L’histoire de ce troisième épisode de la série des X-Men (un traitement permet aux mutants de devenir des êtres à part entière à condition de sacrifier tous leurs pouvoirs) donne l’occasion de découvrir de nouveaux mutants aux capacités plus étonnantes les unes que les autres (Colossus/l’homme à la peau d’acier, Le Fléau et sa force brute, Angel/l’homme-ailé, Shadowcat/la jeune fille passe-muraille, l’homme-multiple, l’homme porc-épic et même une mutante qui devine les pouvoirs de ses semblables). La série évolue avec des choix scénaristiques parfois un peu brutaux mais assumés comme Mystique qui perd ses pouvoirs et devient une simple humaine ; la face sombre de Phénix qui ressuscite et s’avère être la mutante la plus puissante sur Terre ; la disparition de Cyclope ; la mort du professeur Xavier ; la perte des pouvoirs de Magnéto devenu un vieillard tout ce qu’il y a de plus banal, etc. Les mutants ont même un ministre en la personne du Fauve (bleu et poilu) au côté du Président des USA ! Les séquences d'action époustouflantes et les effets spéciaux spectaculaires (Le duel Phénix/Dr Xavier dans la maison en lévitation, le déplacement du Golden Gate Bridge) n'excluent pas les vrais moments d'émotion. J’ai éprouvé de la pitié pour certains mutants. Si la plupart d’entre eux ne considèrent pas leur mutation comme une maladie et donc rejettent l’antidote ; pour d’autres leur pouvoir est une malédiction qui gâche leur vie (Malicia). La scène d’avant-générique dans laquelle Angel, encore enfant, essaye de se couper les ailes devant son père médusé m’a ému. Sinon, le nouveau réalisateur respecte le style de la franchise (look des X-Men éloigné des costumes flashy de la BD, univers sombre, humour au compte-gouttes). Le scénario est parfois elliptique (la disparition de Cyclope n’émeut personne…). Enfin, le film risque de paraître fouillis aux yeux des nouveaux venus dans la série. Cependant, cet épisode est loin d’être superflu et clôture très bien la trilogie.