Avant de partir réaliser ses films aux USA (« Witness », « Le cercle des poètes disparus », « The Truman Show », « Master and Commander »…), l’australien Peter Weir a commencé sa carrière dans son pays d’origine en signant, entre autres, « La dernière vague ». Il y a une trentaine d’années, ce thriller fantastique m’avait profondément ennuyé. Je viens de le revoir à l’occasion de sa rediffusion sur la chaîne Arte. La qualité de l’interprétation (Richard Chamberlain, acteur aujourd’hui oublié, entouré de vrais aborigènes d’Australie), l’originalité du scénario (meurtre sur fond de rêves prémonitoires et de légendes locales annonciatrices d’apocalypse), les phénomènes météorologiques inquiétants (orage sous un ciel bleu, grêlons énormes en plein désert, pluie noire…), les sons gutturaux signes avant-coureurs de magie aborigène et les visions (comme celle de l’avocat dans sa voiture, l’eau débordant de son autoradio, qui voit les habitants de la ville de Sydney submergés par l’élément liquide) ne suffisent pas à faire oublier l’absence totale de rythme et les dialogues insipides (problème de doublage ?). Le résultat est soporifique au possible.
Ma note : 2/10