Il y a un peu des « Minimoys », de « Chérie, j’ai rétréci les gosses » et d’ « Avatar » dans cette aventure en images de synthèse des studios Blue Sky. Les péripéties de l'héroïne, devenue minuscule dans un milieu où tout est plus grand, sentent un peu le déjà-vu (la souris, le chien). De même, la course à dos d’oiseaux rappelle celle des pods dans l'épisode I de « Star Wars ». Heureusement, certaines idées sont inédites. Comme l’invisibilité du peuple de la forêt aux yeux des humains qui s’explique par la rapidité des lilliputiens. La lenteur des gestes et de la voix du père de l’héroïne est amusante. Même les hommes-feuilles se moquent du chercheur en le singeant. La guerre très manichéenne réserve quelques morceaux de bravoure non dénués d’émotions (la mort de la reine, les incursions des belligérants d’un camp à l’autre). Dommage que le scénario ne pousse pas suffisamment loin la réflexion écologique en se cantonnant à une opposition classique gentils/méchants. Par rapport à d’habitude, les personnages comiques manquent de mordant (la chenille, la limace et l’escargot). Sauf lorsque la limace concurrence le héros sur le terrain amoureux… Sinon, l’animation et les graphismes sont corrects malgré le style proche des « Barbie » en images de synthèse. En définitive, comme pour la plupart des contes, ce film intéressera surtout les plus jeunes.
Ma note : 6/10