mercredi 11 septembre 2013

Short Circuit (1986)

Short Circuit


Je garde un bon souvenir de ce film qui allie à merveille SF et comédie. Dès la démonstration militaire du début, on est bluffé par l’animation très fluide des robots. Leur look rappelle celui du récent WALL.E. Avec un peu d’imagination, ils sont tout à fait crédibles (y compris leurs voix). Sans l’utilisation des images de synthèse qui rend tout plus simple ; l’équipe technique réussit l’exploit de faire vivre Numéro 5 sous nos yeux. Il n’y a que dans de rares plans larges que le robot n’est pas animé. Par exemple, lorsqu’il tombe dans le vide. Mais ce n’est pas trop grave. Donc, la foudre tombe sur Numéro 5. Doué de la pensée et d’un solide sens de l’humour, il s'échappe de la base militaire. L’armée le traque pour le détruire d’autant que son laser est en état de marche ! Il trouve refuge auprès d’une jeune écologiste. A partir de là, on pense forcément à E.T. Certaines scènes sont des copier/coller du film de Spielberg (la rencontre de nuit entre le robot et sa protectrice, Numéro 5 découvrant le monde en zappant à la TV, son désir d’emmagasiner un maximum d’informations etc.). Il faut bien avouer que son émerveillement est source de gags hilarants. Les scènes dans lesquelles le robot singe les humains amusent la galerie. Numéro 5 danse même devant le film « La fièvre du samedi soir », le plus gros succès de John Bradham. J’aime beaucoup aussi lorsque le robot imite John Wayne face à l’ex-petit ami de sa protectrice ; lorsqu’en en sifflotant la musique du pont de la rivière Kwaï, Numéro 5 met hors service les robots chargés de le détruire ; puis lorsqu’il les reprogramme pour reproduire une scène d’un vieux film burlesque qu’il a vu à la télévision. Le film se termine sur une astuce de Numéro 5 assez bien vue. Comme beaucoup de films de l’époque, « Short Circuit » est gentiment antimilitariste. Le passage où notre robot fait la relation entre son démontage et la mort est assez émouvant. Le dialogue entre Numéro 5 et le scientifique qui cherche à démontrer qu’une machine ne peut pas être vivante (le test du dessin et de l’histoire drôle) apporte un peu de philosophie au film. Sinon, je suis plus réservé concernant le jeu des acteurs. Les personnages humains sont stéréotypés (les militaires belliqueux, les scientifiques idéalistes). Les dialogues au ras des pâquerettes et le doublage moyen font passer les comédiens pour des idiots. Mais « Short Circuit » n'en demeure pas moins un film attachant et drôle.
 
Ma note : 7/10