L’univers futuriste, stérile et surveillé façon « THX 1138 » de George Lucas (les noms tels Lincoln Six Echo et Jordan Two Delta, les combinaisons blanches, les décors blancs…) contraste avec la deuxième moitié du film plutôt tournée vers l’action réaliste. Dès la découverte du monde extérieur par nos « survivants », on quitte brusquement la SF pour un monde proche du notre. D’ailleurs, les inventions futuristes (capteurs, motos volantes etc.) font peu vraisemblables dans ce contexte. Néanmoins, le sujet basé sur les dérives du clonage humain est aussi original (la loterie et son prix) que terrifiant (le sort réservé à cette « colonie humaine » soi-disant préservée d’une mystérieuse catastrophe qui aurait ravagé la planète). Comme d’habitude, ce film signé Michael Bay est très spectaculaire grâce à une utilisation massive d’effets spéciaux lors des poursuites et des multiples catastrophes. Cerise sur le gâteau, le réalisateur apporte ici une profondeur qu’on ne lui connaissait pas. Bien sûr, on retrouve ses manies (pas de pub pour la NASA dans ce film mais pour la Xbox !). Cependant, Michael Bay sait s’adresser à ses contemporains en mêlant parfaitement divertissement et pistes de réflexion : dénonciation des abus de la science, volonté d’une classe fortunée de prélever des organes de rechange pour gagner des années de vie (malheureusement sur des « produits » vivants et pensants). Sinon, je trouve l’actrice Scarlett Johansson toujours aussi belle. Selon moi, « The Island » est le meilleur film dans la filmographie de Michael Bay et surtout une œuvre majeure sur le thème du clonage humain.
Ma note : 9/10