mercredi 23 décembre 2015

Le réveil de la Force (2015)

Star Wars - Le Réveil de la Force

POUR : Techniquement parfait ; épisode le plus rythmé de la franchise ; les personnages tourmentés (Finn le Stormtrooper noir repenti, Kylo Ren  admirateur de son grand-père Dark Vador) ; le plaisir de retrouver les héros de la première trilogie (Han Solo/Harrison Ford a mieux vieilli que la Princesse Leia/Carrie Fisher) ; l’émotion lorsque Han Solo est tué par son fils même si tout va un peu vite à mon goût ; la fraîcheur de Rey et BB-8 digne successeur de R2-D2.
CONTRE : Moins novateur que les films de la deuxième trilogie ; pour les vieux fans comme moi, l’impression de déjà-vu quant aux situations proches des épisodes IV, V et VI (Yoda et Luke Skywalker remplacés par Luke Skywalker et Rey, Dark Vador et Luke Skywalker par Han Solo et Kylo Ren, le message secret transporté par un robot…), quant aux vaisseaux et armes (troisième étoile noire en sept films, les chasseurs TIE et les X-Wings…), quant à l’état des forces en présence (les rebelles sont toujours dénommés « rebelles » malgré leur victoire dans l’épisode VI).
CONCLUSION : A l’instar de « Mad Max : Fury Road », il y a là de quoi convertir une nouvelle génération de fans dans le respect de l’esprit de la série d’origine.

Ma note : 8/10

vendredi 13 novembre 2015

Le règne du feu (2002)

Le Règne du feu

Dans le genre film post-apocalyptique, la menace est ici vraiment tirée par les cheveux (après avoir causé l’extinction des dinosaures, les dragons dominent à nouveau le monde). Le scénario semble avoir été écrit par un gamin de cinq ans. Les invraisemblances sont légion. Cela commence dès le générique avec le héros encore enfant qui va voir, sans casque sur la tête, sa mère parmi une équipe de foreurs. Naturellement, tout le monde trouve ça normal. Un des ouvriers (qui porte un casque)  demande même au gosse de s’enfoncer dans une cavité fraîchement découverte… Excepté un plan sur la ville de Londres détruite, on ne voit que deux dragons durant le film alors qu’ils sont censés pulluler sur Terre. Les protagonistes se baladent trop souvent à l’air libre sous un ciel vide. La capture d’un dragon avec des filets lancés par des parachutistes prête à rire. La raison qui permet aux humains de vaincre les bestioles est aussi peu crédible que le reste... et tellement pratique pour les scénaristes (il n’y  aurait qu’un seul mâle de l’espèce dans le monde !). Je passe sur l’interprétation approximative, les dialogues stéréotypés et la réalisation bien terne. Il ne reste plus grand-chose d’intéressant à l’exception d’un court résumé sur la chute de l’humanité (voix off, coupures de presse, images d’archives), d’une scène dans un champ de légumes qui sent le souffre et des plans sur nos dragons. Voilà pour ce sous-Mad Max tout sauf convaincant.

Ma note : 4/10

samedi 24 octobre 2015

Abraham Lincoln : chasseur de vampires (2012)

Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires

Comme tout le monde, je trouve navrant d’utiliser un personnage historique tel qu’Abraham Lincoln à des fins commerciales. Le début du film confirme mes craintes. En effet, la jeunesse du seizième Président des USA sert de prétexte à une histoire abracadabrantesque tout juste sauvée par des vampires en costumes, effrayants il est vrai, et des scènes de kung-fu où l’on voit Lincoln manier la hache comme un bâton de majorette ! Les ralentis pendant les scènes d’action et les plans gore peinent à faire oublier la piètre qualité de l’interprétation. Mais voilà, le réalisateur va jusqu’au bout de son délire. Avec l’entrée en politique de Lincoln, il mêle avec culot faits historiques et surnaturel. Sachant que l’avancée des sudistes vers Washington lors de la guerre de Sécession s’explique par la présence de  vampires dans leurs rangs ; que le plus dangereux de ces monstres est un propriétaire de plantations esclavagiste ; que pour stopper les confédérés, Lincoln réquisitionne la vaisselle en argent de ses compatriotes pour en faire des munitions et des baïonnettes, seules capables de détruire les vampires ; que la guerre de Sécession est l'occasion d’en finir avec l’esclavage et… de bouter les vampires hors des USA ; il fallait oser ! Quand en plus, l’interprétation de Lincoln adulte s’avère légèrement plus convaincante et que l’action s’intensifie (l’attaque par les vampires du train censé convoyer l’argent, la montre en argent enfoncée avec le poing dans le ventre du chef des vampires, la chaîne en argent introduite dans le canon d’un pistolet pour éliminer sa congénère...) ; j’ai fini par accrocher malgré le ridicule de la situation. A noter les dernières minutes du film surprenantes. À quand la reine Victoria chasseuse de loups-garous ?

