mercredi 10 décembre 2014

Terminator Renaissance (2009)

Terminator Renaissance

C'est l’épisode de la série que j’aime le moins. Pourtant, contrairement à « Terminator 3 », le scénario n’est pas redondant. Fini les robots envoyés dans le passé pour en découdre, l’action se déroule dans le futur une bonne fois pour toutes. Le film s’intéresse à la résistance humaine face à l’hégémonie des machines. Cependant, les tentatives maladroites de raccrocher ce film à la franchise m’ont agacé (voix enregistrée de l’actrice Linda Hamilton alias Sarah Connor la mère décédée de John Connor, apparition d’Arnold Schwarzenegger en images de synthèse...). Mais surtout, un « Terminator » sans Schwarzy en chair et en os, c’est un peu comme un hiver sans neige, un sapin sans boules ou un gâteau d’anniversaire sans bougies.

Ma note : 4/10

dimanche 7 décembre 2014

Sixième sens (2000)

Sixième Sens

Avec ce premier film, Night Shyamalan impose son style, à savoir une approche réaliste et intelligente du fantastique. Sa façon d’aborder le surnaturel apporte un nouveau souffle au genre. Night Shyamalan sait jouer avec nos émotions comme cette fillette morte qui montre son empoisonnement par sa mère dans une cassette vidéo transmise à son père…  Le succès du film doit beaucoup à son twist final surprenant.  Il s’agit d’ailleurs d’une technique scénaristique que le réalisateur affectionne et qui lui réussit bien. Sinon, le jeune Haley Joel Osment et Bruce Willis dans un rôle à contre-emploi, sont remarquables tout au long du film. La BO est également de qualité. Malgré tout, « Sixième sens » n’est pas l’œuvre que je préfère du réalisateur. Peut-être à cause de sa lenteur exagérée (la découverte du secret du gamin longue à venir) et de son côté morbide peu engageant (les apparitions des personnes mortes). Mais cela n’enlève rien à la qualité intrinsèque du film. C’est plutôt rare qu’une histoire de fantômes fasse autant travailler nos neurones et soit aussi crédible.

Ma note : 7/10

samedi 6 décembre 2014

Le village (2004)




Une petite communauté isolée vit sous la menace constante de créatures monstrueuses qui hantent la forêt, dissuadant les villageois de s’y rendre. Une fois de plus, Night Shyamalan nous mène par le bout du nez grâce à un scénario très malin. Contrairement à ce que peut laisser présager le sujet, « Le village » ne se limite pas à un simple film d’horreur. Rapidement, les questions se bousculent au portillon : Qui sont « Ceux dont on ne parle pas » ? ; Pourquoi le rouge est-il « la mauvaise couleur » ? ; Pourquoi la ville au-delà de la forêt est-elle crainte ? ; Quel secret cache le conseil des Sages ? ; Que contiennent leurs coffres ?... Résultat, il est quasiment impossible de lâcher le film avant la fin. C’est d’ailleurs une constante chez le réalisateur. Dans de beaux paysages de Pennsylvanie, on découvre le mode de vie des villageois guidés par leurs croyances et leurs peurs. L’atmosphère est tellement pesante que l’on frissonne pour un rien. Car le réalisateur préfère suggérer (hurlements, silhouettes…) que montrer. En jouant sans cesse entre la superstition et la réalité, Night Shyamalan remet en cause nos certitudes au détour d’une scène, sans prévenir (révélations passées, démystification). En compagnie d’une jeune aveugle partie au-delà de la forêt pour chercher un remède, seul moyen de sauver son amoureux, le spectateur découvre médusé la vérité. Un dénouement tout en finesse car on ne voit pas vraiment la ville. Mais en un plan (la signalétique d’une voiture), on comprend tout. Toutes les hypothèses que j’avais imaginées pendant le film s’écroulent (catastrophe post-apocalyptique, extraterrestres etc.). A la fin, le réalisateur se permet même une dernière pirouette scénaristique. Car la jeune aveugle revient parmi les siens en confirmant innocemment la légende imaginée par les Sages. Tout le talent de Night Shyamalan est là. « Le village » est probablement le film le plus accessible du réalisateur et l’un de mes préférés.

Ma note : 9/10

mardi 11 novembre 2014

L'Imaginarium du Docteur Parnassus (2009)

L'Imaginarium du Docteur Parnassus

Sous ses airs de charlatan alcoolique, le Docteur Parnassus a le pouvoir d’amener les gens dans leur propre univers imaginaire. Mais il va devoir payer ce don qu’il a reçu du Diable en personne. Terry Gilliam nous ballade à bord d’un théâtre ambulant entre réalité en haillons et mondes imaginaires délirants. Ce jeu du chat et de la souris entre le Diable (un homme en costume noir coiffé d’un chapeau melon) et le Docteur Parnassus (accompagné de sa troupe de saltimbanques) s’avère difficile à suivre même pour les moins cartésiens d’entre nous. Immortalité, jeunesse retrouvée, paris truqués (« Merde, j’ai gagné » dixit le Diable), c'est bien beau tout ça mais le scénario tarabiscoté plombe littéralement le film. Les délires visuels du réalisateur, parfois monumentaux, impressionnent lorsqu’ils ne rebutent pas le spectateur par leur laideur. En effet, la qualité des images de synthèse est très inégale. A l’image de l’œuvre de Terry Gilliam, souvent incomprise, ce film ambitieux est inutilement abscons.

