mardi 8 août 2017

Valérian et la cité des mille planètes (2017)

Valérian et la Cité des mille planètes

Ce pur film de SF est vraiment étonnant, bourré d'effets spéciaux mais aussi d'idées neuves (au début avec la ville d'une dimension parallèle invisible dans le désert qui n'apparaît aux touristes que lorsqu'ils chaussent des lunettes spéciales, la créature polymorphe incarnée par la chanteuse Rihanna malheureusement trop vite sacrifiée, etc.) parfois recyclées (« Star Wars » et « Avatar »). Mais en dénonçant le racisme, la guerre voire un génocide, et en véhiculant un message pacifique, l'histoire est solide. Certains spectateurs à l’esprit cartésien pourront être rebutés par sa relative complexité même si tout finit par s’expliquer. Dès le générique, j'ai bien aimé la communauté de formes de vie intelligentes venues au fil du temps des quatre coins de l'Univers créer une immense cité à partir de la station spatiale internationale en orbite autour de la Terre. Cependant, si Luc Besson ne flattait pas comme d'habitude les adolescents avec ses héros trop jeunes à mon goût et leurs réactions puériles ; nous serions en présence d'un chef-d'œuvre du space opera. Évidemment, les personnes allergiques à la SF sont priées d'aller voir ailleurs.


Ma note : 8/10

Les Minions (2015)

The Minions

Le temps d'un film, l'humour régressif des Minions n'est pas désagréable. Evidemment, ces personnages en forme de Tic Tac sont des plus rudimentaires. Mais leurs gesticulations, leur curieux langage maintiennent notre attention tout le long du film même pour nous les adultes. Les enfants eux sont aux anges ! Dommage que le scénario ne tienne pas ses promesses après un début vraiment hilarant (les Minions dans l'Histoire, de la Préhistoire à Napoléon en passant par l'ancienne Égypte avec la scène de la pyramide !). Par la suite, on sourit mais l'histoire est de plus en plus débile (ce n'est pas totalement péjoratif ici). Je n'ai pas vraiment adhéré au contexte de l'Angleterre de 1968 malgré les clins d’œil aux Beatles. Au final, voilà un divertissement inoffensif qui plaira à coup sûr aux plus jeunes.

Ma note : 6/10

Moi, moche et méchant 3 (2017)

Despicable Me 3

Film divertissant malgré (ou grâce à) l'hystérie ambiante, il est en effet impossible de s'ennuyer en dépit de l'hommage raté aux années 80 avec le méchant ridicule, du frère jumeau sorti de nulle part, et des intrigues secondaires faiblardes (la chasse à la licorne...).

Ma note : 6/10

Moi, moche et méchant 2 (2013)

Despicable Me 2

POUR : Les Minions crèvent enfin l’écran et sont à mourir de rire ; les relations difficiles de Gru avec les femmes ; sa collègue/amie agent secret rigolote ; les premiers émois de l’aînée des orphelines et le désir de la cadette d'avoir une maman ; l’histoire en toile de fond qui mêle espionnage et SF. CONTRE : Le contexte déjanté peut rebuter ; quelques passages enfantins pleins de bons sentiments. CONCLUSION : Bien plus fun et émouvant que le premier volet.

Ma note : 7/10

Moi, moche et méchant (2010)

Despicable Me

Techniquement, ce film en images de synthèse tient la route comparé à la concurrence. Mais je n'ai pas vraiment adhéré au scénario. Les personnages sont sans grand intérêt à l'exception des trois orphelines (surtout la plus petite). Je n'ai pas particulièrement l'esprit cartésien mais impossible, ici, de me concentrer devant tant d'invraisemblances et d'énormités. L'émotion pointe le bout de son nez vers la fin. Mais c'est un peu tard. 

Ma note : 5/10

La soupe aux choux (1981)

La Soupe aux choux

Il s’agit probablement du film le plus décrié dans la filmographie de Louis de Funès. Personnellement, je suis moins sévère envers cette comédie. Déjà, il ne faut pas voir dans « La soupe aux choux » un film de SF. Les effets spéciaux et les costumes de l'extraterrestre sont volontairement kitsch (les combinaisons flashy de Jacques Villeret, la soucoupe volante simpliste). Évidemment, on ne joue pas dans la même cour qu’un «  Rencontres du troisième type » de Steven Spielberg. En réalité, on doit considérer ce film comme une fable. C'est pourquoi les traits sont forcés (l’accent des deux paysans, leur mode de vie arriéré, leur sacro-saint pinard, les pets comme moyen de communication…). En filigrane, il est question de la crainte du changement, de la vieillesse et de la mort. Si l'humour manque de finesse ; la tendresse pointe par moments le bout de son nez. En refusant leur expropriation, Jean Carmet et Louis de Funès se retrouvent encerclés par un grillage au milieu d’un parc d’attraction tout neuf. La scène où les gens lancent des cacahuètes aux deux paysans ; comme ils le feraient à des singes dans un zoo ou à toute autre espèce en voie d'extinction ; est d’une grande tristesse. Il n’y a pas de place pour des fossiles dans la vie moderne. Heureusement, tel un conte de fées, la fin est optimiste. Plutôt que le suicide, les deux compères quittent cette Terre qui ne veut plus d’eux pour une autre planète. Tout en emmenant avec eux leurs petits plaisirs. Car mieux vaut les 5 à 10 ans qui leurs restent à vivre, ici dans leur hameau, que 200 ans sur une autre planète sans pinard ni soupe aux choux. En revanche, le retour de la femme ressuscitée et son adaptation rapide à la vie moderne ne m’ont pas convaincu. De plus, on voit bien là que Louis de Funès n’est pas à l’aise dans le registre de l’émotion. Mais dans ses rôles tout en énergie, à la fois comiques, colériques, autoritaires et grimaçants, il reste mon acteur français préféré, même dans ses derniers films.

Ma note : 6/10