lundi 24 juin 2013

Hellraiser : Le pacte (1987)

Hellraiser le pacte


Sans trop généraliser, je pense que les films d’horreur anglais sont plus subtils que leurs homologues américains. C’est encore plus vrai avec celui-ci, écrit et réalisé par Clive Baker, écrivain d’horreur reconnu pour la qualité de son écriture. Ses nouvelles sont de véritables poèmes macabres. En cela, « Hellraiser » est bien une œuvre du maître. Dès les premières images, on assiste à des scènes gore d’une violence inouïe (hameçons arrachant les chairs, corps en pièces détachées etc.). Sinon, les scènes de sexe sont malsaines et la saleté omniprésente (les rats, les cafards, les asticots etc.). La réalisation est originale avec de judicieux flash-back qui s’intègrent parfaitement à la réalité présente. Tout est filmé avec soin comme le clou qui déchire la main de Larry (le mari) lors du déménagement et le sang absorbé par le plancher. Ensuite, la régénérescence de Franck (l'amant) dans le grenier commence. Pour le plus grand plaisir des amateurs de frissons, elle est filmée avec complaisance presque jusqu’à l’écœurement. Le spectateur a droit à tous les stades de la transformation : de l’état embryonnaire au squelette qui se recouvre peu à peu de chair et de muscles. Voir Julia et Franck (pas totalement reconstitué) dans l'intimité n’est pas très ragoûtant. Le pacte entre la femme et l’amant-zombie est scellé. Le scénario qui mêle allègrement torture et jouissance s’avère très « adulte » pour un film d’horreur. En effet, à côté de l’histoire de ce trio amoureux inédit (l'épouse, le mari et l’amant mort qui renaît en se nourrissant de sang), les autres productions du genre font figure d’aimables plaisanteries. Attention !, l’absence d’humour, les meurtres violents (à coups de marteau) tournés sans recul peuvent choquer. A noter que l’actrice principale, plutôt âgée et pas spécialement belle, n’obéit pas aux canons du genre. Mais les vraies stars du film, ce sont les Cénobites, des créatures infernales sorties de l’imagination débordante (malade ?) de Clive Baker. Enfin, je ne peux pas terminer sans mentionner les pouvoirs du Cube qui offrent aux spectateurs des scènes oniriques démentielles (à l’hôpital, à la fin dans la maison). Voilà sûrement l’un des films les plus gore du cinéma.
 
 Ma note : 10/10

Xtro (1983)

Xtro


Ce film de SF et (surtout) d’horreur m’a marqué durant mon adolescence. Aujourd’hui, il m’impressionne toujours autant. « XTRO » est plus qu’un anti-E.T. Rarement un film de SF aura été aussi gore. Sous sa forme primaire, la créature est vraiment abominable. Cette production anglaise a beau dater de 1983, ses effets spéciaux sont absolument saisissants (les meurtres sanglants, les corps vampirisés par le père et son fils). La scène de la renaissance du père est même carrément abjecte (imaginez une femme, le ventre distendu, qui accouche d’un adulte !). Avec la transmission des pouvoirs du père à son fils, le film lorgne vers le fantastique. Les passages où les rêves assassins du gamin se matérialisent (la toupie, le soldat, le clown, la panthère noire, le char…) sont très surprenants. Tout en étant spectaculaire (cela dès les premières minutes avec l’enlèvement du père), l'oeuvre est intimiste dans la description qu'elle fait des relations entre les membres de cette famille recomposée, chamboulée par le retour de ce père disparu depuis trois ans. La réalisation sans temps mort, soutenue par une BO puissante, empêche le spectateur de se poser. Tout va très vite. D’ailleurs, il se passe beaucoup de choses pour un film de seulement 86 minutes ! On a droit à une succession de scènes chocs mais aussi des petites idées originales comme le père qui mange goulûment les œufs de la vipère de son fils, son goût pour l’odeur du gaz ou encore la récolte des œufs sur une victime et le frigo transformé en couveuse etc. Et que dire de la dégénérescence de l’enveloppe humaine de l’alien pendant un coït avec « sa femme », sorte de cadeau d'adieu ? Les dernières images avec les enfants sont à la fois belles, fatalistes et terrifiantes.
 
