dimanche 29 décembre 2013

Duel (1973)

Duel


Bien qu'étant fan du réalisateur, son premier long-métrage ne m'a jamais vraiment passionné. Malgré son succès critique (Grand Prix du Festival international du film fantastique d'Avoriaz en 1973) et public, j’ai toujours considéré « Duel » pour ce qu’il est : un téléfilm, le coup d’essai d’un grand réalisateur en devenir. Cette première réalisation a bien mal vieilli. L'histoire de ce camion dont le chauffeur reste (presque) invisible aux yeux des spectateurs et qui poursuit sans relâche un voyageur de commerce est quand même simpliste, pas de quoi en faire un long-métrage. Personnellement, je trouve ce survival routier longuet. D’autant qu’excepté l’automobiliste, aucun autre personnage digne de ce nom ne vient enrichir le film. Comme dans son chef-d’œuvre « Les dents de la mer », Steven Spielberg joue sur la suggestion, la peur de ce que l’on ne voit pas (ici le conducteur du camion). Mais là, je n’ai ressenti qu'une vague angoisse vite dissipée. Peut-être parce qu’un camion m’est plus familier qu’un requin… Bref, pour moi, il s’agit d’une œuvre mineure dans la filmographie de Spielberg.

Ma note : 5/10

Albator, Corsaire de l'espace (2013)

Albator, Corsaire de l'Espace


Malgré mon âge (la quarantaine), je n’ai jamais vu le célèbre dessin animé des années 70/80 (j’étais plutôt « Capitaine Flam »…). Je ne peux donc pas comparer ce film d’animation 3D avec la série TV. Il s’agit en fait du premier film totalement en images de synthèse « réalistes » que je vois (en dehors des films 3D « humoristiques » de chez Pixar, Dreamworks et Cie). C’est aussi le premier film qui utilise la RealD du début à la fin (ce n’était même pas le cas pour « Avatar »). Le fait que ce soit un film d’animation rend peut-être la chose techniquement plus facile que pour un film « live ». Avec les lunettes, on bénéficie donc d’une profondeur de champ pendant toute la projection. Evidemment, il ne faut pas être allergique à l'esthétique des jeux vidéo. Autre point positif, je n’ai pas trouvé la photographie du film trop sombre contrairement à ce que laissait présager la bande-annonce. Les graphismes sont réussis, tout particulièrement les personnages féminins aux formes parfaites, véritables fantasmes ambulants dans le pur style manga (la blonde Kei Yûki dans sa combinaison moulante rouge, Miimé l’extraterrestre sexy, etc.). Le look du vaisseau pirate Arcadia (montré dans ses moindres détails) et des pirates (dont Albator) mélange l’ancien et le moderne (le drapeau noir, les têtes de mort, la barre de gouvernail, la cape et le sabre du capitaine, etc.). Pour moi, le seul bémol sur la forme concerne la rigidité de l’animation de certains personnages. Sur le fond, le mythe est respecté. On a droit à des abordages dans l’espace (ce n'est pas courant), un charabia philosophico-scientifique plus simple qu’il n’y paraît, des flash-back émouvants (typiquement nippons). Bien sûr, l’utilisation répétitive des hologrammes, de la « matière noire » et des twists (les révélations fracassantes se succèdent) est un peu facile. Mais cela permet à l’histoire de progresser. En revanche, la froideur d’Albator, sa fuite en avant et son nihilisme, le rendent légèrement antipathique. Après avoir commis la pire des catastrophes, il court durant une bonne partie du film après une improbable rédemption (dénouer les nœuds du temps pour que l’Humanité puisse tout recommencer en évitant de reproduire ses erreurs). Heureusement que les proches compagnons du capitaine balafré sont plus « humains ». Par ailleurs, le film évite tout manichéisme. Chaque camp a à la fois tort et raison. Personnellement, je ne regrette pas d’avoir vu ce film non dénué d’une certaine profondeur. Mais je ne le conseille qu’aux vrais fans de SF qui ne s’arrêteront pas à la complexité (apparente) de l’histoire et aux dialogues parfois obscurs.