Ma note : 6/10

Hôtel Transylvanie 2 (2015)

Hôtel Transylvanie 2

POUR : Suite logique du précédent film (mariage, enfant) ; les relations grand-père/petit-fils version vampire ; la mère vampire qui surprotège son fils ; le conflit  transgénérationnel avec Vlad l’arrière-grand-père vampire très à cheval sur les principes ; les couples mixtes, ici humain/monstre ; la perte des valeurs et des traditions chez les  monstres ; l’éducation des jeunes vampires plus laxiste que par le passé.
CONTRE : Les « POUR » ne sont pas suffisamment approfondis ; trop de bons sentiments ; les gags faciles et parfois hors-sujet dans le but de satisfaire le jeune public (les téléphones portables, les figures acrobatiques en BMX…).
CONCLUSION : De bonnes idées un peu moins bien exploitées que dans le premier volet.

Ma note : 6/10

Hôtel Transylvanie (2013)

Hôtel Transylvanie

POUR : Les relations père/fille sur fond de crise d’adolescence et de désir d’indépendance pas si éloignées que ça de la réalité donc émouvantes, même pour des vampires ; l’évolution du comportement des humains vis-à-vis des monstres depuis 1895 (de superstitieux et hostiles à fans, génération geek oblige) ; la galerie de monstres exhaustive, à la fois fidèle aux mythes et moderne.
CONTRE : Quelques concessions au niveau des gags et des dialogues faites à destination des plus jeunes.
CONCLUSION : Un sujet plus adulte et intéressant que de coutume pour un film en images de synthèse.

Ma note : 8/10

Hunger Games (2012)

Hunger Games

POUR : Rajeunissement  d’un sujet récurrent dans la SF (« Le prix du danger », « Running Man ») ; la critique sociétale sous-jacente (le fossé entre les compétiteurs aux origines misérables et le luxe écœurant des spectateurs et autres sponsors, la volonté du dirigeant de ne pas créer des martyrs…) ; les scènes d’entraînement, le départ de l’épreuve particulièrement sanglant puis le survival forestier relativement haletant qui s’ensuit ; les idées bienvenues que sont les alliances et les trahisons, les coups de canon annonçant la mort d’un candidat, les guêpes au venin hallucinogène, le parachutage des remèdes et des vivres, les molosses et autres artifices créés par la salle de contrôle ultra-moderne.
CONTRE : Le manque de charisme de Jennifer Lawrence et des jeunes acteurs ; les scènes dans le district du niveau d’un téléfilm (décors et costumes minimalistes, photographie terne…) ; l’esthétique générale du film assez laide.
CONCLUSION : Film Young Adult  (« Harry Potter », « Twilight », « Le labyrinthe », etc.) plutôt réussi… dans le genre.

Ma note : 6/10

Paranormal activity 4 (2012)

Paranormal Activity 4

POUR : L’actrice Kathryn Newton pas mauvaise ni désagréable à regarder et les dernières minutes effrayantes du film façon « Rec ». CONTRE : Le reste, comme pour tous les films de la franchise, à savoir : l’absence de mise en scène, les mouvements incessants de la caméra relevant de l’amateurisme, les pièces vides filmées de jour comme de nuit rendant le film soporifique, les clichés ridicules de l'épouvante (claquements de portes, déplacements de meubles, balancements de lustres, chutes de livres d’une étagère...), le jeunisme excluant d’emblée le public adulte. CONCLUSION : Toujours de l’anti-cinéma mais pour moi le moins mauvais volet de la série.