Ma note : 4/10

mercredi 5 novembre 2014

Planète 51 (2009)

Planète 51


Ce film européen en images de synthèse est plutôt une bonne surprise. Il rend hommage aux films de SF de la grande époque sur le thème de l’invasion de notre planète par des extraterrestres. Sauf qu’il inverse les rôles. Ici, ce sont nous les aliens aux yeux des habitants de la Planète 51 ! Ces derniers sont verts ; ils ont huit doigts et deux antennes ; il pleut des cailloux ; les voitures volent et le film d’horreur « L’Attaque de l’humain » cartonne. Le contexte est donc amusant dès le départ. En plus, le film est bourré de références destinées aux amateurs du genre (le chien ressemblant à l’alien de Ridley Scott qui urine un liquide acide...). Evidemment, comme dans toute bonne série B de SF, on retrouve les habitants adeptes d’un accueil pacifique face aux militaires belliqueux à l’égard de l’étranger. Les classiques « L’invasion des profanateurs de sépultures », « L’Attaque de la femme de 50 pieds », etc. sont directement cités. Les graphismes sont mignons et l’animation fluide. Par contre, l'approche trop enfantine de la part des réalisateurs est vraiment regrettable. Du coup, le film manque de mordant.

Ma note : 6/10

Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (1988)

Qui veut la peau de Roger Rabbit ?


A la fin des années 80, Robert Zemeckis a voulu remettre au goût du jour le mélange film live/dessin animé. Procédé qui a fait le succès de certaines productions Disney. Cependant, son approche se veut plus adulte (ici pas de féerie mais une sombre histoire d’adultère, de meurtre, de destruction des Toons et de leur ville !). Malgré des difficultés pour entrer dans l’histoire, j’ai beaucoup aimé le générique cartoonesque d’anthologie, Bob Hoskins en détective privé qui (au départ) ne porte pas les Toons dans son cœur, la sublime femme du lapin (à tomber !), les personnages (et les accessoires) de dessins animés venus aussi bien de chez Disney que de chez Tex Avery, le juge et sa dangereuse « Trempette », les méchantes fouines, les révélations finales… Le lapin, lui, m’a légèrement agacé par son côté foufou. Mais ce film n’en demeure pas moins une curiosité unique en son genre, à voir ou à revoir.

Ma note : 8/10

mercredi 29 octobre 2014

Invasion (2007)

Invasion



Ce énième film d’invasion extraterrestre ne fait que remettre au goût du jour la série « Les Envahisseurs » ou le film « L’invasion des profanateurs de sépultures ». Cependant, j’ai retrouvé avec plaisir la toujours élégante Nicole Kidman. La relative lenteur du début du film fait craindre le pire. Le subterfuge pour échapper aux aliens en imitant leur rigidité paraît un peu ridicule mais on s’y fait. De même, les plans gore sur les transformations entre deux scènes classiques surprennent. Malgré un scénario téléphoné, de grosses ficelles, un côté tape-à-l’œil, la froideur exagérée des contaminés, la rapidité de l’invasion, je me suis laissé prendre par la paranoïa ambiante. En encrant son film dans les années 2000, le réalisateur sème le doute dans la volonté de résistance de l’héroïne. En effet, les envahisseurs font miroiter un monde sans violence, sans meurtre et sans guerre (l’intervention américaine en Irak est pointée du doigt à travers des flashs d’actualité). Plus spectaculaire, la seconde moitié d’« Invasion » rappelle les meilleurs films de zombies (lutter contre l’endormissement dans des lieux dévastés et à l’abandon, la mère et le fils fuyant une horde d’envahisseurs etc.). Dans l’ensemble, j’ai bien aimé ce film au final assez flippant.

Ma note : 8/10

jeudi 2 octobre 2014

La dernière vague (1977)

La Derniere Vague

Avant de partir réaliser ses films aux USA (« Witness », « Le cercle des poètes disparus », « The Truman Show », « Master and Commander »…), l’australien Peter Weir a commencé sa carrière dans son pays d’origine en signant, entre autres, « La dernière vague ». Il y a une trentaine d’années, ce thriller fantastique m’avait profondément ennuyé. Je viens de le revoir à l’occasion de sa rediffusion sur la chaîne Arte. La qualité de l’interprétation (Richard Chamberlain, acteur aujourd’hui oublié, entouré de vrais aborigènes d’Australie), l’originalité du scénario (meurtre sur fond de rêves prémonitoires et de légendes locales annonciatrices d’apocalypse), les phénomènes météorologiques inquiétants (orage sous un ciel bleu, grêlons énormes en plein désert, pluie noire…), les sons gutturaux signes avant-coureurs de magie aborigène et les visions (comme celle de l’avocat dans sa voiture, l’eau débordant de son autoradio, qui voit les habitants de la ville de Sydney submergés par l’élément liquide) ne suffisent pas à faire oublier l’absence totale de rythme et les dialogues insipides (problème de doublage ?). Le résultat est soporifique au possible.