Ma note : 10/10

dimanche 23 juin 2013

Zone Troopers (1985)


Malgré ses multiples défauts, « Zone Troopers » se veut un hommage aux pulps, ces vieux magazines populaires US des années 40 pleins d’histoires de SF et d’horreur déjantées. D’ailleurs, le plus jeune des soldats américains du film en est un fervent lecteur. C’est pourquoi lorsqu’il découvre un vaisseau spatial écrasé près de la ligne de front ; il est le seul à penser que l'engin vient de la planète Mars. Et qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle arme des nazis. Le film commence par une fusillade entre soldats américains et allemands. Il faut s’y habituer car ça canarde beaucoup dans le film. Les « Boches » tombent comme des mouches. Ce n’est pas crédible un instant. Mais au moins, il y a de l’action.  Plus loin, le film se complaît dans la série Z avec ses fusées irréalistes, son alien (poilu aux yeux globuleux et muni de pinces !) sorti tout droit du Muppet Show, surnommé « King Kong » par nos soldats américains. Les « Frisés », les vrais méchants du film, sont caricaturés à l’excès. Evidemment, l’extraterrestre, moche mais gentil, aide nos héros. Petite révélation finale amusante : ses congénères venus de l’espace sont beaux car ce sont des… mâles ! Le ton est à la rigolade. Il faut voir Hitler en personne rendre visite à l’extraterrestre capturé ! Un des soldats alliés donne même un coup de poing au Führer ! Le côté nanardesque est renforcé par le look des extraterrestres, leurs gadgets ridicules, leurs rayons laser qui « effacent » les soldats et les chars ennemis, leur nourriture constituée de… tabac !  Avec un peu plus de rigueur, de sérieux et de moyens, le résultat aurait pu être meilleur.
Ma note : 6/10

samedi 15 juin 2013

Les 4 Fantastiques et le Surfer d'argent (2007)

Les 4 Fantastiques et le Surfer d'Argent

 
Ah ! Le Surfer d’argent au cinéma, c’est pour moi un rêve de jeunesse qui se réalise. Et, il est plutôt réussi dans ce film généreux en effets spéciaux. D’ailleurs, ce second volet est beaucoup plus fun que le précédent grâce à ses scènes d’action bien réparties qui mettent en valeur les pouvoirs de nos super-héros (par exemple la scène avec la roue du London Eye). Les relations entre les personnages sont aussi plus approfondies. On sent également que la personnalité du Surfer d’argent a fait l’objet d’une attention particulière. Le film ne vole pas toujours très haut (sans mauvais jeu de mots) mais c’est un bon divertissement.
 
Ma note : 7/10

Iron Man 2 (2010)

Iron Man 2

J'avais bien aimé le premier épisode pour tout ce qui concernait la fabrication d'Iron Man, les premiers essais de l'armure et la relation ambiguë de Tony Stark avec sa secrétaire, la charmante Pepper Potts/Gwyneth Paltrow. Là, je trouve le film mal foutu. Le côté narcissique et bling-bling du héros devient lassant. Même la BO pêchue d'AC/DC renforce l'aspect factice du film. Les problèmes de santé de Stark et le désir d'appropriation d'Iron Man par l'Armée m'ont peu passionné. L'apparition de Nick Fury du S.H.I.E.L.D dans le but de lier la série aux Avengers tombe comme un cheveu sur la soupe. La présence de Scarlett Johansson en Veuve Noire sexy est superflue. Les scènes d'action spectaculaires (sur le circuit de Monaco durant une course de F1 et le combat final contre les drones-soldats) côtoyant parfois le ridicule (le duel opposant Stark/Iron Man complètement saoul à son ami le colonel) ne font pas oublier les bavardages qui ralentissent le film. Mickey Rourke (avec son perroquet) incarne un méchant convaincant mais prévisible. Cet Iron Man 2 peine à assurer le service minimum, à savoir divertir tout simplement.
 
Ma note : 5/10

Oblivion (2013)

Oblivion


C'est de la bonne SF avec tous les ingrédients nécessaires pour satisfaire les amateurs du genre. Les effets spéciaux réussissent encore à nous surprendre (les drones, la station, les vestiges terrestres…). Tom Cruise fait son job comme d’habitude avec sérieux. On y croit. Le scénario inventif réserve quelques surprises. Les fans d’action ne sont pas oubliés. Cerise sur le gâteau, le film n'est pas dénué d’émotions. Il y a même des paysages naturels magnifiques. La photographie est belle, claire, loin des productions actuelles trop sombres. Malgré tout, je déconseille ce film aux personnes allergiques à la SF…

Ma note : 7/10

Le livre d'Eli (2010)

Le Livre d'Eli


Voilà un film post-apocalyptique qui se veut original en jouant la carte du mystique. Sur la forme, la photographie est assez laide avec ses couleurs ternes quasi-monochromes. Les ralentis et cadrages audacieux sont là pour épater la galerie mais s’avèrent inutiles. Les personnages trop antipathiques évoluent dans un univers exagérément pessimiste. On reconnaîtra dans le méchant, l’acteur qui jouait le Dracula de Francis Ford Coppola. Sur le fond, l’élément religieux (la Bible d’Eli et sa foi) est trop grossier pour être crédible. Même Denzel Washington ne semble pas y croire. A la fin, c’est carrément Jésus chez Mad Max (avec une touche de Fahrenheit 451). Personnellement, je n’ai pas adhéré à ce film.
 
