dimanche 16 octobre 2022

Coupez ! (2022)


« Coupez ! » se distingue par son scénario malin. Il faut appréhender le film pour ce qu’il est vraiment : une déclaration d’amour au cinéma et non un film de zombies (il n’y a d’ailleurs pas de vrais zombies dans le film). Le film n’est compréhensible qu’à partir de sa dernière partie qui explique tous les défauts (volontaires) du film dans le film (son manque de moyens digne des pires séries z fauchées, ses mauvais interprètes, ses dialogues indigents, son scénario ridicule et inintéressant, ses faux raccords, ses mouvements de caméra incompréhensibles, etc.) et autres bizarreries (les noms japonais des personnages pourtant tous joués par des acteurs occidentaux, les réactions hystériques de certains d’entre eux, etc.). Il faut hélas subir tout le début du film pour savourer pleinement la suite, sorte de making of drôle et émouvant en hommage à tous les artisans du cinéma. Des redondances sont inévitables entre ces deux parties puisqu’elles racontent la même chose mais d’un point de vue différent en montrant avec beaucoup d’humour l’arrière du décor. Bref voilà un film original mais peut-être trop déroutant pour certains spectateurs.

Ma note : 7/10


Thor : Love and Thunder (2022)








Voilà un bon Marvel qui bénéficie d'un scénario compréhensible, intéressant, et finalement émouvant. Le méchant ne l’est pas vraiment car on peut comprendre son désir de vengeance. Les effets spéciaux sont impressionnants. Mais surtout le ton humoristique presque parodique du film et certaines scènes délirantes comme celle avec Zeus me semblent fidèles à l'esprit des BD Marvel de ma jeunesse. Le seul gros défaut du film c'est le personnage de Mighty Thor que les scénaristes eux-mêmes ont renoncé à rendre crédible.

Ma note : 7/10

lundi 8 août 2022

A taste of blood (1967)

 







Herschell Gordon Lewis n’étant pas un génie du rythme sauf lorsqu’il s’attarde sur les scènes gores, les presque deux heures de ce film paraissent bien longues. Les idées abordées sont pourtant originales tant concernant le personnage du vampire : ici un homme d’affaires que concernant la contamination de celui-ci : une liqueur de 1888 ressemblant à du sang livrée par colis. Mais c’est surtout son scénario, basé sur la vengeance de notre vampire contre les personnes qui ont fait du mal à Dracula par le passé, qui innove. Malheureusement cette adaptation du personnage de Bram Stoker à la sauce Herschell Gordon Lewis ne prend pas. Le film est bavard et mou. Il n’évite pas non plus le ridicule avec sa musique d’ascenseur, ses maquillages voyants, et certaines scènes comme l’hypnose avec la bague très kitch du vampire. Le film est plutôt pauvre en scènes gores en outre souvent mal filmées. Bref, il s’agit d’un film à voir éventuellement pour satisfaire sa curiosité cinématographique mais surtout pas pour se divertir ou ressentir une quelconque émotion. Sinon visuellement on est dans la lignée des films du réalisateur à savoir une photographie colorée très années 60 dont je suis plutôt friand.

Ma note : 4/10


jeudi 4 août 2022

Le prisonnier (1967)

 






D’un kitch absolu à la limite du psychédélique, cette série culte demeure unique en son genre encore aujourd'hui. Pour moi l’épisode pilote est l’un des meilleurs toutes séries confondues. Il pose magnifiquement les bases de la série. L’originalité du sujet enrichi d'idées loufoques, l’interprétation parfois hallucinée de Patrick McGoohan, les décors ad hoc, et la musique entraînante : tout y est. Il est seulement regrettable qu'en abusant du non-sens et des allégories absconses, la série ait fini par me perdre à l'image de son dernier épisode incompréhensible.

Ma note : 8/10

vendredi 22 juillet 2022

The wizard of gore (1970)











Il s’agit pour moi du film le plus gore de Herschell Gordon Lewis (succession de numéros avec des boyaux et de la matière cérébrale à l’air). Le résultat paraît plus professionnel que ses précédentes réalisations même si dans une scène de charcutage une tête en plastique censée représenter une victime ne fait pas très sérieux. Le film est à la fois intrigant sur le fond et volontairement écœurant sur la forme. J’ai tout de même regretté que l’enquête policière ne soit pas plus développée et que le dénouement soit aussi incompréhensible en laissant le spectateur avec plus de questions que de réponses.

Ma note : 7/10


Color me blood red (1965)









Subsiste toujours dans ce film une forme d’amateurisme propre au réalisateur, ce qui peut rebuter les amoureux du cinéma. Comme souvent Herschell Gordon Lewis plombe son film avec des scènes de bavardages insipides dénuées de toute tension entre filles légèrement dévêtues. La photographie est vintage : colorée et vieillotte. Les effets gores sont faits avec les moyens du bord et relèvent du bricolage. Ils sont parfois ratés tel ce plan sur ce qui devrait ressembler à de la chair déchiquetée par un bateau à moteur à la surface de l’eau et qui en définitive ne ressemble à… rien. Cependant il y a du mieux depuis l’expérimental « Blood Feast » (1963). Ici l’idée de départ est aussi simple qu’originale. L’acteur qui interprète le peintre a vraiment l’air cinglé. Les scènes gores sont peu nombreuses mais marquantes dont une particulièrement dégradante avec la tête ensanglantée de la copine de l'artiste morte servant de pinceau !

Ma note : 6/10