mercredi 30 décembre 2020

Under the skin (2014)







Sur le papier, ce film correspond à tout ce que j'aime. Il aborde un sujet classique de la SF sous un angle original, en utilisant par moments des images abstraites et intrigantes qu'on croirait sorties de chez Stanley Kubrick, mais aussi en amplifiant les sons jusqu'à en devenir perturbant. Plusieurs passages du film sont marquants voire choquants : les hommes nus qui s'enfoncent dans un liquide noire, l'homme à la peau vidée de son contenu dans l'élément liquide, la violence soudaine du personnage incarné par Scarlett Johansson sur une plage, le bambin en pleurs abandonné seul sur la plage après la mort de ses parents alors que la marée montante va l'emporter, la fascination tout autant que la répulsion que suscitent la véritable apparence de l'alien qui perd son enveloppe humaine à la fin du film, etc. Hélas, je me suis ennuyé la plupart du temps devant des scènes interminables, d'une lenteur exagérée, répétitives, sans paroles, par exemple en suivant longuement Scarlett Johansson au volant d'une camionnette, ses échanges sans suite avec des inconnus excepté sa rencontre intéressante avec un handicapé... Enfin visuellement, le film n'a rien d'attirant (photographie sombre des paysages d'Écosse, cadrage approximatif) à l'exception des passages oniriques avec la gent masculine dont j'ai déjà parlé plus haut. Bref, c'est un film qui vaut pour quelques scènes mais dans l'ensemble que l'on ne prend pas grand plaisir à regarder.

Ma note : 5/10

mercredi 9 décembre 2020

Zoombies (2016)









Franchement, je trouve les critiques bien sévères envers cette petite série Z. Malgré ses défauts manifestes, elle a le mérite d’oser sans peur du ridicule. Nulle part ailleurs on a vu des singes zombies, des girafes zombies (!), un koala zombie (!!), des perruches zombies (!!!), etc. Les scènes sanglantes, bien qu’imparfaitement réalisées, sont présentes : yeux arrachés par un singe, tête écrasée par un gorille, corps écartelé par des girafes, nidification d’un aigle dans les entrailles d’une femme, etc. Alors oui, la plupart des effets spéciaux sont ratés, telle l’incrustation grossière des images de synthèse d’éléphants ou de lions dans le film. Mais si ça pique les yeux, ça a le mérite de faire sourire. Tout comme les invraisemblances et les faux raccords, par exemple le plan des lions tout près des protagonistes suivi d’un plan sur l’accélérateur d’une voiture puis de tout le petit monde à l’intérieur et… des lions distancés comme par miracle ! Ce qui est plus gênant, ce sont les acteurs (filmés trop souvent en gros plans) mauvais voire insupportables (le stagiaire des oiseaux complétement excité) ou têtes à claques (notamment la gamine). Mais à aucun moment je ne me suis ennuyé. J’ai même trouvé un côté jouissif à ce film. Dommage qu’il passe à côté d’une conclusion surprenante et terrifiante qu’aurait été la contamination d’un des survivants.

Ma note : 6/10

samedi 22 août 2020

The walking dead (2010)

The Walking Dead

Je précise que ma note ne concerne que la première saison de la série. Après avoir survolé les saisons suivantes, il me semble que les situations se répètent (les guerres entre communautés), les épisodes s’étirent et donc la tension en pâtit, sans oublier le vide causé par la disparition de personnages emblématiques de la série… Mais quel choc que les premiers épisodes : du jamais vu dans le gore à la télévision ! Les maquillages des zombies sont réalistes, et même plus réussis que dans les premiers films cultes de G.A. Romero (« La nuit des morts-vivants », « Zombie »). Il y a beaucoup d’idées inédites, marquantes voire émouvantes comme le réveil du héros à l’hôpital « après la bataille », la rencontre avec les premiers zombies, celle avec le père et son fils barricadés dans leur maison autour de laquelle la mère de famille devenue une morte-vivante erre par habitude, le dilemme du père qui ne peut se résoudre à tuer sa femme à la carabine comme les autres morts-vivants, l’arrivée du héros à Atlanta et la scène au coin de la rue, le char servant de refuge… Cette première saison égalise voire surpasse par moments en qualité les meilleurs films du genre, un exploit pour une série TV.