Ma note : 4/10

Un jour sans fin (1993)

Un Jour sans fin


« Un jour sans fin » commence comme une banale comédie US, genre dont je suis loin d’être fan. Mais ce film s’affirme rapidement comme une fable fantastico-philosophico-sentimentale très originale. Notre protagoniste, prisonnier de ce fameux « jour de la marmotte », condamné à revivre cette journée éternellement, passe par toutes les phases : la surprise, l’amusement, les excès (y compris le sexe et la délinquance), la générosité (faire plaisir au clochard qui meurt ce jour là, empêcher l’accident d’un gamin programmé aussi ce jour etc.) pour enfin connaître le grand amour. Le réalisateur a la bonne idée de faire des raccourcis en se concentrant sur une action précise accomplie lors de cette journée afin d’éviter toute répétition excessive (par exemple les multiples suicides avortés du héros du fait de la remise à zéro du passé chaque lendemain matin à 6:00). Ainsi, le spectateur ne subit pas le cauchemar vécu par Bill Murray en ayant l'impression de voir le film en boucle. Je pense que l'acteur interpréte ici le rôle de sa vie. Sans jamais être tordant ou émouvant (plutôt gentillet), le film s’en sort bien au vu de son sujet de départ casse-gueule.
 
Ma note : 7/10

Judge Dredd (1995)

Judge Dredd

 
C’est l'un des rares films de SF dans lequel Sylvester Stallone apparaît (avec « Demolition Man »). Il est vrai que l'acteur est moins habitué au genre que son pote Schwarzy. Si vous recherchez une très bonne série B (de luxe tout de même !) divertissante, pleine d’action et d’effets spéciaux ; ce film est fait pour vous. Bien sûr, Sylvester Stallone est plutôt mutique voire inexpressif dans son interprétation mais il est fidèle au personnage du Judge : droit dans ses bottes et intransigeant. « Judge Dredd » se démarque de la BD (très sombre) avec ses passages humoristiques qui détendent l’atmosphère. Voilà un film généreux qu'il faut voir au second degré pour pouvoir l'apprécier.
 
Ma note : 8/10

Cube (1997)

Cube


Avec toutes ses interrogations, ce film est une oeuvre rare. Généralement, au cinéma tout est expliqué en long, en large et en travers. On en remet souvent une deuxième couche dans le cas où le spectateur n'aurait pas tout compris. En littérature, les auteurs sont plus libres. Je dis cela car les nombreux points inexpliqués de "Cube" sont assez fréquents dans les livres (notamment de SF). Je salue donc la subtilité de ce film. Le suspense est intense. Chacun peut émettre des hypothèses. L'impression d'enfermement pèse vraiment sur le spectateur (comme sur les acteurs). L'architecture du cube est à la fois impressionnante et effrayante. Certaines scènes sont très gore comme l'homme du début découpé en morceaux sur pieds par un piège très aiguisé ou la scène avec l'acide. Cela n'empêche pas le côté cérébral passionnant du film (les mathématiques, les nombres premiers, les permutations...). Le rôle dévolu à chaque personnage réserve bien des surprises (notamment celui du malade mental). Evidemment, l'unité de lieu ne permet pas l'évasion. Certains spectateurs trouveront que le film tourne en rond. Je comprends aussi ceux qui pensent qu"un moyen voire un court-métrage aurait suffi. Mais "Cube" sort du lot des productions cinématographiques souvent trop calibrées. En revanche, je n'ai pas éprouvé le besoin de voir les suites.
 
Ma note : 8/10

Waterworld (1995)

Waterworld

 
Pourquoi tant de haine envers ce film ? Un désastre commercial n'est pas synonyme d'échec artistique. Ce n'est pas l'argent qui dicte la qualité d'un film ! Au final, on a quoi ? Un film post-apocalyptique plutôt original avec de la flotte à perte de vue, des survivants qui vivent de bric et de broc et un eldorado dont la carte est tatouée sur le dos d'une fillette. On a vu pire au cinéma. Kevin Costner est physiquement très en forme. Les nombreuses scènes d'action sont vraiment spectaculaires (dans les airs, sur et sous l'eau). Evidemment, Denis Hooper en fait trop et on ne croit pas un instant que Kevin Costner est un mutant mi-homme mi-poisson. C'est vrai que les méchants et certains dialogues frisent le ridicule. Et que dire du passage dans lequel notre mutant se jette à l'eau comme appât pour attraper un monstre aquatique... Je reconnais également que certaines scènes mièvres sont agaçantes (les relations entre Kevin Costner et la fillette, la fin sur l'île...). Mais, il y a aussi des trouvailles intéressantes comme la valeur de la terre et du papier, le recyclage de l'urine, la ville sous les eaux et j'en passe. Il faut voir ce film comme un pur divertissement teinté de pessimisme sur notre avenir (la fonte des glaces).
 