Ma note : 4/10


vendredi 9 octobre 2015

The Mask (1994)



Cette comédie mêle avec réussite film traditionnel et images de synthèse. Elle comporte des scènes chantées et dansées de pure folie. Il est difficile de résister au clou du film, à savoir son personnage cartoonesque, avec lequel toutes les excentricités sont possibles (prendre l'apparence d'un bonimenteur sculptant une sulfateuse en ballons gonflables ou celle d'un matador évitant les balles...). Malgré quelques scènes convenues inhérentes aux comédies US, l'humour insolent du bonhomme parle également aux adultes. Le réalisateur emprunte beaucoup d'idées à l'univers de Tex Avery (les déplacements en tornade, la tête de loup avec les yeux sortant de leurs orbites et la langue pendante, les accessoires propres aux cartoons telles les armes à feu avec un drapeau "Bang !" sortant des canons, etc.). Jim Carrey est moins agaçant ici que dans certains de ses films ultérieurs. Cameron Diaz, magnifique, n'est pas encore trop vulgaire. 

Ma note : 8/10

Dredd (2013)





Ce « Dredd » est fidèle à la BD d’origine. Sombre, pessimiste, gore (corps écrasés comme des crêpes, balles traversant les chairs au ralenti, têtes explosées, etc.), ce film est en outre totalement dénué d’humour. L’interdiction aux moins de 16 ans est ici pleinement justifiée. L’action non-stop laisse peu de place aux émotions, excepté les cas de conscience de la juge télépathe ; par exemple lorsqu'elle réalise que le tueur qu'elle vient d’exécuter est père de famille. Dredd, lui, est une machine au service de la loi. Ce personnage froid et sans états d’âme peut rebuter certains. Certes, le scénario réserve peu de surprises (sauf les juges corrompus…), mais l’intérêt n’est pas là. Violent, limite traumatisant, et visuellement audacieux (la mégapole en images de synthèse très convaincante, les plans d’action figés…), ce « Mad Max » des années 2000 est d’une efficacité redoutable. Le contexte, avec ses 800 millions d'habitants entassés dans un univers bétonné et ses tours avec un taux de chômage de 96%, sonne comme un avertissement.

Ma note : 9/10

jeudi 24 septembre 2015

La nuit au musée 2 (2009)

La Nuit au musée 2

J’ai été agréablement surpris par cette suite. Notre gardien de musée et la pionnière de l’aviation des années 20 forment un duo attachant. C’est aussi plus de personnages et d’œuvres historiques rendus à la vie qui se succèdent sans temps morts. Les quelques points noirs de ce film familial : l’histoire un peu crétine, le méchant pharaon risible, Alain Chabat et Owen Wilson agaçants respectivement en Napoléon et en cowboy miniature, sont largement compensés par d’excellentes idées : les tableaux vivants, la photo en noir et blanc de l’armistice dans laquelle le héros oublie son téléphone portable, « Le Penseur » de Rodin, les angelots, la statue géante d’Abraham Lincoln, Al Capone et sa bande en noir et blanc, etc. A la fin, la solution trouvée au problème du musée est amusante. 

Ma note : 7/10

samedi 12 septembre 2015

Blindness (2008)

Blindness

Ce film m’a laissé une impression désagréable malgré son contexte apocalyptique original. La réflexion sur la fragilité de notre société y est intéressante. Hélas, à l’image des aveugles, le film tourne en rond. La presque totalité de « Blindness » se déroule dans une zone de quarantaine au milieu de corps nus, de la saleté, de l’urine, de la merde... L’atmosphère sordide, les scènes cruelles et avilissantes (les exécutions sommaires, l’enterrement par les non-voyants de leurs morts, la guerre entre dortoirs, l’esclavage sexuel entre aveugles dominants et dominés…) rendent ce film particulièrement déprimant. Le fait que les contaminés soient livrés à eux-mêmes dès le départ est assez invraisemblable. La suite est prévisible, excepté une scène d’adultère dans laquelle un mari non-voyant fait l’amour avec une aveugle avant d’être surpris par son épouse voyante. A noter quelques pointes de cynisme comme lorsqu’un aveugle demande à un auditoire de non-voyants : « Que ceux qui sont pour lèvent le bras » (pas facile de compter…). Les plans bizarres à base de tâches blanches et d’images floues sont de circonstance mais peu esthétiques. J’ai parfois ressenti comme un manque de moyens. On respire seulement vers la fin lorsque les aveugles s’échappent de leur prison. La ville livrée aux groupes errants de non-voyants, les magasins pillés, un corps mangé par des chiens, rappellent les films de zombies. Plus étonnant, il y a ce Christ et ces Saints dans une église dont on a bandé les yeux. Enfin, grosse déception, le film se termine brutalement sans répondre à nos questions.