Ma note : 7/10


Monstres contre Aliens (2009)

Monstres contre Aliens

 
Dès le générique en noir et blanc, ce film d’animation des studios Dreamworks se veut un hommage aux films de SF des années 50 à nos jours. Les références au genre vont des films d’invasion extraterrestre (« La guerre des mondes », « Mars Attack ! » etc.) aux films de monstres (« L’attaque de la femme de 50 pieds », « Godzilla » etc.). L’humour est omniprésent comme cette scène où le président US joue du piano en se déhanchant pour accueillir le robot extraterrestre (« Rencontres du 3ème type »), ou encore l’énorme bouton rouge de l’arme nucléaire placé juste à côté de celui identique de la machine à thé, et aussi le président US déclarant « Mettez le niveau de terrorisme sur code brun car je dois changer de pantalon » etc. Le Dr Cafard (référence aux savants fous), l’homme-poisson (clin d’œil au film « L’étrange créature du lac noir »), la créature gélatineuse (clin d'œil au film « Le Blob ») et l’insecte gigantesque (référence au film « Tarantula ») sont amusants. Certaines scènes sont spectaculaires comme notre héroïne qui fait du patin à roulettes munie de voitures aux pieds. Il y a aussi ce passage drôle où notre géante se retient en glissant d’un toit de peur de tomber alors qu’elle est aussi haute que l’immeuble en question. Malgré tout, il manque à ce film en images de synthèse un je-ne-sais-quoi. Peut-être l’absence de réelle émotion… A moins que ce ne soit la naïveté de l’héroïne, les personnages trop superficiels, le manque de suspense, la sensation de déjà-vu ou tout simplement les graphismes moyens.

Ma note : 6/10

Le monde perdu : Jurassic Park II (1997)

Le Monde Perdu : Jurassic Park

Il est étonnant que Steven Spielberg ait réalisé cette suite qui ne s’imposait pas vraiment. Dans son désir de faire la jonction avec le film original, le début est un peu pénible à suivre. Toutefois, on en apprend plus sur le personnage incarné par Jeff Goldblum (sa fille, sa copine…). Si le film met du temps à démarrer ; les dialogues sont intéressants (le professeur Malcolm à l’adresse du milliardaire John Hammond : « Vous avez mis quatre ans pour passer de capitaliste à naturaliste », etc.). Il n’en reste pas moins que les ficelles sont un peu grosses. Le film ne démarre vraiment qu'avec l’arrivée des chasseurs sur l’île. Il est certain que les dinosaures n’apprécient pas d’être pris pour du gibier. Le réalisateur oppose les défenseurs de la nature emmenés par Jeff Goldblum, Julianne Moore et Vince Vaughn aux participants de ce safari purement mercantile. Pourtant, tout ce petit monde se retrouve uni dans l’horreur. Les attaques des dinosaures sont nombreuses (le chasseur massacré par les petits Compsognathus, les Vélociraptors dans les herbes hautes, le T-Rex dans la tente du personnage joué par Julianne Moore, etc.). C’est l’occasion pour le réalisateur de nous offrir quelques plans de toute beauté dont il a le secret. A la fin, le T-Rex échappé sème la panique en pleine ville sur le continent. On pense à « Godzilla ». Ce passage spectaculaire est particulièrement jouissif (le T-Rex qui se désaltère dans une piscine de jardin…). Bref, il y a là de quoi pardonner les longueurs du début. Même si cette suite n’est pas aussi innovante que le film original qui rappelons-le a révolutionné le cinéma avec ses effets spéciaux en images de synthèse ; elle s’avère néanmoins efficace.

