Ce slasher typique des années 80 est plutôt efficace par rapport à la concurrence. L’intérêt qu’il suscite vient d’abord de son contexte original à savoir le milieu minier. La scène d’ouverture dans la mine avec la prostituée (?) habillée en mineur pour l’occasion donne le ton. Le tueur en série serait un ancien mineur, unique survivant d’un drame vieux de vingt. Drame dû à une négligence qui a causé la mort de cinq mineurs un jour de Saint-Valentin. Le réalisateur a eu la bonne idée de privilégier les scènes d’action dans la mine (et en surface). Les clichés habituellement présents dans ce genre de film (les jeunes plus débiles les uns que les autres, les blagues d’étudiants exaspérantes, les histoires de cœur niaises etc.) occupent ici finalement peu de place au regard du reste (les scènes gore, l’angoisse des galeries souterraines et la révélation finale surprenante). Le gore est bien présent avec ses meurtres à la pioche, ses cœurs humains offerts dans des boites à bonbons, sa victime déchiquetée dans une machine à laver, une autre ébouillantée... Le climat oppressant des mines renforce l’horreur de la situation. La dernière partie du film est carrément haletante. On a même droit en bonus à une surprise de taille. En fait, le psychopathe est mort depuis cinq ans. Le tueur est en réalité le fils (devenu grand) d’un des deux contremaîtres tués par le mineur survivant venu se venger l’année qui a suivi le drame. Et on était avec le meurtrier depuis le début du film !
Ma note : 8/10