Ma note : 5/10

dimanche 23 août 2015

Superman (1979)

Superman

Cette première incursion notable d’un super-héros au cinéma, un peu oubliée aujourd’hui, a pourtant marqué les années 70. Elle a permis de révéler le charismatique Christopher Reeve dans le rôle de Superman, Margot Kidder dans celui de Lois Lane et Gene Hackman dans celui de Lex Luthor. La musique signée John Williams est devenue inséparable du personnage. Ce premier épisode est indispensable à la série. On assiste à la genèse du super-héros, et on découvre sur grand écran ses pouvoirs. L’incroyable dénouement montre que ces derniers sont démesurés. D’ailleurs, le film fait plus d’une fois référence à Dieu. Les effets spéciaux comme les incrustations sur fond bleu font encore illusion de nos jours, à l'exception de quelques maquettes à la fin du film. « Superman » est un classique du genre à revoir ; même si j’ai toujours eu une légère préférence pour sa suite et ses super-vilains.

Ma note : 8/10

samedi 1 août 2015

Les 4 Fantastiques (2005)

Les 4 Fantastiques

C'est une entrée ratée pour ces super-héros emblématiques de chez Marvel. Le scénario est poussif. Les acteurs n'ont aucun charisme (la palme à Jessica Alba). Seule la Chose est réussie (Bravo les effets spéciaux !). Voilà encore un film calibré pour les adolescents peu exigeants.

Ma note : 4/10

jeudi 30 juillet 2015

Pixels (2015)


Pixels

Ancien gamer, nostalgique des jeux vidéo old-school, amateur de SF ; je fais bien évidemment partie du public visé par « Pixels ». Les premières minutes du film avec le championnat du monde d’arcade 1982 ont été un vrai bonheur pour moi. D’autant que visuellement, grâce aux lettres des mots du générique pixélisées, le film colle à son sujet. Mais une fois que l’on retrouve nos gamers à l’âge adulte, l’euphorie retombe. Les dialogues sont navrants. L’humour est lourd (sauf ponctuellement, telle l’exclamation lancée après une victoire des gamers : « opération - Tempête du laser - réussie ! »). Le film cède également trop à la facilité (le copain d’enfance devenu Président des USA !). On doit même se coltiner une aventure sentimentale cucul la praline. Bref, tous les ingrédients d’une comédie américaine lambda, genre que j’exècre. Heureusement, le film redevient intéressant assez rapidement avec les attaques extraterrestres. L’idée que des aliens aient pris nos jeux vidéo envoyés dans l’espace à leur intention pour une agression est séduisante, tout comme leur façon de communiquer avec nous (des extraits d’interviews, de discours ou de séries d’icônes des années 80  comme Madonna ou Ronald Reagan, doublées pour l’occasion). La partie de Pac-Man en live dans les rues de New York, des voitures modifiées faisant office de fantômes (les ennemis de Pac-Man), est d’ores et déjà culte. Il y a même les Pac-gommes qui rendent Pac-Man invincible et les fantômes vulnérables pendant dix secondes. La rencontre infructueuse entre l’inventeur japonais de la célèbre boule jaune et sa créature est hilarante. La bataille finale avec les personnages aux graphismes pixélisés venus de tous les horizons vidéoludiques dont la très sexy Lady Lisa du jeu d’arcade Dojo Quest (dont est amoureux l’un des geeks), ainsi que la partie de Donkey Kong mélangeant  gros pixels et acteurs réels, méritent vraiment le coup d’œil. Sinon, les gamers sont stéréotypés, parfois agaçants de stupidité mais le plus souvent amusants. J’ai une préférence pour l’acteur de petite taille Peter Dinklage dont le personnage, un bad boy, veut se faire la championne de tennis Serena Williams qui fait une apparition dans le film. A noter que « Pixels » tacle les jeux vidéo modernes (PS4) jugés violents et ne favorisant pas la sociabilité (disparition des salles d’arcade, donc des sorties et des contacts humains). Au final, voilà un divertissement visuellement original qui ne peut pas laisser insensible un vieux gamer comme moi, et cela malgré ses passages énervants. Il ne faut pas rater le générique de fin rigolo (un résumé du film en jeu vidéo vintage).

