


On retrouve là Tom Hanks dans une comédie fantastique, genre qu’il affectionnait à ses débuts. Dans une fête foraine, un jeune garçon ne peut accéder à une attraction à cause de sa petite taille et cela devant sa copine ! Evidemment, lorsqu’il tombe sur une machine qui peut exaucer ses vœux ; il fait celui de devenir une grande personne. Il se retrouve dans le corps d’un adulte toujours avec son esprit d’enfant. L'intérêt du film repose sur le décalage entre sa nouvelle vie de grande personne (travail et amour) et sa mentalité d’enfant. Cela donne des scènes à la fois drôles et émouvantes. Voilà une fable gentillette, cousue de fil blanc mais agréable à regarder en famille.
 
Ma note : 6/10

Splash (1984)

Splash


Dans ce conte moderne, on découvre Tom Hanks dans l’un de ses premiers rôles à l’écran. Il fait preuve ici d’un talent indéniable pour la comédie. Ses réparties sont souvent drôles. Le film comprend quelques belles prises de vues sous-marines de Daryl Hannah dotée d'une queue de poisson. Notamment, la scène où elle s’installe dans une épave au fond de l'océan pour regarder une vieille carte de New York. L’histoire un peu mièvre s’en sort grâce à des passages amusants (la sirène devant les télés dans un magasin, ses gaffes et son émerveillement en découvrant le monde des hommes, la scène du homard dans le restaurant, le méchant scientifique parfaitement ridicule tout le long du film, Tom Hanks dans l’eau devant des scientifiques perplexes : poisson ou humain ? etc.). Le réalisateur nous gratifie également de quelques surprises comme la sirène prenant un bain ou son cri strident qui fait exploser les télévisions. L’acteur John Candy est très drôle (sa partie de squash une cigarette au bec au bord de l'apoplexie ou encore déguisé en scientifique suédois dont il connaît quelques mots tirés de films pornographiques...). Comme souvent chez Ron Howard, il y a quelques longueurs le temps de tout mettre en place. Ce film est réservé aux spectateurs qui ont gardé une part d’innocence en eux.
 
Ma note : 6/10

dimanche 8 septembre 2013

Timerider (1982)


Résultat d’image pour Timerider Film

Cette histoire de voyage dans le temps se distingue par la nature de son voyageur (un coureur de motocross) et son époque (le Far West).  Forcément, le look du motard sur son engin fait son petit effet parmi les cow-boys. Dommage que le réalisateur ait négligé l’aspect SF au profit d’un western assez banal, filmé comme un épisode de la série « Docteur Quinn, femme médecin ». Seuls les passages avec les scientifiques qui tentent de ramener le naufragé temporel dans le présent suscitent l’intérêt. La petite révélation finale lors des adieux devant l’hélicoptère est la bienvenue. Mais, on est loin de la richesse scénaristique de la série des « Back to the Future » de Robert Zemeckis.

Ma note : 5/10