Ma note : 2/10

jeudi 25 septembre 2014

Monstres Academy (2013)

Monstres Academy


Je n'étais pas pressé de voir ce prequel tant « Monstres & Cie », véritable chef-d’œuvre dans le domaine des films d’animation en images de synthèse, peut se suffire à lui-même. Finalement, j’ai quand même retrouvé avec plaisir Bob et Sulli, nos deux monstres mal assortis, en jeunes étudiants à l’université. Certes, le scénario lorgne du côté des films de campus et par là même s’avère moins ambitieux que son aîné. D’ailleurs, il ne faut pas s’attendre ici à des surprises ou des révélations fracassantes car on connaît déjà la fin (nos deux héros deviennent des monstres d’élite). Certains passages sentent le déjà-vu (les chambres d’enfants derrière les portes). Pourtant, les clichés sur les étudiants et l’humour potache, le tout adapté aux monstres, m’a bien fait rire. Les épreuves des Jeux de la Peur ne sont pas dénuées de suspense ni d’émotions. L’équipe de bras cassés coachée par Bob s'avère pitoyable et ridicule mais attachante. Le film véhicule des valeurs positives comme la solidarité, l’honnêteté et le dépassement de soi. Sinon, la galerie des monstres s’est étoffée. La directrice du Département de la Peur impressionne. Personnellement, j’ai un faible pour les nanas de l’équipe pink des Jeux de la Peur, sexy dans leur genre. Sauf lorsqu’elles montrent les dents avec leurs yeux rouges… Malgré ses défauts, « Monstres Academy » demeure moins superficiel que les films concurrents. Enfin, comme toujours chez Pixar, le résultat est techniquement impeccable.

Ma note : 8/10

vendredi 5 septembre 2014

Ils (2006)

Ils


« Ils » s’attaquent à un couple de Français jusque dans leur maison isolée de la banlieue de Bucarest. Puis « Ils » poursuivent sans pitié nos deux compatriotes à travers la forêt et dans les égouts. En fait, on retrouve ici tous les clichés des films d’horreur (les appels téléphoniques anonymes, les bruits, le mauvais temps, les silhouettes inquiétantes, la voiture qui ne démarre pas, etc.). Pour ne rien arranger, l’interprétation est quelconque. Le scénario tourne en rond comme les protagonistes du film. Film qui se résume en définitive à un cache-cache peu haletant et vaguement ennuyeux. Seul le dénouement présente un intérêt (que c'est rageant de mourir aussi près d’une voie de circulation juste séparée par une petite grille… ; l’âge des tueurs roumains et leur -ou plutôt absence de- mobile : « Ils ne voulaient pas jouer avec nous… »). Bref, j’aurais dû me méfier de ce petit film d’horreur français très minimaliste, d’une durée d’une heure quinze seulement.

Ma note : 3/10

Cocoon (1985)

Cocoon

Ce film de SF, humaniste et bourré de bons sentiments comme souvent chez Ron Howard, ne manque pas d’originalité. Ici, des personnes âgées d’une maison de retraite bénéficient d’un regain de jeunesse au contact d’extraterrestres. Les heureux vieillards font plaisir à voir. Le message du film est résolument optimiste. Il n’est pas dénué d’humour ni de poésie. Les aliens destructeurs sont bien loin. Les acteurs des années 80 (dont l’excellent Brian Dennehy, l’ex-shérif de « Rambo ») contribuent largement à la réussite du film. Les effets spéciaux à l’ancienne restent encore aujourd’hui convaincants. Bref, voilà un bain de jouvence qui fait du bien.

Ma note : 7/10


Starman (1984)

Starman

Dans la catégorie des extraterrestres gentils, ce film s’impose comme mon favori. C’est aussi mon John Carpenter préféré. Pour une fois chez lui, les effets spéciaux ne priment pas sur l’interprétation. Le couple Jeff Bridges/Karen Allen fonctionne à plein régime ; même si notre extraterrestre paraît un peu empoté. Altruiste, il utilise ses pouvoirs pour faire le bien. Les scènes émouvantes ne manquent pas (l’emprunt de l’apparence du mari décédé, la résurrection de la biche sous les yeux des chasseurs etc.). Les sentiments plus adultes que dans le « E.T. » de Steven Spielberg m’ont touché. Mais surtout, le film dénonce la bêtise et les contradictions humaines. On envoie une sonde dans l’espace pour prendre contact avec d’éventuels extraterrestres. Et lorsque l’un d’entre eux se pointe sur Terre, on le chasse ! Pour moi, il s’agit d’un classique du genre indémodable.

Ma note : 9/10

mercredi 27 août 2014

Epic (2013)

Epic : la bataille du royaume secret


Il y a un peu des « Minimoys », de « Chérie, j’ai rétréci les gosses » et d’ « Avatar » dans cette aventure en images de synthèse des studios Blue Sky. Les péripéties de l'héroïne, devenue minuscule dans un milieu où tout est plus grand, sentent un peu le déjà-vu (la souris, le chien). De même, la course à dos d’oiseaux rappelle celle des pods dans l'épisode I de « Star Wars ». Heureusement, certaines idées sont inédites. Comme l’invisibilité du peuple de la forêt aux yeux des humains qui s’explique par la rapidité des lilliputiens. La lenteur des gestes et de la voix du père de l’héroïne est amusante. Même les hommes-feuilles se moquent du chercheur en le singeant. La guerre très manichéenne réserve quelques morceaux de bravoure non dénués d’émotions (la mort de la reine, les incursions des belligérants d’un camp à l’autre). Dommage que le scénario ne pousse pas suffisamment loin la réflexion écologique en se cantonnant à une opposition classique gentils/méchants. Par rapport à d’habitude, les personnages comiques manquent de mordant (la chenille, la limace et l’escargot). Sauf lorsque la limace concurrence le héros sur le terrain amoureux… Sinon, l’animation et les graphismes sont corrects malgré le style proche des « Barbie » en images de synthèse. En définitive, comme pour la plupart des contes, ce film intéressera surtout les plus jeunes.