Ma note : 8/10


Jurassic Park III (2001)

Jurassic Park III


Dans ce troisième volet, Steven Spielberg n’est plus aux commandes. Malgré tout, la réalisation est efficace. Le film défile à un rythme soutenu jusqu’à la fin. L’acteur Sam Neil rempile (sans Jeff Goldblum). Ma foi, le rôle de paléontologiste passionné lui va bien. Et les autres acteurs ne font pas de la figuration. J’ai bien aimé le rapprochement du couple divorcé. On tremble souvent durant le film. Cela commence avec la destruction de l’avion par un premier dinosaure. Le passage avec les passagers secoués dans la carlingue est spectaculaire. Et ce n’est là qu’un début. Même si cette suite profite du succès de la franchise ; il y a quelques bonnes idées (la volière, la sonnerie d'un téléphone portable dans le ventre d’un dinosaure récupéré ensuite dans ses excréments, le langage des Vélociraptors…). De nouvelles espèces terrifiantes (le Spinosaurus et le Ptéranodon) sont présentes aux côtés des habitués. Le danger peut venir de partout, sur terre comme des airs. Evidemment, il y a des facilités comme l’arrivée incroyablement rapide de l’équipe de sauvetage. Rien de grave cependant tant la tension est omniprésente. Il est impossible de s’ennuyer devant un tel film.

Ma note : 8/10

Shrek (2001)

Shrek


Ce poids lourd des studios Dreamworks est un régal pour les yeux. Grâce à la beauté des images 3D et la fluidité de l’animation, ce premier « Shrek » reste, encore aujourd’hui, ce que les studios Dreamworks ont fait de mieux. D’autant que les suites avec leurs images de synthèse plus sombres m’ont paru moins convaincantes. L’idée de dynamiter les codes des contes de fées est audacieuse et amusante. A commencer par Shrek, l’ogre vert malicieux, attachant et cradingue, qui révolutionne l’image que l’on peut se faire des créatures de son espèce. Lorsqu’il trouve son marais squatté par toutes sortes de personnages de contes de fées, notre ogre voit rouge, pardon vert… L’âne bavard et collant (légèrement agaçant à la longue) doublé par Eddy Murphy renforce encore l’aspect comique du film. Son association avec Shrek fonctionne à plein régime. Mais lorsque le duo devient trio avec la princesse Fiona, le film est plus drôle encore. J’ai bien aimé le personnage du Lord (avec sa petite taille) ainsi que la femelle dragon amoureuse de l’âne. Les adultes verront dans le film une amorce de plaidoyer pour le droit à la différence. Les passages musicaux sont entraînants. Seul bémol : la touche irrespectueuse est limitée afin de toucher un large public (de 7 à 77 ans). Néanmoins, il s’agit d’un film d’animation aussi original que divertissant, et le début d’une franchise à succès.

Ma note : 9/10

Dragons (2010)

Dragons


Les images de synthèse représentant les vikings et les différentes espèces de dragons sont réussies, proche de la qualité des films d’animation des studios Pixar. En revanche, le début de « Dragons » ne m’a pas emballé. Avec les phases entraînement contre toutes sortes de dragons, la part belle est accordée aux scènes d’action gratuites. Les dialogues sont destinés aux adolescents. Les lacunes du personnage principal et les moqueries de ses camarades sont légèrement agaçantes. Je trouve que le film oublie un peu trop les adultes. Heureusement, « Dragons » se bonifie après l’apprivoisement par notre jeune héros de son dragon. Le film gagne en intérêt et en émotion (les relations du héros avec son dragon, avec son père le chef des vikings et avec sa jolie copine devenue sympathique). J’ai bien aimé lorsque notre jeune viking utilise ses neurones à la place de la force et lorsqu’il découvre la vraie nature des dragons dans leur repaire. A la fin, l’assaut de « la ruche » et le combat contre « la reine » des dragons, un monstre gigantesque, sont spectaculaires et palpitants. Finalement, malgré ses défauts du début, « Dragons » rejoint les meilleures productions Dreamworks, mais tout de même loin derrière « Shrek ».