Ma note : 7/10

Le Jour d'après (2004)

Le Jour d'après


Comme souvent, Roland Emmerich gâche le potentiel de son film avec une réalisation sans imagination (malgré de gros moyens) et des personnages stéréotypés, trop parfaits dont on se désintéresse rapidement. Mais que dire de l’histoire ! Chez lui, une catastrophe écologique d'ampleur mondiale passe comme la pluie. Ridicule. Si quelques plans valent le coup d’œil ; les effets spéciaux numériques ne sont pas toujours réussis. A aucun moment on ne se sent impliqué par les évènements qui se déroulent sous nos yeux.
 
Ma note : 4/10

A.I. Intelligence artificielle (2001)

A.I. Intelligence artificielle

 
Clairement, ce film est trop long, trop lent et larmoyant, surtout dans sa première partie. Pourtant avec l’abandon de David et sa rencontre avec les robots bannis, le film gagne en intensité. Les scènes des machines abandonnées, à la recherche de pièces détachées, traquées par des chasseurs pour finir massacrées dans des arènes, sont vraiment réussies. A côté des banalités mielleuses et de la lourdeur du début, on a l’impression qu’un nouveau film commence. David est aidé dans sa quête de la fée bleue (qui fera de lui un vrai petit garçon) par un « Robot-d’amour » aux fonctions très spéciales... L’idée est aussi originale qu'amusante. Cette partie du film allie efficacement action et émotion. Après un bond de 2000 ans dans le temps et la disparition de la race humaine, de nouveaux êtres s’intéressent à David. Là, la nostalgie fonctionne à fond d’autant que les progrès technologiques permettent de faire revivre momentanément les personnes disparues (par exemple à partir d'une simple mèche de cheveux...). Même si dans le final on retombe dans le pathos ; il est difficile de rester insensible aux dernières images. « A.I. », c’est plusieurs films en un, du plus mauvais (le début) au meilleur (le milieu).
 
Ma note : 6/10

The Truman Show (1998)

The Truman Show


Le sujet de ce film est digne de la série « La quatrième dimension ». Jim Carrey est plus sobre et donc plus crédible que d’habitude. Hélas, Peter Weir dévoile trop rapidement l’arrière du décor. Il fait perdre ainsi au film une partie de son potentiel. Cependant, malgré un manque de subtilité et quelques longueurs, on passe un agréable moment en regardant ce film. D'ailleurs, la fin est plutôt réussie. Â déconseiller aux personnes paranoïaques.

Ma note : 7/10

Ghost Rider (2007)

Ghost Rider


Personnage Marvel peu connu, Ghost Rider est probablement celui dont j’ai lu le plus les aventures en BD. Forcément, je n’ai pas abordé le film comme tout le monde. Pour moi, les effets spéciaux du motard fantôme sont parfaitement réussis. Vu sa nature, c’est même un petit exploit cinématographique. Nicolas Cage incarne un Johnny tourmenté convaincant, plus adulte que les autres super-héros. La présence d’Eva Mendes apporte une dose de charme au film. Par contre, l’histoire assez confuse passe au second plan. Heureusement, la qualité de l’interprétation et du spectacle offert sauve la mise.
 
Ma note : 6/10

Total Recall (1990)

Total Recall
 
 
J’ai encore plus aimé ce film aujourd’hui qu’à l’époque de sa sortie ! Il résulte de la rencontre entre Paul Verhoeven et Arnold Schwarzenegger un des meilleurs films de SF et d’action des années 80/90. Il faut dire que le scénario en béton (tiré d’une nouvelle de l’écrivain de SF Philip K. Dick, une pointure dans le genre) et les nombreuses scènes de fusillades sanglantes, de poursuites et d’explosions, font de ce film une œuvre aussi intelligente que divertissante. L’intrigue est basée sur le monopole du contrôle de l’oxygène sur la planète Mars. Monopole qui est menacé par une découverte fantastique (voir la transformation finale de Mars invraisemblable mais géniale) ainsi que par le personnage incarné par Schwarzenegger et ses souvenirs factices, ses identités antagonistes… Avec un Michael Ironside en méchant très convaincant et une Sharon Stone en vicieuse athlétique qui donnent du fil à retordre à notre Schwarzy, le casting est un pur bonheur. Beaucoup de choses dans le film sont mémorables : le déclenchement de l’alarme du détecteur de métaux dans le métro, l’extraction par le nez d'un émetteur placé dans la tête, l’arrivée mouvementée sur Mars de Schwarzy déguisé en grosse femme, les mutants à la fois originaux et repoussants (la femme aux trois seins, le mutant siamois etc.), les paysages martiens magnifiques… En fait, « Total Recall » est une superproduction totalement décomplexée. Sa liberté de ton, son côté déjanté le rapproche parfois des films de série Z. Plutôt que de lui nuire, les excès des acteurs (parfois peu naturels, trop détachés avec leurs répliques irréalistes) renforcent le capital sympathie du film.
 