Ma note : 6/10

lundi 18 août 2014

Les gardiens de la galaxie (2014)

Les Gardiens de la Galaxie

Avec ses personnages hauts en couleur, tout sauf coincés et son scénario décomplexé faussement compliqué, « Les gardiens de la galaxie » est le film Marvel le plus fidèle à l’esprit des BD. Forcément, il risque de ne pas plaire à de nombreux cinéphiles habitués à des productions plus consensuelles et formatées. Ce film dépoussière l’univers cinématographique des Marvel grâce à son ton débridé. Star-Lord, le terrien devenu voleur, est un véritable casse-cou dont les répliques imagées sont prises au premier degré par ses compagnons. Nostalgique, il est capable de risquer sa vie pour récupérer son walkman Sony des années 8O qu’il écoutait enfant lorsque sa mère est morte d’un cancer, là-bas sur Terre. Il y a aussi Rocket Raccoon, le raton laveur génétiquement modifié, chasseur de primes, bricoleur et roi de l’évasion ; Groot l’être végétal d’une grande sensibilité et aux capacités vraiment surprenantes (même pour les plus blasés) ; Gamora la femme verte sexy mais irascible et Drax le Destructeur, un colosse guidé par la vengeance. Aucun d’entre eux ne tire la couverture à lui dans le film car tous revêtent une importance et un intérêt équivalents. Les seconds rôles ne sont pas en reste comme le chef des Ravageurs qui a enlevé Star-Lord encore enfant, sur Terre. Cet escroc à la peau bleue possède une arme étonnante ; en l’espèce une puissante flèche qu’il guide en sifflant (?). Les méchants Thanos et Ronan l'Accusateur sont impressionnants. Mais c'est Nébula, la guerrière partiellement cybernétique qui a ma préférence. Ses relations conflictuelles avec son père Thanos et sa sœur adoptive Gamora y sont pour beaucoup. Sinon, l’espace est un terrain de jeux inédit où par exemple le crâne d’une ancienne créature titanesque est devenu une planète colonisée par toutes les fripouilles de la galaxie (et habitée par l’exubérant Collectionneur). Les scènes spectaculaires sur fond de galaxies et d’astres lointains aux jolies couleurs se succèdent à un rythme effréné. Beaucoup sont inédites ce qui constitue une prouesse par les temps qui courent (l’évasion de la prison spatiale, le combat final avec le bouclier formé d’une multitude de vaisseaux, etc.). Des moments d’émotion ponctuent l’action non-stop et la dérision ambiante (le prologue sur Terre avec la mère du héros atteinte d’un cancer, le sauvetage dans l’espace de Gamora par Star-Lord au péril de sa vie, la fleur donnée par Groot à une petite mendiante, le rapprochement entre Star-Lord et Gamora, etc.). Pour couronner le tout, la BO est géniale avec ses tubes des années 70/80. Personnellement, je me suis régalé devant ce nouveau chef-d'œuvre de la SF.

Ma note : 10/10



vendredi 15 août 2014

Lucy (2014)

Lucy

Voilà un film pour le moins distrayant malgré (ou grâce à) toutes ses invraisemblances. Une fois de plus chez Besson, tout va très vite. Pas le temps de s’attarder sur la vie de l’héroïne qu’elle se retrouve déjà entre les griffes de dangereux trafiquants de drogue. La violence rappelle le « Nikita » du même réalisateur. Seulement ici, à côté des scènes d’action déshumanisées (les dégâts en pagaille causés par la belle Scarlett Johansson), le film aborde un sujet intéressant : les capacités cérébrales humaines encore inconnues. Bien que grossièrement présenté (tout comme dans le récent « Transcendance » avec Johnny Depp), l’alibi scientifique a le mérite d’exister. Les incursions animalières et les théories scientifiques du professeur incarné par Morgan Freeman (encore lui…) qui ponctuent les péripéties de l’héroïne interpellent un minimum le spectateur. Cependant, le réalisateur coupe dans le vif et va droit au but. Peu importe les énormités, tout est fait pour satisfaire le plaisir immédiat du spectateur. Force est de constater que l’objectif est atteint. Plus loin, il y a un peu du « Taxi » de Luc Besson (la course-poursuite dans Paris avec les voitures de police accidentées) avant le grand écart lors d’un passage mystérieux à la « 2001, L’Odyssée de l’espace » de Stanley Kubrick. Les scènes de fusillades alternent avec des visions de l’infiniment petit et de l’infiniment grand, des voyages dans l’espace et le temps (jusqu’à la préhistoire !). A la fin, l’idée d’un ordinateur et d’une clé USB créés par Lucy (merci les effets numériques), en fait l’héritage de ses connaissances, est difficile à avaler mais culottée. Le film est donc généreux en action, en effets spéciaux, en théories fumeuses et séquences fantaisistes. Mais plus de profondeur aurait été bienvenue.