Ma note : 7/10

Raiponce (2010)

Raiponce


S'inscrivant dans la tradition initiée par « Blanche-Neige et les Sept Nains » en 1937, abandonnée un temps puis reprise récemment avec « La Princesse et la Grenouille », les studios Disney décident donc d'adapter de nouveau une histoire de princesse en puisant leur inspiration dans l'œuvre des frères Grimm. Ce nouveau personnage entre illico au panthéon des princesses Disney au côté des Blanche-Neige et Cendrillon (entre autres). Techniquement avec « Raiponce », les studios Disney réalisent un exploit. C’est la première fois qu’est transposée en 3D toute la richesse de l’univers Disney. Les précédentes œuvres en images de synthèse des studios Disney (« Chicken Little », « Bienvenue chez les Robinson » et « Volt, star malgré lui ») n'avaient, en effet, jamais réussi à satisfaire à la fois les défenseurs de l’animation traditionnelle en 2D et ceux de l’animation en 3D. Ici, le film respecte l’héritage de Disney tout en utilisant l'animation par ordinateur. Le ressenti est grisant. Le spectateur est en terrain conquis (le design fidèle aux classiques Disney) tout en découvrant quelque chose de magnifiquement différent (la 3D révolutionnaire). Ainsi, sans perdre leur âme, les studios Disney n'ont plus à rougir des studios Pixar. Ils ont même, par un certain côté, dépassé le maître. Dans « Raiponce », l'animation des humains est ce qui se fait de mieux dans un film 3D, studios Pixar et Dreamworks compris. La qualité des mouvements de la peau, des cheveux, des yeux étonne son monde... Tout fourmille de détails rendant les intervenants remarquablement fluides et naturels, jusqu'à l'élément liquide parfaitement rendu. Tout cela fait de ce film d’animation un classique incontournable.

Ma note : 10/10

La planète des singes (2001)

La Planète des singes


Ce remake inutile est inférieur en tout point à la version avec Charlton Heston : l’unique, la vraie ! A commencer par les maquillages des singes, ici plus hideux les uns que les autres. Ceux de John Chambers, datant de 1968, restent inégalés (l’expression des visages des docteurs Zira, Cornélius et Zaius…). Dans cette nouvelle version, la photographie sombre souligne la mocheté des décors. L'interprétation falote n'arrange rien. Non content d’être techniquement raté, ce nouveau film retire à l’histoire toute sa substance (les références à l’obscurantisme, à la ségrégation, aux préjugés et à l’hypocrisie). Mais le plus triste est de savoir que le film est réalisé par Tim Burton. Le réalisateur nous avait habitués jusqu’alors à des œuvres personnelles et originales sans rapport avec ce fiasco artistique.

Ma note : 1/10

Rebelle (2012)

Rebelle


Dans la filmographie des studios Pixar, « Rebelle » est le film où les humains sont le plus à l’honneur. Les studios répondent ainsi à l’une des rares critiques concernant leurs réalisations : la reproduction perfectible des êtres humains en images de synthèse. Donc ici, pas de jouets ou de voitures qui parlent, ni d’animaux hystériques. Mais une aventure médiévale mêlée de fantastique au ton résolument moderne. L’héroïne est une jeune femme au tempérament bien trempé, indépendante et courageuse qui refuse son destin de princesse et rejette le mariage ! Ce film d’animation ouvre de nouveaux horizons. Au début, les magnifiques terres sauvages des Highlands sur fond de cornemuses, l’hostilité entre clans laissent présager une histoire passionnante. En refusant de devenir princesse et tenant tête à sa mère, la belle rebelle sollicite l’aide d’une sorcière pas comme les autres. Un sortilège transforme la reine en ours maniéré. Hélas, à partir de là, le film perd toute crédibilité à mes yeux. Je m’attendais à un scénario plus réaliste ou à une exploitation plus judicieuse des légendes d'Ecosse.

