dimanche 20 octobre 2013

X-Men (2000)

X-Men


Il s’agit d'un des premiers films de l’univers Marvel à utiliser à foison les images de synthèse (avant la vague des « Spiderman », « Hulk », « Superman Returns », etc.). Il a la particularité de mettre en scène une multitude de mutants aux pouvoirs très différents. Certes, ces êtres exceptionnels ne sont pas tous aussi surprenants et originaux que Mystique, la femme nue avec des écailles bleues qui peut changer de forme à volonté. J'aime bien également Wolverine, Cyclope, Tornade, Magnéto et le Crapaud lorsqu’ils sont en action. Le film est un peu lent à démarrer le temps de présenter tout ce petit monde et de poser le contexte (la découverte de l’école avec ses étudiants très spéciaux, sa base secrète avec son avion et le Cerebro). On ne retrouve pas ici la profondeur émotionnelle et psychologique (les mutants victimes des humains) du deuxième volet, le meilleur de la série. Cependant, les combats dans la gare et sur la Statue de la Liberté valent vraiment le coup d’œil. L'idée du sénateur hostile aux mutants transformé en homme-méduse est bien trouvée. C’est un début prometteur malgré le léger manque de charisme et de folie de cette franchise.

Ma note : 7/10

samedi 19 octobre 2013

Planète terreur (2007)

Planète terreur - un film Grindhouse


L’ami Rodriguez signe là un hommage survitaminé aux films d’horreur de série B (et Z). Bénéficiant de moyens importants, le réalisateur ringardise artificiellement son film en incorporant des rayures à la pellicule et en jaunissant la photographie. Il en résulte une compilation, un best of de tout ce que l’on a pu voir dans le genre… à la puissance mille : de l’action non-stop, des explosions à gogo, des acrobaties improbables, des tonnes de zombies purulents, des donzelles à fortes poitrines et courtement vêtues (mention spéciale à l’héroïne moulée dans une mini-jupe en cuir avec sa jambe mutilée munie d’un pied de table puis d’une mitrailleuse !), de dangereux mercenaires, un gaz mortel, un médecin fou de jalousie, des dialogues décalées etc. Et surtout du gore jusqu’à l’écœurement comme le bocal de couilles, les scènes de cannibalisme avec des corps dépecés et des membres arrachés filmés avec complaisance, des têtes explosées en gros plans, des marées de pus… tout cela dans la bonne humeur. Les acteurs ont tous la gueule de l’emploi. On notera la présence de Bruce Willis et l’apparition de Tarantino lui-même (doté d'un sexe répugnant, beurk !) en militaires contaminés jusqu’à l’os. La BO pêchue participe parfaitement au délire ambiant. Histoire de détendre l’atmosphère, Robert Rodriguez en rajoute vraiment dans le n’importe quoi (le héros fuyant les zombies en mini-moto, la recette du meilleur barbecue en plein carnage etc.). Il y a ici de quoi combler même les plus blasés. En voyant ce film, un néophyte peut avantageusement faire l'impasse sur une bonne centaine d’autres du même genre.
 
Ma note : 9/10

mardi 15 octobre 2013

Outland (1981)

Outland

Dans ce film, Sean Connery joue les shérifs sur une station lunaire. Il découvre que les travailleurs de l’exploitation minière sont drogués par leur employeur dans le but d’augmenter le rendement. Après plusieurs morts violentes, notre justicier met les pieds dans le plat. Naturellement, il se retrouve seul contre tous. Dans sa deuxième partie, le film repose sur l’attente de la confrontation finale avec les tueurs envoyés par la compagnie minière pour éliminer le gêneur. Ici, la SF n’est qu’un prétexte. L’intrigue rappelle vaguement le western « Le train sifflera trois fois ». Je trouve que ce thriller spatial aux allures de série B n’a rien d’exceptionnel. Son rythme est assez lent et l’histoire connue d’avance. Mais ça se laisse regarder.

Ma note : 5/10

Phantom of the Paradise (1974)

Phantom of the paradise


Se situant entre horreur fantastique et Opéra Rock, ce chef-d’œuvre signé Brian De Palma est vraiment hors norme. Malgré le poids des ans, la partition musicale reste superbe. L’interprétation de William Finley est inoubliable. Spolié, humilié, enfermé à Sing Sing, défiguré et aphone avant d’être emmuré vivant, le malheureux compositeur vient hanter le « Paradise », le Palais du Rock tenu par une créature diabolique interprétée par l’excellent Paul Williams. Cette version du mythe de Faust revue et corrigée est un incontournable du cinéma. Brian De Palma réalise de véritables prouesses techniques (passages en accélérés, cadrages bizarres, écrans partagés, superposition d’images comme les notes de musique qui défilent sur l’écran…). La musique au piano jouée par William Finley et la chanson interprétée par Jessica Harper sont toujours aussi belles. Même si les costumes style pattes d’éléphant font un peu kitsch de nos jours. J’ai relevé quelques menus défauts dans cette œuvre innovante et révolutionnaire : le leader du groupe de hard-rock ridicule (mais la scène, clin d’œil au « Psychose » d’Hitchcock, où le chanteur se fait clouer le bec sous la douche par une ventouse à toilettes est drôle), la laideur du concert de hard-rock au milieu du film ainsi que le spectacle final un peu carnaval. Cela n’est rien au regard de la qualité exceptionnelle du film.
 
