samedi 12 septembre 2015

Blindness (2008)

Blindness

Ce film m’a laissé une impression désagréable malgré son contexte apocalyptique original. La réflexion sur la fragilité de notre société y est intéressante. Hélas, à l’image des aveugles, le film tourne en rond. La presque totalité de « Blindness » se déroule dans une zone de quarantaine au milieu de corps nus, de la saleté, de l’urine, de la merde... L’atmosphère sordide, les scènes cruelles et avilissantes (les exécutions sommaires, l’enterrement par les non-voyants de leurs morts, la guerre entre dortoirs, l’esclavage sexuel entre aveugles dominants et dominés…) rendent ce film particulièrement déprimant. Le fait que les contaminés soient livrés à eux-mêmes dès le départ est assez invraisemblable. La suite est prévisible, excepté une scène d’adultère dans laquelle un mari non-voyant fait l’amour avec une aveugle avant d’être surpris par son épouse voyante. A noter quelques pointes de cynisme comme lorsqu’un aveugle demande à un auditoire de non-voyants : « Que ceux qui sont pour lèvent le bras » (pas facile de compter…). Les plans bizarres à base de tâches blanches et d’images floues sont de circonstance mais peu esthétiques. J’ai parfois ressenti comme un manque de moyens. On respire seulement vers la fin lorsque les aveugles s’échappent de leur prison. La ville livrée aux groupes errants de non-voyants, les magasins pillés, un corps mangé par des chiens, rappellent les films de zombies. Plus étonnant, il y a ce Christ et ces Saints dans une église dont on a bandé les yeux. Enfin, grosse déception, le film se termine brutalement sans répondre à nos questions.

Ma note : 5/10