Ma note : 7/10


mercredi 2 juillet 2014

Transcendance (2014)

Transcendance


Johnny Depp joue les hologrammes après sa mort, envahit et contrôle les réseaux informatiques tout en continuant d'aimer son épouse... à sa façon. Véritable électron libre, est-il une menace ou une bénédiction pour le genre humain ? Malgré son sujet pseudo-scientifique dans l’air du temps sur les dangers technologiques, « Transcendance » n’a rien de transcendant. Le film n’est pourtant pas désagréable à regarder. C’est de la SF populaire plutôt distrayante (les effets numériques lors des régénérations de cellules, les scènes d’action avec les anti-internet), légèrement pompeuse (le discours obscur bourré d’incohérences scientifiques) et exagérée (les personnes « réparées » par la nanotechnologie transformées en zombies d'une force surhumaine « connectés » à l’Intelligence Artificielle). Les acteurs font ce qu’on leur demande, sans plus. La réalisation et le scénario n’évitent pas les maladresses (une ellipse de deux ans dans le futur comme si de rien n'était, les conversations parfois à la limite du ridicule entre l’I.A. et sa bien-aimée, quelques plans sans intérêt). Pourtant, ponctuellement, l’émotion arrive à passer. Il y a un début de réflexion sur les opportunités des nouvelles technologies dans le domaine médical mais aussi sur les risques de la perte de « l’humain ». Evidemment, le message est simplifié à l’extrême. Mais c’est mieux que rien.
 
Ma note : 6/10

lundi 9 juin 2014

Edge of tomorrow (2014)

Edge Of Tomorrow


« Edge of tomorrow » se distingue des autres films de guerre extraterrestre par son intrigue spatio-temporelle. Le scénario est construit comme ces jeux vidéo dans lesquels le joueur est obligé de tout reprendre depuis le début après chaque « Game Over ». Comme le personnage de Bill Murray dans « Un jour sans fin », Tom Cruise revit sans cesse la même journée, ici, une version futuriste du D-Day. Les plages françaises sont une fois de plus le théâtre d’un débarquement. Mais ce sont des soldats US équipés d’exosquelettes qui tentent de mettre un terme à l’invasion de répugnants aliens. Pour une fois, Tom Cruise incarne un personnage peu sûr de lui voire trouillard. Chaque recommencement l’entraîne toujours plus loin, ce qui lui permet de s’améliorer. Comme dans les jeux de plateforme, les protagonistes (Tom Cruise rejoint Emily Blunt une combattante émérite) sont parfois confrontés à des impasses. Le personnage principal doit alors mourir pour « renaître » et tout recommencer en évitant ses erreurs passées. De par son sujet, les inévitables redondances sont heureusement bien filmées sans que la lassitude ne gagne le spectateur. A l’occasion, l’acteur fait preuve d’un humour bienvenu. Sinon, les combats sont du niveau des meilleures productions du genre. Même si je n’ai pas trop aimé le look des « Mimics », des extraterrestres trop éloignés du genre humain à mon goût, et même si le dénouement est plus classique que le reste du film ; c’est de la SF à la fois musclée et cérébrale comme j’aime. A noter que la France est à l’honneur avec un plan sur le Président Hollande dans les informations TV au début et avec la pyramide du Louvre à la fin du film.

Ma note : 8/10

mercredi 4 juin 2014

Catwoman (2004)

Catwoman


Ce film de super-héros est un vrai nanar. Les personnages sont tellement ridicules que l’on finit par oublier les formes sexy des actrices dans leur tenue chic ou costume de cuir moulant. Bien que raté, le résultat s’avère involontairement drôle (le look sado-maso de la femme-chat, fouet et cuir compris). Les mouvements anarchiques de la caméra, les effets numériques assez moches (comme dans le « Vidocq » du même réalisateur), les dialogues grotesques, la musique braillarde : tout cela paraît bien brouillon. Les déhanchements félins et les prouesses physiques d'Halle Berry, ainsi que les quelques moments drôles du film (Halle Berry devant un aquarium plein de poissons exotiques et les sushis dévorés dans un restaurant, l'actrice sous la pluie, sa façon de « jouer » avec le policier etc.) n’y changent rien. Dommage, car l’idée de patrons meurtriers dans le milieu cosmétique suite à la découverte d’un produit néfaste pour la santé est dans l’air du temps. Curieusement, j’ai trouvé ce film moins ennuyeux que la franchise de Sam Raimi avec le célèbre homme-araignée.