Ma note : 7/10

lundi 27 juillet 2015

Pas très normales activités (2013)

Pas très normales activités

De prime abord, ce film constitue une agréable surprise car Norman Thavaud ne se contente pas de parodier le film d’horreur « Paranormal activity » ; il y apporte son univers ubuesque que les internautes apprécient dans ses vidéos. Norman reprend donc son personnage de faux candide. Il est ici en couple avec la pétulante Stéfi Celma. Entre deux scènes devant la caméra pour surprendre d’éventuels esprits frappeurs (dont la nature est ici incongrue) ; Norman fait par exemple du crawl dans un champ de maïs ! Sur la longueur, c’est un peu léger et l’amateurisme ambiant finit par desservir le film. Mais le pire est à venir avec l’apparition du personnage odieux interprété par le dispensable Maurice Barthélemy (également réalisateur du film). Il y a du mieux vers la fin quand le mystère est dévoilé par un Rufus qu’il est toujours agréable de retrouver à l’écran. Au final, malgré ses imperfections, ce film est plus inventif et culotté que n’importe quelle parodie formatée.

Ma note : 5/10

Piranha 3D (2010)

Piranha 3D

Tout d’abord, je remercie Alexandre Aja pour son hommage aux films fantastiques et d’horreur des années 80 en ayant choisi Richard Dreyfuss (l’océanologue des « Dents de la mer ») pour première victime des piranhas, Elisabeth Shue (« Link », « Retour vers le futur », « Hollow Man ») pour shérif et Christopher Lloyd (le savant des « Retour vers le futur »). En allant droit au but, le réalisateur nous épargne les longues scènes de présentation. L’étalage de chair fraîche (le film est bourré de bimbos à moitié nues) est là pour renforcer le contraste avec la dégradation des corps qui survient lors des attaques des piranhas (jambes rongées, visages en bouillie et même une verge avalée puis recrachée par un piranha !). Le summum de l’horreur est atteint avec cette femme encore vivante transportée à bout de bras par deux hommes sur la plage, qui voit le tronc de son corps se détacher par la moitié et se vider de ses viscères. Pourtant, c’est avec un plaisir sadique que j’ai assisté à l’étripage de tous ces corps trop beaux. Enfin, plutôt que de conclure son histoire de façon banale (un quelconque remède contre les piranhas), le réalisateur surprend avec une dernière image aussi soudaine que drôle (jusqu’alors les terribles piranhas du film n’étaient que des bébés…).

Ma note : 8/10

Attack the block (2011)

Attack The Block

Derrière son attaque extraterrestre et ses créatures directement sorties d’un film de série Z, on découvre la petite délinquance de la banlieue Londonienne avec ses trafics de drogue, sa violence et ses vols. Si le côté SF du film est carrément jubilatoire, les jeunes voyous m’ont rapidement tapé sur les nerfs. D’autant que l’aventure ne leur sert pas de leçon. Ils n’ont pas évolué durant le film et sont toujours aussi cons à la fin. A noter la présence de l’acteur anglais Nick Frost (sans son complice Simon Pegg) ici sous-exploité.

Ma note : 6/10

Bienvenue à Gattaca (1998)

Bienvenue à Gattaca

La sobriété de ce film n’a d’égal que l’intelligence de son sujet et de sa mise en scène. La société basée sur l’eugénisme décrite ici fait d’autant plus froid dans le dos qu’elle est parfaitement crédible. L’histoire se double en plus d’une intrigue policière palpitante. Uma Thurman, Jude Law et Ethan Hawke réalisent probablement la meilleure prestation de leurs carrières respectives. Bref, un film à découvrir ou redécouvrir séance tenante.

Ma note : 10/10

Suspiria (1977)

Suspiria

Pour moi, il s’agit du plus beau film de la grande époque du cinéma d’horreur italien. Esthétiquement, la qualité de la photographie, de l’éclairage et des couleurs est un plaisir pour les yeux. A condition, cependant, de voir ce film dans sa version restaurée en Technicolor d'origine. Sur le fond, la BO flippante contribue autant que les scènes gore crûment mais magnifiquement filmées à susciter la peur. Et bien sûr, l’actrice Jessica Harper (« Phantom of the Paradise ») aussi fragile (ses grands yeux) que déterminée est sublime. Voilà un classique horrifique de haute volée.