Ma note : 5/10

Le Magicien d'Oz (1939)

Le Magicien d'Oz


Je me faisais une joie de revoir en famille ce classique du merveilleux. Quelle déception ! Tout le monde s’est endormi. J’ai été le seul à lutter jusqu’à la fin pour voir à quoi ressemblait le magicien d’Oz. Dès le début, la partie du film en noir et blanc, que dis-je, en marron et blanc est surannée. Judy Garland paraît trop âgée pour le rôle de Dorothy. Avec son chien Toto, elle fait presque attardée. Les dialogues sont très mièvres. Cela passait pour les enfants de 1939 mais pour ceux des années 2000… Cependant, après le cyclone, le charme désuet des effets spéciaux et des images en Technicolor agit. Cela change des photographies sombres et inesthétiques des productions actuelles. Avec les paysages peints en arrière-plan, les costumes kitch, les fleurs en plastique, les arbres en caoutchouc, le jeu théâtral des acteurs ; on est plus proche d’un spectacle live que d’un film. Les chansons sont assez répétitives et peu harmonieuses. C’est regrettable pour un film musical ! L’histoire se résume à une suite de saynètes naïves (la rencontre avec l’épouvantail sans cervelle, celle avec l’homme de métal sans cœur et celle avec le lion peureux). Malgré la méchante sorcière verte et ses singes volants, l’héroïne rencontre finalement peu d’embuches durant sa quête. Bref, ce film vieillot est uniquement réservé aux curieux qui veulent parfaire leur culture cinématographique.

Ma note : 4/10

jeudi 19 décembre 2013

La petite sirène (1989)

La Petite Sirène


« La petite sirène » est une histoire d’amour impossible pleine d’émotions. Difficile de rester insensible devant l’attirance d’Ariel pour le monde des humains et en particulier pour son prince. C’est bourré de bons sentiments mais par moments on a besoin de films comme celui-ci. Les chansons sont magnifiques et probablement les plus belles d'un dessin animé Disney (notamment « Partir là-bas » et « Sous l’Océan »). Le monde sous-marin avec sa faune variée est une réussite. Les amis d’Ariel sont amusants (surtout le crabe musicologue Sebastian). Ursula, la grosse pieuvre aux tentacules noirs ainsi que ses fidèles murènes sont vraiment méchantes et vicieuses. Visuellement, les dessins et l’animation tiennent la route. Voilà encore un classique indémodable de chez Disney.

Ma note : 8/10

Frère des ours (2003)

Frère des ours


Sur fond de légendes et de croyances indiennes, cette aventure initiatique des studios Walt Disney est particulièrement émouvante et drôle. Sa morale basée sur le respect de la nature et des animaux est une bouffée d'air frais bienvenue. Les chansons signées Phil Collins sont entraînantes. Grâce à son animation fluide et ses très beaux graphismes, ce dessin animé surpasse beaucoup de classiques plus anciens. Il s'agit de mon meilleur souvenir de dessin animé au cinéma.

Ma note : 9/10

Hercule (1997)




En s’inspirant de la mythologie grecque, les Studios Disney font preuve d’une certaine originalité par rapport à leurs productions antérieures. Inutile de chercher une quelconque fidélité historique, là n’est pas le but. J’ai bien aimé le décalage entre ces divinités, demi-dieux ou créatures fantastiques et les dialogues modernes accompagnés de réflexions anachroniques. Pareil pour les passages de gospel, très rythmés, chantés par les Muses. Les personnages du satyre, d’Hadès et de Megara (très attirante pour un dessin…) sont vraiment réussis. Dommage qu’Hercule soit aussi emprunté et Zeus d’une jovialité excessive. Les « gentils » sont plutôt fades comparés aux méchants. Visuellement les décors sont sublimes. On a parfois l’impression qu’ils sont peints. C’est plus inégal pour les personnages. Voilà le type même d’un bon Disney, ni plus, ni moins.

