mercredi 9 avril 2014

La fin des temps (1999)

La Fin des temps

« La fin des temps » nous renvoie à la peur du passage à l’an 2000 (voir les prophéties de certains illuminés). A l’époque, le film est injustement passé inaperçu. Une fois de plus, Arnold Schwarzenegger joue les gros bras tout en étant plus humain que d’habitude. Il incarne un ancien alcoolique devenu non-croyant (sauf en son colt) suite à la perte de sa femme et de sa fille. Avec son éternel combat du Bien contre le Mal, l’histoire rappelle la série des « The Omen » (« La malédiction »). Il faut reconnaître que les scènes d’action réalistes et fantastiques sont très (trop ?) spectaculaires. Certaines sortent des sentiers battus : l’homme qui se casse comme de la porcelaine dans le métro, l’urine inflammable de Satan ou encore sa « couverture » humaine malmenée par les armes de plus en plus lourdes de Schwarzy. Les scènes de destruction sont plus banales à l'exception des ornements de l’église à la fin du film. Le vrai visage du Diable est peu original mais impressionnant. Quelques effets gore ponctuent le film (le prêtre à la langue coupée au sécateur, le corps scarifié et crucifié au plafond d’une chambre d’hôpital, une tête éclatée d’un coup de poing et une autre détachée du corps à mains nues par Satan etc.). Il y a même un passage érotique (une scène d’amour entre Satan, une femme et sa fille, dans le même lit !). En revanche, on y croit plus lorsque Satan manipule les morts et les vivants (les policiers, le copain sympa de notre héros). Le réalisateur a fait le choix de tout montrer en privilégiant les effets spéciaux démonstratifs au détriment de la subtilité. Heureusement, la confrontation verbale entre Arnold et Satan est un moment fort du film (avec son pacte terriblement tentant). Le Diable fait revenir la femme et la fille de notre ancien policier au foyer. Devant le refus du héros de coopérer, Satan fait revivre sous ses yeux les meurtres des membres de sa petite famille par des malfaiteurs. Ce passage m’a particulièrement ému. Enfin, le film donne au spectateur l’occasion unique de voir Arnold Schwarzenegger mourir (heureux). Un coup de chapeau également à l’actrice Robin Tunney qui incarne à la perfection une femme fragile au centre de toutes les convoitises ; entre les fous de Dieu qui veulent la tuer et Satan qui veut copuler avec elle. Bien que plus divertissant que réellement effrayant, le film mélange avec une certaine réussite action et surnaturel.

Ma note : 7/10