Ma note : 10/10

Retour vers le futur III (1990)


Ce dernier volet s’intéresse au passé de Doc au temps du Far West. C’est le plus simple de tous les films de la série même si les paradoxes spatio-temporels sont toujours présents. Avec moins de surprises, un humour beaucoup plus prévisible jouant sur les différences entre notre époque moderne et celle du western ainsi que sur les références littéraires et cinématographiques (Jules Verne, Clint Eastwood…), ce film n’est heureusement pas dénué d’émotions notamment grâce à la charmante Mary Steenburgen. Doc et Marty forment un duo toujours aussi sympathique, survolté pour le premier et décontracté pour le second. Sans être aussi riche et révolutionnaire que ses prédécesseurs, ce « Retour vers le futur III » ne démérite pas. Mais le réalisateur a eu la bonne idée d’en rester là. Adieu donc la DeLorean et ses voyages dans le temps. 

Ma note : 7/10

samedi 25 juillet 2015

Chappie (2015)

Chappie

Je voulais absolument voir ce film car j'avais beaucoup aimé le "District 9" du même réalisateur. De plus, les films de SF comme "Robocop" constituent mon genre préféré. Je n'ai pas été déçu malgré les défauts évidents du film (les voyous/parents adoptifs de notre robot sont caricaturaux jusqu'au ridicule, certaines scènes d'apprentissage de Chappie relèvent presque de la comédie). Mais le réalisateur se rattrape largement avec un début de réflexion sur l'éthique (la confrontation entre le savant athée et le militaire croyant qui est contre l'intelligence artificielle). Le film va même encore plus loin dans le domaine de la conscience humaine... rien de moins !

Ma note : 8/10

Avengers : L'ère d'Ultron (2015)

Avengers : L'ère d'Ultron

Ouf ! Je suis sorti de la salle de cinéma la tête en compote. Avec son charabia pseudo-scientifique et ses super-héros sortis de nulle part, l'histoire est difficile à suivre à moins d'être un expert en Comics. Heureusement, les combats sont époustouflants même si on ne sait pas toujours pourquoi nos super-héros se battent. Le duo Iron Man/Captain America (l'Amérique d'aujourd'hui et celle du passé) me plait bien. Dommage que la relation Hulk/La Veuve noire soit à peine esquissée. Cette production Marvel est à voir principalement pour le plaisir des yeux.

Ma note : 5/10

Van Helsing (2004)

Van Helsing

Ce film est vrai un gloubi-boulga des mythes du fantastique (vampires, Loups-garou, créature de Frankenstein...). Absence d'un scénario digne de ce nom, de l'action et des effets spéciaux envahissants, bref, c'est tellement raté que ça en devient comique et étonnamment divertissant.

Ma note : 5/10

Jupiter : Le destin de l'univers (2015)

Jupiter : Le destin de l'Univers

Sachant qu'il est difficile de sortir d'une histoire classique de princesse et de "chevalier" dans un space opera ; j'ai bien aimé ici la notion de prélèvement de l'espèce humaine à des fins commerciales ainsi que certaines scènes comme celle du mariage (contraint) dans le vaisseau spatial qui mélange tradition (présence d'un prêtre) et futurisme (les alliances virtuelles) ou celle dans laquelle les protagonistes perdent leur temps dans les méandres d'une administration extra-terrestre rappelant un peu le "Brazil" de Terry Gilliam. Visuellement, ce film saturé d'effets spéciaux ressemble à l'univers futuriste de Jodorowsky. Il est loin le temps des maquettes de vaisseaux spatiaux. Ces derniers sont ici beaucoup trop complexes et tordus pour se passer des images de synthèse. Cependant, si le film a les moyens de ses délires, son scénario est un peu confus, et même difficile à suivre au début. Certains spectateurs ont dû s'y perdre. Ses énormités font parfois sourire (une femme de ménage propriétaire de la Terre !). Mais il ose. De toute façon, c'est un film réservé aux fans de SF.

Ma note : 7/10

Maggie (2015)

Maggie Poster

Dans les films de zombies, il y a toujours au moins un rescapé qui se fait mordre avant de se transformer. Ce passage est souvent survolé. L'idée d'y consacrer un film entier est originale (et à ma connaissance inédite) ; même si avec l'option d'un traitement intimiste du sujet, il aurait pu s'agir de n'importe quel autre virus. Personnellement, j'ai trouvé la réalisation moyenne. Les trop nombreux gros plans et les arrière-plans flous m'ont considérablement gêné. Schwarzy fait de son mieux mais son jeu dans le registre émotionnel est un peu limité (souvent la même expression, regard sombre). Mais surtout, l'histoire est dénuée de suspense car le dénouement est inéluctable. Il y a des invraisemblances (la contaminée confinée au début du film finit par sortir avec des copains plus la "maladie" progresse, la précaution donnée de ne pas toucher les contaminés n'est guère respectée). Il ne se passe pas grand-chose pendant le film. Le réalisateur a tout misé sur la relation père/fille mais je n'ai pas été réellement ému. Reste quelques scènes ou plans (le sort des voisins, la bise finale inattendue) et le climat anxiogène.

