dimanche 23 mars 2014

Aliens, le retour (1986)

Aliens le retour


Sous son air un peu bourrin et guerrier, cette suite se démarque du chef-d’œuvre plein de suspense réalisé par Ridley Scott. Néanmoins, ses nombreuses scènes spectaculaires (encore inégalées de nos jours), son absence de temps morts et sa tension omniprésente, hissent ce deuxième épisode au rang de classique du genre. C’est aussi le film qui a révélé James Cameron. Ce dernier reprend de façon cohérente le fil de l’histoire (le sauvetage de Ripley alias Sigourney Weaver, ses cauchemars et l’enquête des autorités, la disparition d’une colonie sur la planète des aliens…). L’expédition du groupe de Marines réserve bien des surprises et son lot d’émotions fortes (la relation entre l’héroïne et la fillette survivante de la colonie, la découverte de la reine des aliens, les personnages ambigus comme ce traître de bureaucrate ou cet androïde très humain). Le massacre des soldats relayé par écrans interposés, les aliens explosés ou incendiés au lance-flammes (le réalisateur désacralise ainsi les créatures), la rage de Ripley face à la fécondation des œufs, le combat de notre héroïne équipée d’un exosquelette contre la reine des aliens ou les rebondissements à répétition lors du dénouement, restent dans la mémoire du spectateur longtemps après le mot FIN. Le sort réservé aux humains par les créatures est vraiment horrible. Tel cet alien qui sort du corps encore vivant d’une femme engluée dans un cocon entrain de supplier qu’on la tue. Sinon, le style de James Cameron est immédiatement reconnaissable (notamment son faible pour la technologie et les armes). La photographie du film, très travaillée, est magnifique comme l’éclairage rougeâtre lors de certains passages particulièrement angoissants. Bref, cette suite est d’un même niveau qualitatif que le film original. Ce n’est pas un mince exploit.

Ma note : 10/10

Green Lantern (2011)


Green Lantern



De prime abord, ce film de super-héros peut rebuter le spectateur. Dès les premières minutes, une voix off nous sert une histoire digne d’un mauvais jeu vidéo. Un véritable charabia à visée cosmologique qui risque de refroidir les plus enthousiastes. D’autant que visuellement le mélange effets spéciaux numériques/acteurs réels est plutôt laid. Il faut voir la tronche des gardiens immortels, des sentinelles (dont un avec une tête de poisson !) et du méchant Parallax, une entité qui tire son pouvoir de la peur (?). Le héros terrien manque de charisme et a parfois l’air d’un idiot. Pourtant, j’ai fini par trouver un je-ne-sais-quoi à ce film. Peut-être son côté décomplexé, son humour un peu crétin (notre super-héros vite reconnu par sa copine malgré son masque…), ses sentiments naïfs (le flash-back sur la mort du père) ou ses combats galactiques démesurés... Finalement, tout cela est proche de l’esprit des BD du genre. Sauf que tous ces excès passent mieux sur papier qu’au cinéma.

Ma note : 6/10

vendredi 7 mars 2014

Indiana Jones et le temple maudit (1984)

Indiana Jones et le Temple maudit


Cette fois-ci, Steven Spielberg nous entraîne en Inde, le pays aux innombrables divinités (dont Kali la déesse de la mort). Dès les premières minutes, le rythme effréné et les gesticulations des protagonistes donnent le tournis. Le ton du film est plus parodique que dans le précédent volet. Comparé aux « aventuriers de l’Arche perdue », à « la dernière croisade » et au « royaume du crâne de cristal », le scénario est de loin le moins original et le moins intéressant. Même les personnages, à commencer par la chanteuse de cabaret, manquent de profondeur. Cependant, quelques scènes valent le coup d’œil (le repas composé de couleuvres, de scarabées, d’une soupe aux yeux et de crânes de singes ; le piège mortel sous le palais avec ses insectes grouillants ; la fuite du temple en wagonnet suivie du combat sur le pont suspendu au-dessus des crocodiles). Je n’en dirais pas autant du temple, du prêtre et de ses adorateurs de pacotille. D’ailleurs, les passages dans le temple m’ont paru un peu longs. Néanmoins, le film s’avère globalement divertissant et léger (trop peut-être). Heureusement, le réalisateur a sérieusement redressé la barre dans les épisodes suivants.

Ma note : 6/10

Indiana Jones et la dernière croisade (1989)

Indiana Jones et la Dernière Croisade


Ce troisième volet des aventures d’Indiana Jones représente pour moi plus qu’un film. C’est aussi des heures de jeu vidéo sur mon ordinateur Amiga 500. Cette quête du Graal parsemée d’indices est absolument passionnante. Le réalisateur en profite pour approfondir le mythe de la saga (l’origine de la phobie d’Indy pour les reptiles, de son fouet, de son chapeau et même de son nom « Indiana »). Le souterrain rempli de rats sous la bibliothèque à Venise (avec un clin d’œil au premier film et son Arche d’alliance), les poursuites en hors-bord et à motos, le repaire des nazis dans le château, l’autographe d’Hitler à Berlin, le Zeppelin et la fuite en avion, le combat contre le tank allemand dans le désert, les épreuves mortelles pour accéder au Graal sont autant de moments forts. En plus d’affronter les nazis, Indy doit supporter son père. Sean Connery est irrésistible en paternel qui n’arrête pas de faire des remontrances à notre héros. Son humour pince-sans-rire, ses réflexions et ses gaffes font rire. Par exemple, lorsqu’il tire malencontreusement à la mitrailleuse sur la queue de son propre avion alors que le duo est attaqué par l'aviation ennemie. Le jovial Docteur Marcus Brody transformé en pseudo-aventurier alors qu’« il s’est déjà perdu dans son propre musée » et le Professeur Elsa Schneider, une belle autrichienne au double jeu, qui séduit les Jones père (!) et fils, apportent tous deux un plus non négligeable à ce grand film d’aventure.

Ma note : 9/10

La Ligue des gentlemen extraordinaires (2003)

La Ligue des Gentlemen Extraordinaires


Dans ce film sans queue ni tête, on retrouve les héros imaginaires de l’époque victorienne. Les scénaristes ont eu l’idée saugrenue de réunir des personnages inspirés d'œuvres littéraires fantastiques et d'aventure du 19ème siècle (Allan Quatermain alias Sean Connery, le Dr Jekyll /Mr Hyde, Mina Harker la femme vampire, Rodney Skinner l’homme invisible, Tom Sawyer en agent secret des USA, le Capitaine Nemo, l’immortel Dorian Gray) pour déjouer les plans d’un certain Fantôme (le méchant pas gentil). C’est du grand n’importe quoi, un immense foutoir où l’on peut voir par exemple le Capitaine Nemo faire du kung-fu ! Les scénaristes prennent les spectateurs pour des imbéciles avec cette histoire qui tient sur un timbre-poste et son suspense ridicule (hé oui, il y a un traître). Les effets spéciaux aussi moches que démesurés comme le Nautilus ou Mr Hyde et les scènes d’action aussi bruyantes qu’inutiles font de ce film un nanar des plus indigestes.

Ma note : 3/10