Ma note : 9/10

Ed Wood (1994)

Ed Wood

 
Ce film d’une autre époque (les années 50 en noir et blanc) est probablement le plus personnel du réalisateur. A travers "Ed Wood", Tim Burton nous communique son amour pour les films de la Hammer, les classiques de l’épouvante (Dracula, Frankenstein), le cinéma bis avec ses savants fous et autres extraterrestres. En mettant en scène la vie d’Ed Wood, considéré comme « le plus mauvais réalisateur de tous les temps » (plus bricoleur que metteur en scène), et son amitié pour un Béla Lugosi vieillissant, drogué, ignoré de tous (les gens le croient mort !), Tim Burton offre à tous les vrais cinéphiles un formidable cadeau. Martin Landau interprète ici le rôle de sa vie en incarnant Béla Lugosi, une star déchue poignante et pathétique, victime du changement (« la mode n’est plus aux films d’horreur classiques mais aux araignées géantes… »). Johnny Depp incarne un Edward Davis Wood Junior exalté, d’un optimisme à toute épreuve et à l’imagination débridée. Ses déboires face aux producteurs, ses tentatives pour financer ses films, le choix aléatoire de ses interprètes, ses prises ratées (non refaites) pendant les tournages au nom du réalisme et pour gagner du temps, l’ajout de plans coupés de certains films à d'autres qui n’ont rien à voir, finissent par faire rire. Certaines scènes sont mémorables comme la réaction du public lors de la première de « Bride of the Monster » ou encore le vol d’une pieuvre en caoutchouc pour le film « Plan 9 from Outer Space » (en l’absence de moteur lors du tournage Béla Lugosi doit agiter les tentacules pour faire croire à une attaque…). Tim Burton nous fait découvrir les proches et l’équipe technique d’Ed Wood ainsi que Vampira (star du petit écran de l’époque). Il va même plus loin en parlant du goût d’Ed Wood pour le travestissement. Bref, un film riche, indispensable pour les cinéphiles.
 
Ma note : 10/10

Godzilla (1998)

Godzilla


Ce film de monstre tient ses promesses grâce aux effets spéciaux impressionnants. Bien sûr, la créature Godzilla est plus intéressante que les acteurs humains (du très mauvais au moyen, c’est selon). De même l’histoire est sans aucune surprise et la fin lorgne du côté de « Jurassic Park ». Mais, on sent que le réalisateur s’est amusé comme un fou à filmer sa créature sous tous les angles. Le résultat est là ; on en prend plein la vue. C’est d’ailleurs mon film préféré de Roland Emmerich. Les amateurs du genre seront comblés. Les autres peuvent passer leur chemin. A noter que la France est à l’honneur pour le meilleur et pour le pire (les essais nucléaires français à l’origine de la catastrophe, l’agent secret français amateur de café et de croissants joué par Jean Reno, les Français s’appelant tous Jean quelque chose).

Ma note : 7/10

Shaun of the Dead (2004)

Shaun of the Dead


Cette parodie des films de zombies provenant d’outre-manche est un peu longue à démarrer. Mais dès que l’invasion commence, le film s’avère respectueux du genre avec ses scènes gore réussies. Comédie oblige, les passages comiques sont souvent amusants (les protagonistes imitant les zombies pour passer inaperçu…). Cependant, l’humour british très spécial peut être difficile à suivre (les disques vinyles lancés sur un mort-vivant pour le repousser...). L’idée intéressante du film est de comparer la faune qui fréquente les pubs anglais à des zombies. C’est vrai qu’il y a des ressemblances. A noter la conclusion bien dans l'esprit du film (les débouchés pour nos morts-vivants…).