Ma note : 5/10

Une nuit en enfer (1996)

Une nuit en enfer

Film bancal avec son mélange des genres, mais terriblement jouissif avec du suspense (1ère partie, genre "Pulp Fiction") et avec ses excès gore qui ne sont pas sans rappeler le cultissime "Braindead" (2ème partie). En fait, on est plus écœuré qu'effrayé à cause de l'ambiance cool. Sinon, le début est plus classique mais tient en haleine comme tout bon thriller. Pas sûr que les fans des deux genres y trouvent leur compte. Réservé uniquement aux amateurs de bizarreries. Moi, j'aime. A noter la BO au top et quelques plans originaux (l'otage dans le coffre d'une voiture en transparence ou le plan large final montrant l'arrière du décor).

Ma note : 8/10

Jurassic World (2015)

Jurassic World

C'est sûr, on en a pour notre argent. C'est un plaisir de voir le parc fonctionner à plein régime. Dommage pourtant que la tension soit si souvent désamorcée et pas continue comme chez Spielberg. L'acteur principal manque de charisme, comme les enfants, mais la nana s'en tire mieux (elle est même sexy dans la seconde partie du film). J'ai aimé certaines idées comme le public qui se lasse avec l'incroyable scène où l'adolescent préfère téléphoner que regarder le clou du spectacle avec le tyrannosaure et la chèvre. Mais finalement n'est-ce pas un peu notre cas par moments cette impression de déjà-vu ? Le monstre marin, et les dinosaures minuscules (ces derniers étaient apparemment nombreux à l'époque) pour amuser les gamins enrichissent le bestiaire de la série. En revanche, l'idée de dresser les vélociraptors va à l'encontre des codes de la franchise. Et que dire de la chasse en meute au côté des vélociraptors... idée assez ridicule. Enfin, dernier bémol en ce qui me concerne, le dinosaure génétiquement modifié dont on ne voit quasiment pas les capacités tant vantées durant le film ressemble trop au tyrannosaure. Donc, film divertissant mais pas révolutionnaire comme son aîné.

Ma note : 7/10

Vice-Versa (2015)

Vice Versa

Un bon Pixar mais pas autant que je l'espérais. Mes enfants ont moyennement aimé : trop abstrait pour eux. Pour moi et ma femme, l'émotion n'est pas totalement au rendez-vous. Les personnages sont assez enfantins (Joie, le personnage imaginaire...). L'histoire courte (le temps d'un déménagement) nous empêche de s'attacher vraiment à la fillette. J'aurais préféré suivre ses émotions tout le long de sa vie, lors des grands événements (mariage, décès de proches...). Le film aurait été beaucoup plus poignant. Heureusement, il y a de bonnes idées et c'est souvent drôle : le bouton « Puberté » sur le nouveau tableau de bord (« Oh, sans importance »), les émotions respectives dans le crâne des parents, le studio des rêves et cauchemars avec les têtes d'affiche comme le classique « Tomber dans le vide », le bordel dans la tête du garçon quand il voit la fillette (une alarme « fille » clignote), etc. Mais décidément, mon Pixar préféré reste « Monstres & Cie ».

Ma note : 7/10

Mad Max au-delà du dôme du tonnerre (1985)

Mad Max au-delà du Dôme du Tonnerre

Que de haine envers ce film ! Même le réalisateur le renie à l'occasion de la sortie de Fury Road ! C'est vrai que par rapport aux deux premiers volets le ton change. Mais c'est parce que le monde de Max évolue. Dans Mad Max 3 on assiste à la naissance d'un embryon de société (même si c'est une dictature). Les hommes se regroupent et s'organisent (l'énergie obtenue à partir des excréments de cochons !). C'est un film utile qui clôture correctement la série (le rôle quasiment messianique de Mad Max à la fin du film) à défaut d'être le plus mouvementé.

