dimanche 7 juillet 2013

Magic (1978)




Dans ce film, Anthony Hopkins (encore jeune, ça fait bizarre) incarne un artiste sans talent, humilié par le public le premier soir mais qui trouve sa voie en devenant ventriloque. Il faut dire que le numéro avec sa marionnette est irrésistible (gentiment vulgaire mais drôle). A la veille d’un gros contrat, le magicien refuse un simple examen médical. Pourquoi ? Dans sa fuite incompréhensible, l'illusionniste retrouve un amour de jeunesse. Isolé à la campagne, il est de plus en plus perturbé. Les « discussions » entre la marionnette et son utilisateur tournent à l’hystérie. La maladie mentale du ventriloque ne fait plus aucun doute. Son impresario qui veut l’emmener chez un médecin et le mari de son amie d’enfance vont en faire les frais. Avec les meurtres, la difficulté pour se débarrasser du corps de l’impresario dans le lac (le réveil du mort), la partie de pêche non loin du corps immergé donnent des sueurs froides au personnage principal… et au spectateur ! Voilà, un thriller inquiétant dominé par la belle prestation d’Hopkins, transpirant à grosses gouttes, conversant sans cesse avec sa fichue marionnette. La voix française de celle-ci est d’ailleurs assez terrifiante. C’est un film captivant de bout en bout sur un cas de dédoublement de personnalité. A la fin, l’homme est devenu le pantin de sa marionnette. La folie trouve son point culminant dans la scène finale qui aboutie à la mort du ventriloque et de sa marionnette. Les ultimes réflexions de cette dernière à travers la bouche du magicien agonisant concluent cette étrange histoire de la plus belle des manières. C’est un film injustement oublié que je conseille à tous.
 
Ma note : 9/10