Ma note : 8/10

Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête (1999)

Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête

Je n’avais pas trop aimé ce film lors de sa sortie au cinéma. Un second visionnage télévisuel m’a fait changer d’avis. La reconstitution de la fin du 18ème siècle est soignée. L’atmosphère d’épouvante gothique (brouillard, musique…) est bien présente. L’enquête policière, intéressante, vire rapidement au fantastique et au grand-guignol. Cela peut déstabiliser. Mais le cavalier sans tête n’est que l’instrument d’un meurtrier bien réel aux motivations très terre à terre (une sombre vengeance sur fond d’héritage). Le personnage incarné par Johnny Depp, un cartésien convaincu, confronté à des éléments irréels est cocasse. Le dénouement est réussi car la trame policière reprend ses droits. La révélation de l’énigme, soulignée par un flash-back, est surprenante. Evidemment, Tim Burton est dans l’excès avec son cavalier sans tête qu’il film sous toutes les coutures. Les (trop ?) nombreuses scènes de décapitations extrêmement gore sont spectaculaires à défaut d’être toujours utiles. Par moments, on a l’impression de regarder un film d’horreur de série Z luxueux. Reconnaissons que le réalisateur est généreux dans ses effets.

Ma note : 7/10

Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street (2007)

Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street


J’ai souvent des difficultés pour donner mon avis sur les films de Tim Burton. Je les trouve à la fois agaçants et géniaux. Ainsi, dans ce film musical macabre, j’ai franchement détesté les chansons et musiques exécrables, un supplice pour les oreilles. La photographie, les décors sont la plupart du temps laids voire repoussants sauf que… parfois c’est magnifique (notamment le générique, les projets d’avenir de Mrs Lovett). La deuxième moitié du film est gore jusqu'à l'écœurement (égorgements bien saignants à la chaîne, les flots de sang, la viande hachée, les restes humains…) et moralement abjecte (le succès des tourtes à base de viande humaine de Mrs Lovett). A ce niveau, l'horreur devient fascinante. Le dénouement réserve son lot de surprises qui font un peu oublier les mauvais choix artistiques du réalisateur. Âmes sensibles s’abstenir.
 
Ma note : 6/10

V pour Vendetta (2006)

V pour Vendetta

 
Les films ayant pour toile de fond les sociétés totalitaires futuristes sont légion. Pourtant « V pour Vendetta » sort du lot grâce à une approche plus subtile et complexe. Le système politique et la propagande du régime en place sont décrits avec précision. Qui dit dictature dit résistance. Ici, elle se manifeste par un mystérieux justicier masqué insaisissable, terroriste et... philosophe à ses heures. L'inventivité, la richesse des dialogues et l'interprétation nuancée de Nathalie Portman font de ce film un modèle du genre. La révolution est en marche...
 
Ma note : 8/10

Underworld 2 - Evolution (2006)

Underworld 2 - Evolution

Il faut reconnaître que la série « Underworld » révolutionne les films de vampires et de loups-garous en les accommodant au passage à la sauce « Matrix ». On retrouve dans ce deuxième épisode, l’héroïne très sexy dans ses vêtements de cuir moulants, les acrobaties impressionnantes et les armes sophistiquées (exit donc l’ail et les balles d’argent) qui caractérisent la série. J’aime bien l’esthétique clipesque de la réalisation et l’approche résolument moderne du mythe malgré une intrigue un peu confuse (l'histoire de clans assez complexe).

Ma note : 7/10

Peter et Elliott le dragon (1977)

Peter et Elliot le dragon
 
 
J’ai vu ce film avec ma mère dès sa sortie au cinéma en 1978. Une époque où on allait au cinéma une fois par an. Cette sortie était attendue avec impatience jusqu’au jour J. A l’époque, il n’y avait ni cassette VHS ni DVD et trois fois moins de films programmés en salle. Il restait les films à la TV (des westerns, des vieux Tarzan et autres Hitchcock). Alors forcément, enfant, j’ai dégusté ce film sur grand écran comme un délicieux bonbon. Près de trente-cinq ans après, je viens de le revoir avec mes enfants. Résultat : toute la famille a passé un moment magique ! La photographie très colorée et lumineuse change des laideurs sombres qui envahissent nos écrans. Les dessins du dragon Elliott sont parfaitement insérés dans le film. L’animation est fluide. Tout est propre. Les (très) nombreuses chansons ne sont peut-être pas des chefs-d’œuvre mais elles divertissent et dynamisent le film. De même, les acteurs surjouent mais c’est pour mieux nous faire rire. Dès la scène d’ouverture dans la boue avec les méchants fermiers, on s’amuse ; à condition d’avoir gardé son âme d’enfant, de ne pas chercher à tout prix les imperfections (nombreuses mais ça n’a pas d’importance), bref, de se laisser aller. J’ai même (re)versé une larme à la fin. « Peter et Elliott le dragon » reste mon film mêlant animation et prises de vues réelles préféré. C'est vrai, je ne suis pas très objectif sur ce coup là !
 