Ma note : 9/10

mercredi 12 août 2020

Circle (2015)

 Résultat d’images pour cercle film

Dans la lignée des films « Cube » et « La plateforme », ce « Circle » met en scène des personnes qui ne se connaissent pas, enfermées dans un piège mortel. Plus précisément, là, nous sommes en présence d’une sorte de compétition genre « Le maillon faible » mais sans Laurence Boccolini et aux conséquences plus radicales. Les réalisateurs réussissent l’exploit de nous tenir en haleine jusqu’au bout avec une réalisation extrêmement minimaliste excepté dans les dernières secondes du film (un seul décor et une caméra qui fait le tour des participants). Toutes les formes de discrimination sont abordées : âge, couleur de peau, situation socio-professionnelle, homosexualité, handicap… Mais là où le film fait preuve d’une relative subtilité, c’est que ces caractéristiques ne déterminent pas toujours la vie ou la mort de la personne ciblée. On assiste à un jeu de pouvoir entre dominants et dominés, minorité active et majorité silencieuse. La fin est très cruelle. Dans les derniers plans à l’air libre, j’ai cru comprendre que notre survivant rejoint des « gagnants » d’autres groupes. On y trouve, comme cela est prévisible, des enfants et des femmes enceintes mais aussi notre manipulateur. Les limites du film sont : son minimalisme formel (encore plus que pour les films cités plus haut), son manque de suspense quant à l’origine de la situation (extraterrestre), et ses dernières secondes trop démonstratives.

Ma note : 8/10

dimanche 19 juillet 2020

Meurtres en 3 dimensions (1983)

Meurtres en 3 dimensions (1982) Poster


Devient-on plus impressionnable en vieillissant ? Je pense que c’est le cas après avoir revu les « Vendredi 13 » chapitres 3 et 4. Si dans ma critique du premier volet sorti en 1980 et dans celle du remake de 2009, je dénigrais ces suites, je reconnais avoir exagéré. Certes les acteurs et le doublage sont médiocres ; là-dessus je n’ai pas changé d’avis ; mais la tension est tout de même présente notamment grâce à la bande-son stressante, aux apparitions de Jason, et quelques meurtres sanglants à défaut d’être toujours inventifs. Dans ce « Meurtres en 3 dimensions », troisième volet de la franchiseon voit Jason trouver son masque de hockey fétiche qui ne le quittera plus. J’ai apprécié que notre tueur soit souvent présent à l’écran, même à visage découvert (particulièrement repoussant). De plus, le dénouement est assez troublant. Donc malgré des passages obligés un peu niais, le résultat s’avère globalement sympathique pour les amateurs de slashers.

Ma note : 6/10

dimanche 31 mai 2020

Dune (1984)

Dune Poster

Qu’on se le dise, « Dune » n’est pas à proprement parler un film de David Lynch. Le réalisateur l’a renié et pour cause : son film qui durait quatre heures à l’origine a été amputé de la moitié de sa durée par la production. Pourquoi ne pas l’avoir simplement réduit à trois heures et demie ou l’avoir sorti sous la forme de deux films de deux heures ? Mystère. Les passages tronqués ont été maladroitement remplacés par une voix off réductrice et pompeuse. Résultat, le spectateur est perdu dès les premières minutes du film. Vers la fin, pour respecter la durée standard d’un long-métrage, on a droit à deux ans de récit résumés en une phrase ! Pourtant, même si certains effets spéciaux font aujourd'hui mal aux yeux (l’armure en images de synthèse lors de l’entraînement de Paul Atréides…), on retrouve dans les décors, les costumes, et certains personnages comme l’ignoble Baron Harkonnen, le style délirant de David Lynch. En l’état, il est difficile d’attribuer une note à ce film incomplet. Surtout ne blâmons pas David Lynch, ce n’est pas le film qu’il aurait voulu !

Ma note : 5/10 

dimanche 24 mai 2020

Les affamés (2017)


Les affamés Poster


Parlons tout d’abord de ce qui fâche : c’est du cinéma amateur, sans moyens ni talent ; c’est mal filmé, pas très bien interprété et sans véritable histoire. Les personnages errent sans véritable but dans la forêt et les champs (pas de ville, question d’économie) en se faisant tuer les uns après les autres. Le sous-titrage est nécessaire car les dialogues en français canadien sont incompréhensibles. Mais voilà, moi, les films de zombies, même filmés avec les pieds, ça me fait toujours peur. D’autant qu’ici l’horreur est présente (tête éclatée au fusil, morsures…), sans oublier les cris particulièrement effrayants et la rapidité de déplacement des individus contaminés. Sinon, il y a l’idée originale des tas d’objets, surtout des chaises, dressés par les zombies vers le ciel devant lesquels ils restent contemplatifs. Si le point de départ de la contamination n’est pas clairement expliquée, je pense qu’elle est d’origine extra-terrestre et que les zombies mordent les humains tout simplement pour les envahir. En effet, ce ne sont pas ici des morts-vivants à la George A. Romero qui se nourrissent de chair humaine mais des malades qui mordent visiblement pour se multiplier. Bref, ce film est d’un intérêt cinématographique très limité mais la tension est bien présente pour qui aime le genre.

