jeudi 7 mai 2020

Vendredi 13 (2009)

Vendredi 13

Je n’aurais jamais pensé donner une telle note à un « Vendredi 13 », d’autant que je ne suis pas friand des remakes. Mais là, je suis resté scotché sur mon siège. Visuellement, c’est beau (les effets de lumière, les gros plans sur le masque de hockey de Jason Voorhees…), oubliée donc la photographie sale des films des années 80. La bande-son est appropriée sans être trop envahissante. Les personnages paraissent plus âgés qu’autrefois et sont un peu mieux définis (le gosse de riche vantard imbuvable, le héros charismatique…). Mais ce qui m’a le plus plu, c’est le rythme soutenu du film. Les vingt premières minutes avant le générique menées tambour battant annoncent ce qui nous attend. Et en effet, la tension est permanente. Les meurtres sont variés, sanglants voire choquants (la fille sous le ponton…), et bien répartis dans le film. Cet opus reprend les fondamentaux de la franchise en les présentant sous une forme moderne et dynamique, et cela sans oublier d’enrichir le mythe (la demeure de Jason et ses objets fétiches, l’attachement à sa mère…). Il y a des idées inédites et intéressantes comme la fille gardée prisonnière par Jason à cause de la ressemblance avec sa mère. Bref, rien à voir avec les films mollassons, sans tension ni action de jadis. Il fallait souvent attendre des plombes avant de voir un malheureux meurtre mal filmé. Même les scènes de sexe entre adolescents n’avaient rien d’excitant contrairement aux deux scènes agréables aux yeux du présent film… Jusqu’à maintenant, je gardais en mémoire le premier film pour sa révélation finale et le sixième pour sa toute relative qualité formelle par rapport aux autres épisodes de la franchise. Mais là, ce « Vendredi 13 » des années 2000 ne joue clairement pas dans la même catégorie. Après, ses limites sont celles du genre lui-même…

Ma note : 8/10