Ma note : 10/10

Les Noces funèbres (2005)

Les Noces funèbres


Il ne faut pas se fier aux premières minutes du film. Le monde terne et gris, désespérément triste, dépeint par Tim Burton avec ses personnages plutôt laids, c’est le monde des vivants. Tout cela pour rendre le contraste avec le monde des défunts plus saisissant. Au royaume des morts, les squelettes et autres spectres boivent, rient, font la fête dans une ambiance lumineuse et colorée. Ils sont également libérés de toutes douleurs. C’est entre ces deux mondes que navigue cette poésie macabre et romantique sur fond de mariage arrangé. Les passages dansés et chantés entraînent le spectateur dans un tourbillon magique. Avec les retrouvailles entre les vivants et les morts, le réalisateur rappelle les liens qui nous unissent. Nous sommes tous des morts en puissance et les morts d’anciens vivants. C’est le deuxième film d’animation image par image de marionnettes du réalisateur. Cette technique est difficile et ingrate (plusieurs années de travail) surtout comparée à la relative facilité des films avec acteurs ou d’animation en images de synthèse. Mais le résultat en vaut la peine. A déconseiller au jeune public.
 
Ma note : 9/10

Robots (2005)

Robots
 
 
A mon avis, « Robots » est le meilleur film en images de synthèse des studios Blue Sky (« L’âge de glace ») et visuellement le plus beau, tous films du genre confondus. La sensation de relief des robots et du monde dans lequel ils évoluent est proprement stupéfiante. Il faut dire que l’absence d’êtres humains et d’éléments naturels a dû faciliter le travail des programmeurs. L’histoire « du jeune gars qui part à la ville pour gagner sa vie » est très positive (croire en ses rêves, ne pas se décourager). Le film pointe également du doigt les dérives de notre société de consommation (terminées les réparations, plus de pièces détachées, bonjour les « mises à jour » coûteuses). « Robots » est aussi un formidable Grand huit avec ses chutes libres, ses accélérations à donner le vertige. Les analogies avec le monde des humains sont bien trouvées et drôles (la naissance : douze heures de travail… oui, pour monter le bébé livré en pièces détachées, la vieillesse = fin de garantie, la mort = recyclage…). Les scènes musicales, inutiles mais plaisantes, copient nos chanteurs (Michael Jackson, le funk, « Chantons sous la graisse » pastiche de « Chantons sous la pluie »…). La résistance des tas de ferraille (les gentils robots) donne lieu à des batailles et autres courses-poursuites à couper le souffle. Mais le trop-plein de boulons, pistons, ressorts, joints de culasse, d’acier ; bref, le côté inhumain au sens premier du terme peut devenir lassant sur la longueur. C’est peut-être ce semblant de froideur qui explique le succès mitigé du film.
 
Ma note : 9/10

Monstres & Cie (2001)

Monstres & Cie


 
A priori, difficile de s’attacher à des monstres... c’est pourtant la gageure de ce film d’animation en images de synthèse, le plus ambitieux et réussi des studios Pixar. Le monde des monstres puise son énergie dans les cris des enfants effrayés la nuit dans leur chambre. Le quotidien de Jacques Sullivan (Sulli), une créature poilue munie de crocs, au cœur tendre et de Robert Razowski (Bob), un petit cyclope vert en forme de boule, bascule le jour où une fillette (« Bouh ») échoue à Monstropolis. Une idée nouvelle à chaque plan (la physionomie des monstres, les portes d’accès aux placards des chambres d’enfants du monde entier, la chambre reconstituée en salle de simulation et d’entraînement pour monstres…), semble être le credo des créateurs de ce Pixar. Les couples Sulli/Bob et Sulli /« Bouh » combleront petits et grands. L’intelligence et les trouvailles du scénario, les passages poignants, les scènes d’action palpitantes et drôles font de ce film un véritable chef-d’œuvre inégalé à ce jour. C’est le produit d’une époque révolue où les films d'animation en images de synthèse ne sortaient pas à la chaîne, n’étaient pas peuplés d’animaux hystériques évoluant dans des histoires simplistes.
 
Ma note : 10/10

Seuls Two (2007)

Seuls Two
 
 
L’idée, parfaitement illustrée par l’affiche du film, d’un Paris vidé de ses habitants, me plaît beaucoup. C’est de loin le film le plus personnel de nos deux trublions. Il est seulement dommage que ce jeu du chat et de la souris, sorte de « Tom et Jerry » en live, devienne de plus en plus difficile à suivre au fur et à mesure que le film avance. Car si Eric et Ramzy s’amusent (et nous avec au début : la voiture de F1, Eric et l’annuaire téléphonique etc.) ; leur délire finit par devenir incompréhensible pour le commun des mortels.
 