Ma note : 7/10

Là-haut (2009)



Avec ce film d'animation, techniquement réussi comme d’habitude, les studios Pixar jouent sur la nostalgie, notamment avec les émotions causées par le vieillissement du héros, la mort de sa femme, et par leur rêve d’enfance non réalisé. Tout ça est renforcé par des images et un rythme un peu désuets. Malheureusement, le sentiment de tristesse qui touche le spectateur fait rapidement place à une aventure fofolle peuplée d’animaux grotesques tout droit sortis des pires séries Z (les chiens qui parlent avec des colliers émetteurs…). Forcément, cela gâche les bonnes intentions de départ.

Ma note : 5/10


Kuzco, l'empereur mégalo (2000)




Ce dessin animé marque un changement d’orientation des studios Disney. Si l’histoire est assez classique : un empereur transformé en animal (un lama) par une sorcière tente de redevenir un homme afin de reprendre sa place ; le traitement se veut résolument moderne. Reconnaissons que le résultat est original. Mais les chansons peu présentes et la durée très courte de ce film d'animation laissent un arrière-goût d'inachevé. Visuellement, les dessins anguleux des personnages s'avèrent décevants. En revanche, les décors et paysages sont plus esthétiques. Le personnage de Kuzco, l’empereur mégalo, méprisant, capricieux et égocentrique est très éloigné des héros plus lisses imaginés par les studios Disney. Les réparties acerbes, les réflexions en voix off, les interruptions momentanées du récit, les commentaires à l’adresse des spectateurs relèvent d’une certaine audace de la part des créateurs de ce dessin animé. Quelques passages inutiles et hors-sujet sont sauvés par un humour « hénaurme » proche des Tex Avery (le restaurant, la valse des flacons vers la fin, etc.).

Ma note : 6/10

Aladdin (1992)

Aladdin


Inspiré du conte des Mille et Une Nuitsce classique des studios Disney propose du dépaysement (un tour du monde en tapis volant), des personnages inoubliables, des chansons au top et bien sûr une histoire d’amour, sans quoi un Disney ne serait pas un Disney. Difficile de faire la fine bouche devant ce monument, à moins d’être allergique au genre ou d’avoir perdu son âme d’enfant. Et encore : le personnage du Génie très volubile et ses calembours accompagnés de gags visuels, certains passages impressionnants pour les plus petits (la mégalomanie de Jafar...) ont de quoi combler un public adulte, même exigeant. Jafar, le méchant Vizir a sa place parmi les meilleurs de sa catégorie. L’action virevoltante (notamment les scènes en tapis volant), l’humour (Abu le singe et Lago le perroquet), les sentiments profonds (les qualités humaines d’un voleur préférables à toutes les richesses d’un prince), la démesure (les transformations de Jafar, les délires du Génie) font de ce « Aladdin » le dessin animé Disney le plus mouvementé. Bien que datant de 1992, il demeure techniquement remarquable tant pour ses graphismes d’une grande finesse que pour son animation d’une fluidité parfaite.

Ma note : 10/10

La princesse et la grenouille (2009)

La Princesse et la grenouille


Avec ce dessin animé les studios Disney reviennent enfin à l'animation classique. L'idée de sacrifier les films en deux dimensions sur l'autel de la nouveauté technologique était complètement idiote. "La Princesse et la grenouille" reprend les ingrédients qui ont fait le succès des studios : des jeunes filles rêvant de devenir des princesses, un prince charmant, des animaux bavards, de belles chansons, beaucoup de bons sentiments... Quoi de neuf me direz-vous ? Et bien le contexte de La Nouvelle-Orléans des années 20 avec son jazz, son Vaudou et une princesse... afro-américaine ! Attention, le malfaisant Dr Facilier, sorcier de son état et "ses amis de l'autre côté" peuvent impressionner nos chères têtes blondes. Ici, même les personnages les plus insignifiants (une luciole !) réussissent à nous émouvoir. En revanche, le personnage de Charlotte est particulièrement agaçant. Sinon, les dessins sont jolis mais simplistes. L'animation des personnages est fluide. Voilà un retour aux sources gagnant.

