lundi 12 mai 2014

Destination finale 3 (2006)

Destination finale 3


Franchement, je n’attendais rien de ce « Destination finale 3 ». D’ailleurs, je n’ai vu aucun autre épisode de la série. Et bien, j’avoue avoir flippé en regardant ce film très gore destiné aux adolescents. Ici, la Mort avec un grand « M » peut frapper à tout moment les survivants d’un manège à sensations. Le réalisateur filme avec minutie les petits détails qui vont entraîner l’accident tant attendu. Sauf que ce dernier n’intervient pas forcément au moment où l’on s’y attend. Même les protagonistes croient s’en être sorti… une seconde avant de mourir ! La tension est donc permanente. Les scènes sanglantes sont bien réparties dans le film. Elles ont le mérite d’être variées, originales et épouvantables (crâne déchiqueté par le ventilateur d’un moteur, tête éclatée par les poids d’une machine de musculation, corps brûlés dans des cabines de bronzage sous UV etc.). Je recommande vivement ce film à tous ceux qui veulent se faire peur.

Ma note : 8/10


X-Men : L'Affrontement final (2006)

X-Men l'affrontement final


L’histoire de ce troisième épisode de la série des X-Men (un traitement permet aux mutants de devenir des êtres à part entière à condition de sacrifier tous leurs pouvoirs) donne l’occasion de découvrir de nouveaux mutants aux capacités plus étonnantes les unes que les autres (Colossus/l’homme à la peau d’acier, Le Fléau et sa force brute, Angel/l’homme-ailé, Shadowcat/la jeune fille passe-muraille, l’homme-multiple, l’homme porc-épic et même une mutante qui devine les pouvoirs de ses semblables). La série évolue avec des choix scénaristiques parfois un peu brutaux mais assumés comme Mystique qui perd ses pouvoirs et devient une simple humaine ; la face sombre de Phénix qui ressuscite et s’avère être la mutante la plus puissante sur Terre ; la disparition de Cyclope ; la mort du professeur Xavier ; la perte des pouvoirs de Magnéto devenu un vieillard tout ce qu’il y a de plus banal, etc. Les mutants ont même un ministre en la personne du Fauve (bleu et poilu) au côté du Président des USA ! Les séquences d'action époustouflantes et les effets spéciaux spectaculaires (Le duel Phénix/Dr Xavier dans la maison en lévitation, le déplacement du Golden Gate Bridge) n'excluent pas les vrais moments d'émotion. J’ai éprouvé de la pitié pour certains mutants. Si la plupart d’entre eux ne considèrent pas leur mutation comme une maladie et donc rejettent l’antidote ; pour d’autres leur pouvoir est une malédiction qui gâche leur vie (Malicia). La scène d’avant-générique dans laquelle Angel, encore enfant, essaye de se couper les ailes devant son père médusé m’a ému. Sinon, le nouveau réalisateur respecte le style de la franchise (look des X-Men éloigné des costumes flashy de la BD, univers sombre, humour au compte-gouttes). Le scénario est parfois elliptique (la disparition de Cyclope n’émeut personne…). Enfin, le film risque de paraître fouillis aux yeux des nouveaux venus dans la série. Cependant, cet épisode est loin d’être superflu et clôture très bien la trilogie.

Ma note : 8/10

Fight Club (1999)

Fight Club


Ce film d’une grande violence physique et psychologique m’a laissé une impression de malaise. Sa complexité symbolique, la critique sans concession de notre société de consommation, peut rebuter. En fait, l’œuvre est légèrement prise de tête, peu divertissante mais marquante. « Fight Club » montre jusqu’où peut mener le nihilisme de notre société. L’absence de but dans la vie pousse certains individus à évacuer leur mal-être par la violence. Ici, le personnage principal se bat à mains nues au sein d’une confrérie secrète pour éprouver de la souffrance dans sa chair. Grâce à cela, il a l’impression d’exister et de se sentir vivant. De par son sujet et son ambiance, le film colle parfaitement au style de David Fincher. Le réalisateur fait preuve de beaucoup d’originalité visuelle (gros plans, incrustations à l’écran, etc.). Le duo Brad Pitt/Edward Norton est tout simplement parfait. Les dialogues sont aux petits oignons : « On fait des boulots qu’on déteste pour se payer des merdes qui ne servent à rien. », « On ne m’avait jamais baisée comme ça depuis l’école primaire. », « La capote, c’est le soulier de verre de notre génération. », etc. Les situations sont souvent absurdes comme le vol de graisse dans une clinique de liposuccion pour faire du savon (« Nous revendions aux femmes riches la graisse qui provenait de leurs culs. »). Malgré tout, il faut s’accrocher lorsque le film traîne en longueur, notamment à l’approche du dénouement. Mais la voix off au ton désabusé d'Edward Norton ainsi que les théories fumeuses, les répliques philosophico-pompeuses non dénuées de vérité de son « ami à usage unique » préféré, incarné par Brad Pitt (« Les choses qu’on possède finissent par nous posséder. », etc.) aident à maintenir notre attention jusqu’au bout de l’intrigue. La révélation finale (dédoublement de la personnalité) montre jusqu’où peut mener la folie. Le twist final est très bien amené. Bref, le film est d'une richesse intellectuelle et visuelle indéniable. Ce qui est rare au cinéma en cette période de formatage généralisé des esprits.

