En surfant sur le succès du film « Zombie » de G.A. Romero, Lucio Fulci apporte sa contribution au genre. Contrairement à son homologue américain, le réalisateur italien n’aborde pas le thème sous l’angle d'une critique de notre société. En situant l’action sur une île tropicale avec ses autochtones, leurs superstitions, le mystère autour des morts-vivants, il apporte sa touche personnelle au thème en revenant aux origines du terme « zombie », à savoir la mythologie Vaudou. Si l’interprétation et le scénario laissent à désirer ; Lucio Fulci prouve, une fois de plus, qu’il n’est jamais aussi bon que dans les scènes gore. Et là, on est servi. Ici, les cadavres en état de décomposition plus ou moins avancée se gavent de bidoche humaine. Comme souvent, le réalisateur transalpin prend son temps pour filmer l’innommable. Rien n’est suggéré, tout est montré ; cela sans le moindre humour pour détendre l’atmosphère. A défaut d’être totalement maîtrisé avec ses défauts d’écriture, sa réalisation parfois maladroite, il s'agit probablement du film de zombies le plus crade, dégueulasse et gerbant que j’ai vu à ce jour. Les estomacs fragiles sont prévenus. A noter un plan final effrayant sur le pont de New York.
Ma note : 8/10