Ma note : 4/10

La reine des neiges (2013)

La Reine des neiges


Cette adaptation d’un conte d’Andersen (Disney varie ses sources) me conforte dans l’idée que nous vivons un nouvel âge d’or des célèbres studios. La renaissance a débuté avec « La princesse et la grenouille », un dessin animé classique sur la forme mais assez novateur sur le fond. Puis, on a touché la perfection avec le magnifique « Raiponce », un Disney visuellement révolutionnaire au scénario en béton (inspiré des frères Grimm). « La reine des neiges » est du même acabit. L’histoire allie modernité et tradition à l’image de la technologie utilisée. Les images de synthèse ne dénaturent pas le design qui a fait le succès des studios Disney depuis les années 30. Tout est fait pour réconcilier les fans de l’ancienne école et les tenants des images numériques. Le progrès technique a du bon. Par exemple, le rendu visuel de la neige est d’un réalisme jamais atteint jusqu’alors, tout comme celui de l’élément liquide dans « Raiponce ». « La reine des neiges » mélange habilement force des sentiments (la séparation des deux sœurs, l’exil), effets comiques (la personnalité de la princesse, le bonhomme de neige vivant, les trolls etc.) et spectaculaires (les pouvoirs magiques : une malédiction pour la malheureuse reine). L’amour, la magie et les belles chansons sont mis au goût du jour (femmes plus sexy et indépendantes, musique plus speed). En sus, on a droit à un passage délirant dans lequel un bonhomme de neige rêve d’une vie au soleil et même un twist final (plutôt rare chez Disney) concernant le méchant. A ce propos, en cherchant la petite bête, les méchants peuvent paraître ici relativement faiblards par rapport à d’habitude. Mais de par son contexte original (légendes nordiques) et sa puissance émotionnelle, « La reine des neiges » entre illico au panthéon des œuvres Disney.

Ma note : 9/10

lundi 12 mai 2014

Destination finale 3 (2006)

Destination finale 3


Franchement, je n’attendais rien de ce « Destination finale 3 ». D’ailleurs, je n’ai vu aucun autre épisode de la série. Et bien, j’avoue avoir flippé en regardant ce film très gore destiné aux adolescents. Ici, la Mort avec un grand « M » peut frapper à tout moment les survivants d’un manège à sensations. Le réalisateur filme avec minutie les petits détails qui vont entraîner l’accident tant attendu. Sauf que ce dernier n’intervient pas forcément au moment où l’on s’y attend. Même les protagonistes croient s’en être sorti… une seconde avant de mourir ! La tension est donc permanente. Les scènes sanglantes sont bien réparties dans le film. Elles ont le mérite d’être variées, originales et épouvantables (crâne déchiqueté par le ventilateur d’un moteur, tête éclatée par les poids d’une machine de musculation, corps brûlés dans des cabines de bronzage sous UV etc.). Je recommande vivement ce film à tous ceux qui veulent se faire peur.

Ma note : 8/10


X-Men : L'Affrontement final (2006)

X-Men l'affrontement final


L’histoire de ce troisième épisode de la série des X-Men (un traitement permet aux mutants de devenir des êtres à part entière à condition de sacrifier tous leurs pouvoirs) donne l’occasion de découvrir de nouveaux mutants aux capacités plus étonnantes les unes que les autres (Colossus/l’homme à la peau d’acier, Le Fléau et sa force brute, Angel/l’homme-ailé, Shadowcat/la jeune fille passe-muraille, l’homme-multiple, l’homme porc-épic et même une mutante qui devine les pouvoirs de ses semblables). La série évolue avec des choix scénaristiques parfois un peu brutaux mais assumés comme Mystique qui perd ses pouvoirs et devient une simple humaine ; la face sombre de Phénix qui ressuscite et s’avère être la mutante la plus puissante sur Terre ; la disparition de Cyclope ; la mort du professeur Xavier ; la perte des pouvoirs de Magnéto devenu un vieillard tout ce qu’il y a de plus banal, etc. Les mutants ont même un ministre en la personne du Fauve (bleu et poilu) au côté du Président des USA ! Les séquences d'action époustouflantes et les effets spéciaux spectaculaires (Le duel Phénix/Dr Xavier dans la maison en lévitation, le déplacement du Golden Gate Bridge) n'excluent pas les vrais moments d'émotion. J’ai éprouvé de la pitié pour certains mutants. Si la plupart d’entre eux ne considèrent pas leur mutation comme une maladie et donc rejettent l’antidote ; pour d’autres leur pouvoir est une malédiction qui gâche leur vie (Malicia). La scène d’avant-générique dans laquelle Angel, encore enfant, essaye de se couper les ailes devant son père médusé m’a ému. Sinon, le nouveau réalisateur respecte le style de la franchise (look des X-Men éloigné des costumes flashy de la BD, univers sombre, humour au compte-gouttes). Le scénario est parfois elliptique (la disparition de Cyclope n’émeut personne…). Enfin, le film risque de paraître fouillis aux yeux des nouveaux venus dans la série. Cependant, cet épisode est loin d’être superflu et clôture très bien la trilogie.