Ma note : 7/10

dimanche 4 mai 2014

Les oiseaux (1963)

Les Oiseaux

Comme beaucoup de cinéphiles de ma génération, j’ai grandi avec les rediffusions TV des films d’Alfred Hitchcock. Je garde un très bon souvenir de cette période. A l’heure des changements de plan toutes les secondes, regarder Cary Grant discuter durant vingt minutes dans un restaurant ou suivre pendant un quart d'heure, de face et en plan fixe, James Stewart conduire une voiture le long d’une route serpentée (à l’époque c’était photogénique) peut dérouter le spectateur d'aujourd'hui. La photographie d’époque, très colorée, et la qualité de l'interprétation sont bien là. Dès la rencontre dans le magasin et l’achat du couple d’oiseaux (des « inséparables »), Alfred Hitchcock s’attarde sur la relation amoureuse entre ses deux personnages. Tout comme dans « Psychose » son autre film d’épouvante, la première partie n’a rien à voir avec le genre. D'un point de vue purement cinématographique, c'est du lourd. L’angoisse fait son apparition doucement, par petites touches jusqu’à la fin, abrupte, à déconseiller aux ornithophobes.

Ma note : 10/10

samedi 3 mai 2014

The Twilight Zone (1959)




La série « La quatrième dimension » diffusée dans l’émission « Temps X » a marqué mon enfance. J’adorais l’originalité de ces histoires qui ne bénéficiaient finalement que de peu de moyens. Trente ans après, je me rappelle encore de certains épisodes géniaux. Dans « Étape dans une petite ville » un couple se réveille dans une ville factice (un mannequin au volant d'une voiture sans moteur, de la pelouse en plastique, un train sans passager qui revient sans cesse à son point de départ, etc.). Dans ce décor un rire moqueur retentit de temps en temps. D’avant leur réveil l'homme et la femme ne se rappellent que d’une ombre au-dessus d’eux puis plus rien. La fin de l’épisode montre une main géante qui les saisit. En fait, il s'agit de la main d’une fillette gigantesque qui a placé le couple dans une sorte de vivarium pour humains. Dans la dernière image, elle remercie ses parents de lui avoir donné ces petits terriens… Dans « Question de temps » un banquier sans ambition, myope, passe ses journées à lire. Il ne vit que pour la lecture et les gens sont un obstacle à sa passion. Un jour, alors qu’il s’est caché dans un coffre de la banque où il travaille pour pouvoir lire tranquillement ; c’est l’apocalypse. Il est le seul survivant sur terre. Pour lui, c’est le rêve. Il va à la bibliothèque et fait des piles de livres à lire pour les prochaines années. Il fait un faux mouvement et casse ses lunettes. Le paradis se transforme en enfer car il ne voit plus rien. Comme quoi le bonheur ne tient qu’à un fil... Dans « Le petit peuple » deux astronautes arrivent sur une planète où vit une civilisation d’êtres microscopiques. Sûr de sa force, l’un des voyageurs de l’espace agit en tyran et fait édifier un monument à son image par la population minuscule pour qu’elle le vénère tel un dieu. Il écrase des villes entières avec ses pieds pour asseoir sa domination. Jusqu’au jour où le pied immense d’un astronaute géant arrivé sur la planète l’écrase à son tour… Dans « L’esprit et la matière » un homme, au caractère exécrable, déteste tout le monde, sauf lui. Un jour, en se concentrant il élimine toute présence humaine. Mais tout seul il finit par s’ennuyer. Il crée alors, toujours par le pouvoir de la pensée, les hommes et femmes à son image (même visage et même caractère). Bientôt, la vie pour lui devient invivable et il ne souhaite que le retour à la normale… Beaucoup de thèmes du Fantastique et de la SF sont abordés dans la série de façon mémorable, parfois avec humour, comme l’immortalité avec « Immortel, moi jamais ! » ou « Longue vie, Walter Jameson », la vie après la mort avec « Enfer ou Paradis », les superpouvoirs avec « Le manipulateur », etc. Le thème le plus récurrent est peut-être le voyage dans le temps (« Le Lâche », « Le Retour », « Exécution », etc.) mais avec des variations (d’époques, de points de vue, de conséquences : que l’on puisse ou pas changer le passé ou seulement le faire à la marge…) qui évitent toute redondance. Certaines histoires me semblent inédites à l’écran comme celle de cet homme plutôt bigot qui perd son argent, sa raison et finalement sa vie en jouant à une machine à sous (« La fièvre du jeu »). La morale qui ressort de chaque épisode est bienvenue et pousse à la réflexion. Ce qui fait la force de la série c’est la qualité d’écriture de chaque scénario, une prouesse pour des épisodes de moins d’une demi-heure souvent dotés de twists finaux particulièrement efficaces comme dans « Solitude », « La flèche dans le ciel », « Arrêt à Willoughby », « Y a-t-il un martien dans la salle ? », « Le soleil de minuit », « Comment servir l’homme », « L’Œil de l’admirateur », etc. Il y a là de vrais petits bijoux à voir de toute urgence.  Par ailleurs des acteurs connus jouent dans la série : Lee Marvin, Charles Bronson, Lee Van Cleef, William Shatner, Martin Landau, Telly Savalas et bien d'autres. Bref, il s'agit de ma série TV préférée tous genres confondus. 


Ma note : 10/10