Ma note : 8/10

dimanche 15 décembre 2013

King Kong (2005)

King Kong

Pour moi ce « King Kong » surpasse la version précédente de 1976 mais pas l'original de 1933 qui montrait déjà tout en faisant plus court. Cependant c’est dans ce nouveau film que le final est le plus émouvant. Naomi Watts est vraiment excellente. Sinon les scènes sur l’île avec les créatures préhistoriques sont (trop ?) nombreuses et très spectaculaires. « Jurassic Park » n’est pas loin et le réalisateur a peut-être une tendance à s’égarer… Mais la seule déception du film c’est la partie avec les indigènes particulièrement hideuse bien en deçà de celle des autres « King Kong ». On se demande même à ce moment-là si le réalisateur ne s’est pas trompé de bobine tellement ces scènes dénotent avec le reste du film. Mais sur une durée de trois heures ce n’est pas rédhibitoire. 


Ma note : 8/10

The Host (2006)

The Host

Ce film de monstre sud-coréen est à la fois un drame, une comédie déjantée, un plaidoyer écologiste, un hymne à la famille, une satire sociale et politique. La richesse du scénario et des personnages, chose habituellement rare dans ce genre de film, fait plaisir à voir. Hélas, le fil de l’histoire se perd parfois en route ; ce qui entraîne des baisses de rythme. Mais surtout, les acteurs asiatiques ont une fâcheuse tendance à surjouer. Ils nuisent ainsi à la crédibilité du sujet. Heureusement, la créature mutante est extrêmement réussie. Son apparence et ses capacités physiques sont effrayantes car terriblement réalistes. Bref, de quoi voter écologiste aux prochaines élections…

Ma note : 7/10

samedi 14 décembre 2013

Twilight - Chapitre 2 : Tentation (2009)

Twilight - Chapitre 2 : tentation

 
Ce deuxième film de la saga romantico-fantastique créée par Stephenie Meyer plaira à tous les fans du genre. Dans cette suite, l’ami d’enfance de Bella, le musclé et bronzé Jacob Black, prend de l’importance. Edward Cullen le vampire (Robert Pattinson) passe ici au second plan. Le niveau de la réalisation et de l’interprétation est constant à savoir plus que correct. Les effets spéciaux des loups-garous sont inédits et assez impressionnants grâce aux images de synthèse. Bien sûr, le film est long et son rythme souvent lent. De plus, j’ai tendance à perdre patience devant les atermoiements sentimentaux de Bella. Mais je ne fais pas partie du public visé. Donc ne comptez pas sur moi pour mépriser ce film sous prétexte qu’il est destiné aux jeunes filles en fleurs. Il en faut pour tous les goûts.

Ma note : 5/10

jeudi 12 décembre 2013

Legend (1985)

Legend

« Legend » représente pour moi le top de la fantasy des années 80. Autant dire qu’il ne correspond plus aux critères actuels du genre (photographie sombre et scènes violentes). Visuellement, le film de Ridley Scott est d’une beauté époustouflante. Pour ce qui est des décors (la superbe forêt), des costumes, des maquillages des créatures (les gobelins, la fée, les licornes etc.) et des effets spéciaux, il est difficile de faire mieux. En réalisant son film entièrement en studio, le réalisateur a pu travailler ses éclairages dans des conditions optimales. Ainsi, le merveilleux et le cauchemardesque sont parfaitement rendus. C’est plutôt sympathique de retrouver l’acteur Tom Cruise dans l’un de ses premiers rôles. Mais il se fait voler la vedette par le démon Darkness. Ce dernier est une fidèle représentation du diable telle qu’on peut l’imaginer (cornes noires démesurées, sabots de bouc, peau écarlate, voix caverneuse). Hélas, malgré toutes ces qualités techniques, j’ai eu beaucoup de mal à m’intéresser à l’histoire très mièvre. Le scénario basé sur le sauvetage de deux licornes pour empêcher la nuit éternelle est d’une naïveté confondante. Heureusement, on en prend plein les mirettes.