Ma note : 8/10

Fight Club (1999)

Fight Club


Ce film d’une grande violence physique et psychologique m’a laissé une impression de malaise. Sa complexité symbolique, la critique sans concession de notre société de consommation, peut rebuter. En fait, l’œuvre est légèrement prise de tête, peu divertissante mais marquante. « Fight Club » montre jusqu’où peut mener le nihilisme de notre société. L’absence de but dans la vie pousse certains individus à évacuer leur mal-être par la violence. Ici, le personnage principal se bat à mains nues au sein d’une confrérie secrète pour éprouver de la souffrance dans sa chair. Grâce à cela, il a l’impression d’exister et de se sentir vivant. De par son sujet et son ambiance, le film colle parfaitement au style de David Fincher. Le réalisateur fait preuve de beaucoup d’originalité visuelle (gros plans, incrustations à l’écran, etc.). Le duo Brad Pitt/Edward Norton est tout simplement parfait. Les dialogues sont aux petits oignons : « On fait des boulots qu’on déteste pour se payer des merdes qui ne servent à rien. », « On ne m’avait jamais baisée comme ça depuis l’école primaire. », « La capote, c’est le soulier de verre de notre génération. », etc. Les situations sont souvent absurdes comme le vol de graisse dans une clinique de liposuccion pour faire du savon (« Nous revendions aux femmes riches la graisse qui provenait de leurs culs. »). Malgré tout, il faut s’accrocher lorsque le film traîne en longueur, notamment à l’approche du dénouement. Mais la voix off au ton désabusé d'Edward Norton ainsi que les théories fumeuses, les répliques philosophico-pompeuses non dénuées de vérité de son « ami à usage unique » préféré, incarné par Brad Pitt (« Les choses qu’on possède finissent par nous posséder. », etc.) aident à maintenir notre attention jusqu’au bout de l’intrigue. La révélation finale (dédoublement de la personnalité) montre jusqu’où peut mener la folie. Le twist final est très bien amené. Bref, le film est d'une richesse intellectuelle et visuelle indéniable. Ce qui est rare au cinéma en cette période de formatage généralisé des esprits.

Ma note : 7/10

dimanche 4 mai 2014

Les oiseaux (1963)

Les Oiseaux

Comme beaucoup de cinéphiles de ma génération, j’ai grandi avec les rediffusions TV des films d’Alfred Hitchcock. Je garde un très bon souvenir de cette période. A l’heure des changements de plan toutes les secondes, regarder Cary Grant discuter durant vingt minutes dans un restaurant ou suivre pendant un quart d'heure, de face et en plan fixe, James Stewart conduire une voiture le long d’une route serpentée (à l’époque c’était photogénique) peut dérouter le spectateur d'aujourd'hui. La photographie d’époque, très colorée, et la qualité de l'interprétation sont bien là. Dès la rencontre dans le magasin et l’achat du couple d’oiseaux (des « inséparables »), Alfred Hitchcock s’attarde sur la relation amoureuse entre ses deux personnages. Tout comme dans « Psychose » son autre film d’épouvante, la première partie n’a rien à voir avec le genre. D'un point de vue purement cinématographique, c'est du lourd. L’angoisse fait son apparition doucement, par petites touches jusqu’à la fin, abrupte, à déconseiller aux ornithophobes.

Ma note : 10/10

samedi 3 mai 2014

The Twilight Zone (1959)




La série « La quatrième dimension » diffusée dans l’émission « Temps X » a marqué mon enfance. J’adorais l’originalité de ces histoires qui ne bénéficiaient finalement que de peu de moyens. Trente ans après, je me rappelle encore de certains épisodes géniaux. Dans « Étape dans une petite ville » un couple se réveille dans une ville factice (un mannequin au volant d'une voiture sans moteur, de la pelouse en plastique, un train sans passager qui revient sans cesse à son point de départ, etc.). Dans ce décor un rire moqueur retentit de temps en temps. D’avant leur réveil l'homme et la femme ne se rappellent que d’une ombre au-dessus d’eux puis plus rien. La fin de l’épisode montre une main géante qui les saisit. En fait, il s'agit de la main d’une fillette gigantesque qui a placé le couple dans une sorte de vivarium pour humains. Dans la dernière image, elle remercie ses parents de lui avoir donné ces petits terriens… Dans « Question de temps » un banquier sans ambition, myope, passe ses journées à lire. Il ne vit que pour la lecture et les gens sont un obstacle à sa passion. Un jour, alors qu’il s’est caché dans un coffre de la banque où il travaille pour pouvoir lire tranquillement ; c’est l’apocalypse. Il est le seul survivant sur terre. Pour lui, c’est le rêve. Il va à la bibliothèque et fait des piles de livres à lire pour les prochaines années. Il fait un faux mouvement et casse ses lunettes. Le paradis se transforme en enfer car il ne voit plus rien. Comme quoi le bonheur ne tient qu’à un fil... Dans « Le petit peuple » deux astronautes arrivent sur une planète où vit une civilisation d’êtres microscopiques. Sûr de sa force, l’un des voyageurs de l’espace agit en tyran et fait édifier un monument à son image par la population minuscule pour qu’elle le vénère tel un dieu. Il écrase des villes entières avec ses pieds pour asseoir sa domination. Jusqu’au jour où le pied immense d’un astronaute géant arrivé sur la planète l’écrase à son tour… Dans « L’esprit et la matière » un homme, au caractère exécrable, déteste tout le monde, sauf lui. Un jour, en se concentrant il élimine toute présence humaine. Mais tout seul il finit par s’ennuyer. Il crée alors, toujours par le pouvoir de la pensée, les hommes et femmes à son image (même visage et même caractère). Bientôt, la vie pour lui devient invivable et il ne souhaite que le retour à la normale… Beaucoup de thèmes du Fantastique et de la SF sont abordés dans la série de façon mémorable, parfois avec humour, comme l’immortalité avec « Immortel, moi jamais ! » ou « Longue vie, Walter Jameson », la vie après la mort avec « Enfer ou Paradis », les superpouvoirs avec « Le manipulateur », etc. Le thème le plus récurrent est peut-être le voyage dans le temps (« Le Lâche », « Le Retour », « Exécution », etc.) mais avec des variations (d’époques, de points de vue, de conséquences : que l’on puisse ou pas changer le passé ou seulement le faire à la marge…) qui évitent toute redondance. Certaines histoires me semblent inédites à l’écran comme celle de cet homme plutôt bigot qui perd son argent, sa raison et finalement sa vie en jouant à une machine à sous (« La fièvre du jeu »). La morale qui ressort de chaque épisode est bienvenue et pousse à la réflexion. Ce qui fait la force de la série c’est la qualité d’écriture de chaque scénario, une prouesse pour des épisodes de moins d’une demi-heure souvent dotés de twists finaux particulièrement efficaces comme dans « Solitude », « La flèche dans le ciel », « Arrêt à Willoughby », « Y a-t-il un martien dans la salle ? », « Le soleil de minuit », « Comment servir l’homme », « L’Œil de l’admirateur », etc. Il y a là de vrais petits bijoux à voir de toute urgence.  Par ailleurs des acteurs connus jouent dans la série : Lee Marvin, Charles Bronson, Lee Van Cleef, William Shatner, Martin Landau, Telly Savalas et bien d'autres. Bref, il s'agit de ma série TV préférée tous genres confondus. 


