vendredi 26 février 2016

Trepalium (2016)

Trepalium

La bonne surprise vient du monde des actifs, glacial, aux décors épurés (proche du film « Bienvenue à Gattaca »). Le jeu sobre voire mécanique des travailleurs est à l’image de leur vie. J’aime l’idée qu’il n’y a pas de paradis. Car si les actifs ont accès à tout, ils n’en profitent pas tant ils sont chronométrés, stressés (peur du licenciement synonyme de transfert dans la zone… ou de suicide). Avec ou sans travail les individus sont malheureux pour des raisons opposées. La série passe heureusement plus vite sur le monde moins intéressant des non-actifs. Les gamins et les activistes ne sont pas bons acteurs. C’est surtout le sort, pas si enviable que ça, des zonards employés-solidaires qui m’a passionné. Les choix cornéliens auxquels sont confrontés les principaux protagonistes font réfléchir. Les manipulations gouvernementales sont abjectes. Sinon, la réalisation volontairement austère relève plus d'un choix artistique que d'un manque de moyens. Bref, voilà une série d'anticipation qui invite à la réflexion sur la place du travail chez l'Homme.

Ma note : 7/10

Boulevard de la mort (2007)

Boulevard de la mort - un film Grindhouse

Pour moi, ce film est décevant pour un Tarantino. Mais cela n'en reste pas moins un bon film. C'est dire tout le bien que je pense du réalisateur. Car une fois de plus, on y retrouve le savoir-faire du bonhomme. Quentin Tarantino rend ici hommage à un certain cinéma des seventies avec des accidents, des courses-poursuites, et un Kurt Russell en ancien cascadeur psychopathe, le tout sur fond de BO entraînante. Le problème est que dans ce film les bavardages incessants entre filles (pas si sexy que ça) ne sont pas particulièrement intéressants. Ainsi, la très longue scène du bar finit par lasser. C'est vrai que les films de Tarantino sont bavards. Mais dans ses autres réalisations, les dialogues virils sont toujours captivants. Heureusement, outre les qualités formelles propres au réalisateur, « Boulevard de la mort » offre une bonne dose de scènes divertissantes. 

Ma note : 7/10

Psychose (1960)

Psychose

Le début du film est classique mais non dénué de suspense (le vol, la fuite). Puis on glisse dans l'horreur : la maison de style baroque, une main sanglante, un rideau qui tombe, le sang qui coule...
Ce fils qui s'identifie à sa mère, prend sa voix, ses habits, entretient son squelette assis dans un fauteuil à bascule, et qui se libère de l'emprise maternelle par le meurtre en assassinant sauvagement les femmes qui l'attirent est inoubliable.

Ma note : 10/10

samedi 13 février 2016

Deadpool (2016)

Deadpool

Un super-héros immature et vulgaire (du genre après une bagarre : « Ce soir c’est branlette ! »), ça change des justiciers Marvel  fréquentables. Le film est dynamique grâce à l’alternance bien dosée entre scènes d’action et flash-back explicatifs mouvementés. Il est regrettable que le scénario soit aussi faiblard (une simple histoire de vengeance personnelle). De plus, si notre super-héros s’adresse fréquemment à la caméra (donc aux spectateurs), pratique l’autocritique (en signalant deux X-Men seulement de présents dans le film à cause du budget !), multiplie les clins d’œil cinématographiques irrévérencieux entre deux blagues vaseuses (« Taken », « X-Men », « Star Wars », etc.) ; la réalisation, elle, n’a rien de délirante, à l’exception des images figées et des ralentis au milieu des scènes d'action.

Ma note : 6/10