Ma note : 7/10

Mad Max : Fury Road (2015)

Mad Max: Fury Road

Génial, un modèle d'action non dénué d'émotions (le changement d'attitude du war boy, comme quoi le film n'est pas manichéen ; la vieille et ses graines ; le satellite dans le ciel témoin inutile du passé, etc.). C'est le désespoir qui domine derrière l'action omniprésente. En cela, le film est fidèle à la série avec, en plus, les références au passé de Max, son look, l'interceptor... Le léger manque de charisme du héros et compensé par celui de Furiosa. Sinon, contrairement à ce que j'ai lu, il y a bien une histoire (sauver des femmes soumises) qu'on peut d'ailleurs rattacher à l'actualité. Pour moi, ce film est aussi bon que le 2. Du vrai cinéma, c'est à dire 100% visuel avec peu de dialogue (la plaie du cinéma moderne) ; mais des regards, des attitudes qui suffisent.

Ma note : 10/10

Superman Returns (2006)

Superman Returns

Finalement, ce film respecte l'esprit de la série. Le scénario assure la transition avec les épisodes précédents. L'humour est présent par petites touches en beaucoup moins burlesque qu'avant (lorsque Lois et son mari, pris d'un doute, comparent Kent à Superman et que celui-ci fait le neuneu pour chasser cette idée ; la photo ratée du photographe : "C'est un oiseau, c'est un avion, non c'est Superman"...). Les interventions du super-héros sont aussi nombreuses mais plus spectaculaires que par le passé (malgré des effets spéciaux parfois laids comme le nouveau continent en images de synthèse). Certains plans sont beaux comme Superman dans l'espace contemplant la Terre tel un Dieu bienveillant ou lorsqu'il vole à la verticale avec Lois. Certaines astuces cinématographiques sont sympas comme le chef de rédaction devant un journal titrant "Superman mort" suivi d'un mouvement de caméra laissant apparaître un autre titre "Superman vivant", faisant ainsi comprendre qu'il ne s'agit là que d'un pré-tirage. Kevin Spacey en Lex Luthor est un cinglé mégalomane aussi convaincant que son prédécesseur. L'histoire est ambitieuse (plan machiavélique de grande ampleur, mort de Superman, fils de Superman), peut-être trop car le film est excessivement long. Mais son plus gros point faible reste le choix des acteurs pour les personnages de Superman (jeunot beau gosse fadasse) et Lois Lane (pas mauvaise mais ne correspondant pas à l'idée que je me fais du personnage). Dans l'ensemble, le film est bon mais sans plus.

Ma note : 6/10

Ant-Man (2015)

Ant-Man

Dans la lignée des productions Marvel au cinéma, c'est un film acceptable. Les scènes avec l'homme-fourmi, heureusement plus nombreuses vers la fin, sont surprenantes comme le combat dans la maquette de train électrique. Les touches humoristiques sont bienvenues. Mais comme souvent, les scènes réalistes sont trop convenues et bavardes, surtout au début du film. Avec quelques coupes, le film aurait été bien meilleur. L’adaptation cinématographique Marvel aussi débridée et délirante que les Comics n'est pas encore née.

Ma note : 6/10

Chérie, j'ai rétréci les gosses (1989)



Malgré son côté consensuel, cette version moderne et familiale de « L’homme qui rétrécit » est plutôt bien foutue. Elle réserve son lot d’action. En effet, le jardin familial est devenu une jungle impénétrable pleine de dangers. L’insignifiant prend ici des proportions effrayantes. Le film doit beaucoup à ses effets spéciaux et à l’acteur Rick Moranis dans un rôle qui lui va comme un gant.

Ma note : 6/10

Spider-Man 3 (2007)




A mon avis, c'est le meilleur film de la trilogie réalisée par Sam Raimi. Plus sombre et moins naïf, "Spider-Man 3" est malheureusement assez confus. L'abondance de méchants alourdit l’histoire inutilement. Le couple Tobey Maguire/Kirsten Dunst reste le gros point faible de la série. Ces deux acteurs, toujours aussi agaçants, ne dégagent aucune émotion. Je suis peut-être trop vieux pour ce genre de divertissement destiné à un public adolescent.

Ma note : 4/10

Spider-Man 2 (2004)





Il y a du mieux par rapport au précédent épisode en ce qui concerne les scènes d’action, plus nombreuses. Pour le reste, la réalisation est toujours aussi plan-plan, digne des « feux de l’amour ». Les passages sans le super-héros sont un véritable supplice pour le spectateur tant les acteurs sont mous et la réalisation sans originalité. Tout est trop lisse et formaté, bref, insipide.

Ma note : 3/10