Ma note : 10/10


mercredi 30 avril 2014

Hannibal (2001)

Hannibal


Cette suite du « Silence des agneaux » est fidèle au roman de Thomas Harris. Le tueur cannibale Hannibal Lecter y est toujours aussi intelligent et raffiné. Ici, il pourrait presque passer pour une victime. Mais finalement, il maîtrise la situation. Ce n’est pas lui qui se fait manger tout cru par des sangliers amateurs de chair humaine ! Hannibal invite même l’agent du F.B.I. Clarice Starling (interprété par Julianne Moore et non plus Jodie Foster) à un dîner très spécial. La scène où les convives mangent de la cervelle prélevée sur l’un d’entre eux (du coup souffrant de trous de mémoire et devenu lent du bulbe !) est ce que l’on peut imaginer de plus horrible au monde. Anthony Hopkins est toujours aussi dangereusement fascinant dans le rôle. Bien que psychologique, l’horreur atteint des profondeurs insoupçonnées. Cependant, comme souvent, le roman est plus détaillé et donc supérieur à l’adaptation filmée.

Ma note : 8/10

Le silence des agneaux (1991)

Le Silence des agneaux


Plus terrifiant que n’importe quel film d’horreur, ce thriller est un classique, un modèle du genre. Dès les premières minutes avec la caméra qui filme la jeune agent du F.B.I. courant dans les bois (l’excellente Jodie Foster), je suis resté scotché à l’écran. Comment ne pas être saisi par Hannibal Lecter le célèbre psychopathe cannibale emprisonné à vie, par sa relation ambiguë avec l’enquêtrice stagiaire (affection/crainte), par l’enquête sur la nouvelle série de meurtres épouvantables perpétrés sur des femmes, par le psychopathe Buffalo Bill qui découpe la peau de ses victimes, par l’évasion d’Hannibal (malgré sa muselière !) après avoir massacré ses deux gardiens. Le génial Anthony Hopkins incarne ici l’intelligence au service du mal. Bien entendu, ce film morbide, d’une noirceur rarement atteinte est réservé à un public averti.

Ma note : 9/10

samedi 26 avril 2014

Les sorcières d'Eastwick (1987)

Les Sorcières d'Eastwick

Ce film des années 80 ne fait pas son âge par rapport à la concurrence grâce à sa photographie soignée et ses couleurs vives. Il réunit une belle brochette d’actrices constituée de Cher, Michelle Pfeiffer et Susan Sarandon. Elles donnent la réplique à Jack Nicholson qui comme souvent cabotine à mort. Le problème est que les exubérances et la vulgarité de ce dernier se marient mal selon moi avec le pouvoir de séduction qu’il a sur les femmes. Les mots « baiser », « bite », et « bander » (entre autres) qui sortent de sa bouche ne sont pas des plus attirants. Autre souci : il s’agit d’une comédie familiale plutôt gentillette mais qui comporte des dialogues très crus réservés aux adultes. Le risque est de ne satisfaire personne. Enfin, la mise en place du film est assez longue à démarrer et manque d’effets spectaculaires. Les premiers d’entre eux pendant la partie de tennis sont un peu ridicules. En revanche, la folle du village qui recrache des noyaux de cerises, les maléfices diaboliques qui jouent avec les peurs des possédées (la vieillesse, les serpents, la souffrance), ou encore le sermon de Jack Nicholson sur les femmes vers la fin dans l’église font partie des bonnes idées du film. Mais c’est surtout la vengeance à distance des dames sur le corps de Jack Nicholson qui m’a le plus amusé. Au final, ce film du réalisateur des « Mad Max » s’avère original et sympathique.


Ma note : 7/10