Ma note : 5/10


jeudi 7 mai 2020

Vendredi 13 (2009)

Vendredi 13

Je n’aurais jamais pensé donner une telle note à un « Vendredi 13 », d’autant que je ne suis pas friand des remakes. Mais là, je suis resté scotché sur mon siège. Visuellement, c’est beau (les effets de lumière, les gros plans sur le masque de hockey de Jason Voorhees…), oubliée donc la photographie sale des films des années 80. La bande-son est appropriée sans être trop envahissante. Les personnages paraissent plus âgés qu’autrefois et sont un peu mieux définis (le gosse de riche vantard imbuvable, le héros charismatique…). Mais ce qui m’a le plus plu, c’est le rythme soutenu du film. Les vingt premières minutes avant le générique menées tambour battant annoncent ce qui nous attend. Et en effet, la tension est permanente. Les meurtres sont variés, sanglants voire choquants (la fille sous le ponton…), et bien répartis dans le film. Cet opus reprend les fondamentaux de la franchise en les présentant sous une forme moderne et dynamique, et cela sans oublier d’enrichir le mythe (la demeure de Jason et ses objets fétiches, l’attachement à sa mère…). Il y a des idées inédites et intéressantes comme la fille gardée prisonnière par Jason à cause de la ressemblance avec sa mère. Bref, rien à voir avec les films mollassons, sans tension ni action de jadis. Il fallait souvent attendre des plombes avant de voir un malheureux meurtre mal filmé. Même les scènes de sexe entre adolescents n’avaient rien d’excitant contrairement aux deux scènes agréables aux yeux du présent film… Jusqu’à maintenant, je gardais en mémoire le premier film pour sa révélation finale et le sixième pour sa toute relative qualité formelle par rapport aux autres épisodes de la franchise. Mais là, ce « Vendredi 13 » des années 2000 ne joue clairement pas dans la même catégorie. Après, ses limites sont celles du genre lui-même…

Ma note : 8/10


mardi 28 avril 2020

The boy : la malédiction de Brahms (2020)












J’ai eu le plaisir de retrouver dans cette suite les qualités du film précédent, à savoir une réalisation correcte (plans, décors…) et de nouveaux acteurs encore plus convaincants (surtout la mère et le fils). Si le réalisateur déçoit un peu en abandonnant les bases réalistes du premier volet en faisant intervenir une histoire de malédiction, il prend heureusement le temps d’expliquer ce changement de direction. Mais si le film trahit quelque peu son modèle par moments (la tête et les yeux de la poupée en mouvement, le combat final surnaturel), il n’en demeure pas moins d’un niveau qualitatif identique. Son ambiance y est toujours aussi oppressante et malsaine notamment grâce à la poupée du garçon. Par contre, les amateurs de films d’horreur et de gore peuvent s’abstenir sous peine d’être déçus.

Ma note : 7/10
















Résultat d’image pour IMDb The Boy 2

The boy (2016)





Résultat d’image pour The Boy Film, 2016
















Je ne suis pas d’accord avec les critiques négatives concernant ce film. Il ne s’agit ni d’un film gore ni d’un film d’horreur. Je n’ai pas sursauté comme avec « La Nonne » ou « La malédiction de la Dame blanche » pour ne citer que les plus récents. Mais l’ambiance oppressante et malsaine qui se dégage du film, principalement à cause de la poupée du garçon, m’a plu. J’ai également apprécié l’explication réaliste de l’histoire amenée par la révélation finale qui change un peu des habitudes de ce genre de production (pas de surnaturel). Si l’on ajoute à cela une réalisation maîtrisée (plans, décors…) et une interprétation convaincante, on est en présence d’un bon petit film d’atmosphère. Ni plus ni moins.

Ma note : 7/10


vendredi 10 avril 2020

Un monstre à Paris (2011)

Un monstre à Paris

Globalement, je n'ai pas été conquis par ce film en images de synthèse. Les personnages ne m'ont pas intéressé plus que cela (assez fades ou enfantins aux dessins pas toujours jolis). Le scénario ne m'a pas convaincu non plus (une puce géante chanteuse !). Cependant, les lieux célèbres de Paris au début du XXème siècle plutôt bien rendus, la bande originale composée par Matthieu Chedid, la belle chanson « La Seine » de Vanessa Paradis et M peuvent justifier le visionnage de ce film d’animation.

Ma note : 5/10