La bonne surprise vient du monde des actifs, glacial, aux décors épurés (proche du film « Bienvenue à Gattaca »). Le jeu sobre voire mécanique des travailleurs est à l’image de leur vie. J’aime l’idée qu’il n’y a pas de paradis. Car si les actifs ont accès à tout, ils n’en profitent pas tant ils sont chronométrés, stressés (peur du licenciement synonyme de transfert dans la zone… ou de suicide). Avec ou sans travail les individus sont malheureux pour des raisons opposées. La série passe heureusement plus vite sur le monde moins intéressant des non-actifs. Les gamins et les activistes ne sont pas bons acteurs. C’est surtout le sort, pas si enviable que ça, des zonards employés-solidaires qui m’a passionné. Les choix cornéliens auxquels sont confrontés les principaux protagonistes font réfléchir. Les manipulations gouvernementales sont abjectes. Sinon, la réalisation volontairement austère relève plus d'un choix artistique que d'un manque de moyens. Bref, voilà une série d'anticipation qui invite à la réflexion sur la place du travail chez l'Homme.
Ma note : 7/10