Ma note : 10/10

mercredi 2 octobre 2013

Gremlins 2 (1990)

Gremlins 2, la nouvelle génération

Avec cette suite, Joe Dante va au bout de son délire. Le film s’ouvre sur le générique des dessins animés de la Warner Bros avec Bugs Bunny et Daffy Duck. A un moment, les Gremlins interrompent le film pour faire des ombres chinoises avec leurs doigts crochus. Et c’est l‘ancienne star du catch, Hulk Hogan qui dans la salle de cinéma ordonnent aux monstres farceurs de reprendre la projection sous les applaudissements du public ! Ou encore cette mère de famille avec sa progéniture en pleurs qui s’exclame scandalisée « Ce film est une honte ! Il est pire que le premier ! ». Il y a aussi la critique virulente de ce présentateur, cassette VHS du premier Gremlins à la main... Donc, Billy a quitté son village pour travailler à New York dans une tour ultramoderne. C’est là que les Gremlins vont proliférer. Le lieu abrite le laboratoire d’un savant fou incarné par Christopher Lee, acteur célèbre pour ses rôles de Dracula au cinéma. En le choisissant, le réalisateur rend hommage au fantastique, genre qu’il aime tant. Les nombreux sérums et potions ingurgités par les Gremlins ont des conséquences étonnantes : un Gremlins intellectuel et volubile à lunettes, un Gremlins muni d’ailes façon gargouille (la scène géniale du ciment sur l‘église), un Gremlins exhibitionniste, un Gremlins Casanova, un Gremlins fantôme de l’opéra, un Gremlins araignée, un Gremlins femme fatale avec du rouge à lèvres à deux doigts de violer un humain, etc. Déguisé en cuistot, enfermé dans un micro-onde ou passé au broyeur à papier, un Gremlins reste méchant et moqueur jusqu’au bout. Joe Dante réunit tout ce petit monde dans un Muppet Show de folie. L’apothéose étant le spectacle final sur la chanson « New York, New York » qui va causer leur perte. Gizmo est toujours une petite peluche toute mignonne. Après avoir été humilié (sous la photocopieuse, ligoté aux rails d’un train électrique…), Gizmo se rebelle en se transformant en un « Rambo » miniature (bandeau et arc compris). Je n’ai jamais vu une telle quantité de marionnettes dans un film. Dans ce deuxième volet bourré de gags et d’inventivité, Joe Dante en parfait artisan besogneux, amoureux de fantastique à l’ancienne, se surpasse. Il en profite pour égratigner le modernisme et la course à la technologie. Sans se prendre au sérieux un instant, « Gremlins 2 » est un divertissement haut de gamme.

Ma note : 9/10

Gremlins (1984)

Gremlins

Gremlins commence comme un gentil conte de Noël. Le jeune Billy se voit offrir une petite boule de fourrure, mi-écureuil, mi-koala, au regard tendre prénommée Gizmo. Il s’agit d’un Mogwai, un animal venu de l’espace (?). Le pire peut arriver si on enfreint les règles : nul contact avec l’eau, lumières tamisées et jamais de repas après minuit. Un verre d’eau se renverse et c’est la catastrophe à savoir la naissance des Gremlins, des créatures diaboliques, farceuses et gloutonnes. Elles vont semer le désordre et la panique dans la petite ville tranquille de Billy. L’humour féroce vire à la satire de notre société. Selon moi, la seconde partie où le film côtoie l’horreur, sans jamais tomber dans le gore : public familial oblige, est la plus intéressante. Cependant, même là, ça manque un peu d’intensité, surtout comparé aux productions plus récentes. De plus, les créatures animatroniques ont assez mal vieilli. Dans certains plans elles semblent figées, insuffisamment ou maladroitement animées. Enfin, le personnage de Billy me paraît assez transparent, sans personnalité. Il n’en reste pas moins qu’avec ce film devenu culte, Joe Dante nous offre un beau cadeau de Noël. J’ai encore en tête la BO du film et l’affiche de l’époque assez mystérieuse (une boîte entrouverte laissant apparaître deux pattes en peluche).


Ma note : 7/10

Paul (2011)

Paul


Après les films de zombies (« Shaun of the Dead »), les thrillers (« Hot Fuzz »), le duo comique britannique Simon Pegg/Nick Frost s’attaque avec « Paul » aux films d’extraterrestres genre « E.T. », « Rencontres du 3ème type » (le point de rendez-vous, le vaisseau spatial), « Men in Black » (les hommes en noir) et même la série « Alien » (Sigourney Weaver à Paul : « Comme on se retrouve… »). Le film se moque gentiment des geeks accros à la SF mais aussi des mœurs US comparées à celles des deux protagonistes anglais. L’extraterrestre Paul est rigolo avec ses pitreries, son humour sous la ceinture et son langage ordurier (qui contamine tout le casting). Au fil de l’histoire, il en devient même sympathique. La bonne idée du film est de convertir une jolie bigote tenante de la loi Divine au Darwinisme par la preuve vivante de la théorie de l’évolution qu’est Paul, l’extraterrestre. Cette parodie mouvementée, drôle et culottée tient ses promesses.
 
Ma note : 7/10