Ma note : 6/10

Blade Runner (1982)

Blade Runner

Ce film mérite son qualificatif de chef-d’œuvre de la SF. Le réalisateur a su créer un monde futuriste crédible et désespérant avec sa pluie ininterrompue, son obscurité permanente, ses rues surpeuplées, ses écrans publicitaires géants, ses voitures volantes. Tout cela est au service d’un scénario en béton tiré d’une nouvelle de l’écrivain de SF Philip K. Dick. Harrison Ford en chasseur d’androïdes (les « réplicants ») et Rutger Hauer en « réplicant » nous fournissent là leur meilleure prestation à l’écran. Mes seules réserves concernent la nonchalance qui ressort parfois du film ainsi que la fin trop énigmatique à mon goût.

Ma note : 9/10

Ladyhawke, la femme de la nuit (1985)

Ladyhawke, la femme de la nuit

Cette histoire d’amour contrarié par une terrible malédiction est intelligemment mise en scène. Le fantastique est ici abordé sobrement (pas de scène de transformation spectaculaire). Le film fait la part belle à l’action et aux sentiments. Rutger Hauer (loup la nuit) et Michelle Pfeiffer (faucon le jour) sont bouleversants. Il s’agit ni plus ni moins de l’un de mes couples cinématographiques préférés. Au final, on est en présence d’un film d’aventure médiévale passionnant et émouvant. C’est une petite merveille des années 80 injustement oubliée aujourd’hui.

Ma note : 10/10

jeudi 5 décembre 2013

Panic Room (2002)

Panic Room


Une fois de plus, David Fincher nous a concocté un thriller au postulat bizarre, presque invraisemblable. En effet, tout le monde n'a pas chez soi une pièce entièrement blindée ! Mais le réalisateur a su parfaitement tirer parti de cette situation en jouant sur notre paranoïa, notre peur des cambrioleurs. Certes, le film commence doucement le temps de se familiariser avec la demeure. De plus, la mère et la fille ne respirent pas la joie de vivre. Mais "Panic Room" démarre vraiment pour ne plus nous lâcher avec l'intrusion des malfrats. Leurs personnalités très différentes (du plus dangereux au plus humain) sont particulièrement intéressantes. J'ai beaucoup aimé l'intelligence du personnage incarné par Forest Whitaker. Son refus d'utiliser la violence sur ses victimes le rend presque attachant. Surtout dans la scène où il injecte le remède à la fille. La nervosité qui gagne aussi bien les trois intrus que les deux victimes renforce la tension de plus en plus palpable. Le courage et l'ingéniosité dont font preuve la mère et la fille forcent l'admiration (le gaz enflammé dans l'aération, les signaux avec la lampe électrique, la récupération du téléphone portable etc.). Techniquement, David Fincher maîtrise son sujet avec ses mouvements de caméra le long et même à travers les murs, avec ses plans originaux des pièces de la maison, avec ses ralentis et autres astuces cinématographiques. La fin est d'une grande intensité dramatique mêlant émotion et violence (le mari blessé, les actes de bravoure de la mère et de la fille, le cinglé tué in extremis par son complice, l'arrestation du méchant pas si méchant que ça). Nous sommes ici en présence d'un thriller de grande qualité et de mon film préféré dans la filmographie de David Fincher.

Ma note : 8/10