Ce énième film d’invasion extraterrestre ne fait que remettre au goût du jour la série « Les Envahisseurs » ou le film « L’invasion des profanateurs de sépultures ». Cependant, j’ai retrouvé avec plaisir la toujours élégante Nicole Kidman. La relative lenteur du début du film fait craindre le pire. Le subterfuge pour échapper aux aliens en imitant leur rigidité paraît un peu ridicule mais on s’y fait. De même, les plans gore sur les transformations entre deux scènes classiques surprennent. Malgré un scénario téléphoné, de grosses ficelles, un côté tape-à-l’œil, la froideur exagérée des contaminés, la rapidité de l’invasion, je me suis laissé prendre par la paranoïa ambiante. En encrant son film dans les années 2000, le réalisateur sème le doute dans la volonté de résistance de l’héroïne. En effet, les envahisseurs font miroiter un monde sans violence, sans meurtre et sans guerre (l’intervention américaine en Irak est pointée du doigt à travers des flashs d’actualité). Plus spectaculaire, la seconde moitié d’« Invasion » rappelle les meilleurs films de zombies (lutter contre l’endormissement dans des lieux dévastés et à l’abandon, la mère et le fils fuyant une horde d’envahisseurs etc.). Dans l’ensemble, j’ai bien aimé ce film au final assez flippant.
Ma note : 8/10