lundi 9 juin 2014

Edge of tomorrow (2014)

Edge Of Tomorrow


« Edge of tomorrow » se distingue des autres films de guerre extraterrestre par son intrigue spatio-temporelle. Le scénario est construit comme ces jeux vidéo dans lesquels le joueur est obligé de tout reprendre depuis le début après chaque « Game Over ». Comme le personnage de Bill Murray dans « Un jour sans fin », Tom Cruise revit sans cesse la même journée, ici, une version futuriste du D-Day. Les plages françaises sont une fois de plus le théâtre d’un débarquement. Mais ce sont des soldats US équipés d’exosquelettes qui tentent de mettre un terme à l’invasion de répugnants aliens. Pour une fois, Tom Cruise incarne un personnage peu sûr de lui voire trouillard. Chaque recommencement l’entraîne toujours plus loin, ce qui lui permet de s’améliorer. Comme dans les jeux de plateforme, les protagonistes (Tom Cruise rejoint Emily Blunt une combattante émérite) sont parfois confrontés à des impasses. Le personnage principal doit alors mourir pour « renaître » et tout recommencer en évitant ses erreurs passées. De par son sujet, les inévitables redondances sont heureusement bien filmées sans que la lassitude ne gagne le spectateur. A l’occasion, l’acteur fait preuve d’un humour bienvenu. Sinon, les combats sont du niveau des meilleures productions du genre. Même si je n’ai pas trop aimé le look des « Mimics », des extraterrestres trop éloignés du genre humain à mon goût, et même si le dénouement est plus classique que le reste du film ; c’est de la SF à la fois musclée et cérébrale comme j’aime. A noter que la France est à l’honneur avec un plan sur le Président Hollande dans les informations TV au début et avec la pyramide du Louvre à la fin du film.

Ma note : 8/10

mercredi 4 juin 2014

Catwoman (2004)

Catwoman


Ce film de super-héros est un vrai nanar. Les personnages sont tellement ridicules que l’on finit par oublier les formes sexy des actrices dans leur tenue chic ou costume de cuir moulant. Bien que raté, le résultat s’avère involontairement drôle (le look sado-maso de la femme-chat, fouet et cuir compris). Les mouvements anarchiques de la caméra, les effets numériques assez moches (comme dans le « Vidocq » du même réalisateur), les dialogues grotesques, la musique braillarde : tout cela paraît bien brouillon. Les déhanchements félins et les prouesses physiques d'Halle Berry, ainsi que les quelques moments drôles du film (Halle Berry devant un aquarium plein de poissons exotiques et les sushis dévorés dans un restaurant, l'actrice sous la pluie, sa façon de « jouer » avec le policier etc.) n’y changent rien. Dommage, car l’idée de patrons meurtriers dans le milieu cosmétique suite à la découverte d’un produit néfaste pour la santé est dans l’air du temps. Curieusement, j’ai trouvé ce film moins ennuyeux que la franchise de Sam Raimi avec le célèbre homme-araignée.

Ma note : 4/10

La reine des neiges (2013)

La Reine des neiges


Cette adaptation d’un conte d’Andersen (Disney varie ses sources) me conforte dans l’idée que nous vivons un nouvel âge d’or des célèbres studios. La renaissance a débuté avec « La princesse et la grenouille », un dessin animé classique sur la forme mais assez novateur sur le fond. Puis, on a touché la perfection avec le magnifique « Raiponce », un Disney visuellement révolutionnaire au scénario en béton (inspiré des frères Grimm). « La reine des neiges » est du même acabit. L’histoire allie modernité et tradition à l’image de la technologie utilisée. Les images de synthèse ne dénaturent pas le design qui a fait le succès des studios Disney depuis les années 30. Tout est fait pour réconcilier les fans de l’ancienne école et les tenants des images numériques. Le progrès technique a du bon. Par exemple, le rendu visuel de la neige est d’un réalisme jamais atteint jusqu’alors, tout comme celui de l’élément liquide dans « Raiponce ». « La reine des neiges » mélange habilement force des sentiments (la séparation des deux sœurs, l’exil), effets comiques (la personnalité de la princesse, le bonhomme de neige vivant, les trolls etc.) et spectaculaires (les pouvoirs magiques : une malédiction pour la malheureuse reine). L’amour, la magie et les belles chansons sont mis au goût du jour (femmes plus sexy et indépendantes, musique plus speed). En sus, on a droit à un passage délirant dans lequel un bonhomme de neige rêve d’une vie au soleil et même un twist final (plutôt rare chez Disney) concernant le méchant. A ce propos, en cherchant la petite bête, les méchants peuvent paraître ici relativement faiblards par rapport à d’habitude. Mais de par son contexte original (légendes nordiques) et sa puissance émotionnelle, « La reine des neiges » entre illico au panthéon des œuvres Disney.

Ma note : 9/10