Ma note : 6/10

Lilo & Stitch (2002)

Lilo & Stitch

 
 
Voilà un dessin animé Walt Disney qui bouscule la tradition. L'histoire me rappelle un petit film d'horreur des années 80 :"Critters". Créatures intergalactiques, fillette au caractère bien trempé (fan d'Elvis Presley), musique hawaïenne et problèmes sociaux sont rarement les ingrédients d'un Disney. Ici, les jolies princesses et les chansons enfantines sont remplacées par des combats acharnés entre extraterrestres à coups de rayons lasers, par des répliques acerbes sur fond de musique swingante. Cependant, le côté fourre-tout de ce Walt Disney peut gêner. A la fin, on se croirait dans un dessin animé japonais sorti tout droit de chez Dorothée. Sinon, les dessins sont colorés mais un peu sommaires. L'animation est fluide.
 
Ma note : 6/10

The Faculty (1998)

The Faculty


 
Robert Rodriguez fait renaître dans "The Faculty" le charme des films de SF paranoïaques. Les références à « L’invasion des profanateurs de sépultures », « Alien » et même « Men in black » de la bouche même des protagonistes résument l’amour du réalisateur pour le genre. Les acteurs, excellents, (Josh Hartnett, Elijah Wood, Jordana Brewster, Clea DuVall, Robert Patrick le T-1000 de T2 etc.) incarnent tout ce que l’on peut trouver sur un campus US (le sportif, le dealer, le bouc émissaire…). Mais attention, ici, la mièvrerie n’a pas sa place. D’ailleurs, le réalisateur rentre rapidement dans le vif du sujet. Dès les premières scènes, le film est flippant, gore et les effets spéciaux de qualité. Main transpercée par un crayon, doigts coupés, tête décapitée dotée de tentacules qui rejoint le reste du corps devenu orphelin, œil crevé ne sont qu’un petit aperçu de ce qui attend le spectateur. Mais le clou du film reste le monstre final très impressionnant. On notera une révélation très inattendue vers la fin. La dérision, le second degré, les allusions sexuelles sympathiques jusqu’à l’arme politiquement incorrecte utilisée pour lutter contre ces extraterrestres amateurs d’eau font de ce film un hommage moderne mais respectueux à toutes les séries B du passé. Réjouissant.
 
Ma note : 8/10

vendredi 14 juin 2013

Les Indestructibles (2004)

Les Indestructibles


Les studios Pixar s'attaquent ici aux super-héros. Evidemment, le résultat ne peut pas être mauvais. "Les Indestructibles" est un film d'animation suffisamment mouvementé pour divertir... sans plus. En effet, c'est loin d'être le meilleur film des studios Pixar. Les graphismes parfois trop simplistes ne sont pas exceptionnels. On ne retrouve pas la nostalgie et la poésie des précédentes productions Pixar. Chose rare chez Pixar, les personnages me laissent indifférent. L'action lorgne du côté des films d'animation japonais violents. Les combats trop longs sont lassants. Pourtant, il y a quelques bonnes idées comme les conseils d'Edna Mode, la couturière spécialisée dans la confection des costumes de super-héros.
 
Ma note : 5/10

WALL-E (2008)

WALL·E


Voilà un film des studios Pixar assez singulier. La première partie sans parole est particulièrement réussie. C'est de la très bonne SF philosophico-poétique et écologique digne des meilleurs films du genre. Sur la Terre abandonnée par ses habitants, seul reste le robot WALL-E (Waste Allocation Load Lifter Earth-Class), nettoyeur de son état. Sa rencontre avec le robot EVE (Extraterrestrial Vegetation Evaluator) va l'entraîner dans l'espace au devant des humains. C'est là que ça se gâte un peu. Les humains obèses (pas terribles) et les scènes d'action effrénées font rentrer le film, jusqu'alors plutôt original, dans le rang...
 
Ma note : 7/10

E.T. l'extra-terrestre (1982)

E.T. l'extra-terrestre

Au début des années 80, le message écologique et pacifique d'E.T. a touché le public. Pour la première fois, le personnage principal d'un film était un extra-terrestre en latex particulièrement laid mais assez crédible. Pourtant, je n'ai pas ressenti d'émotion plus que ça en le visionnant. La faute peut-être aux gamins (agaçants, effrontés, plus intelligents que les adultes), à la laideur d'E.T., aux bons sentiments... Bref, la magie n'a pas opéré sur moi comme elle aurait dû au vu du sujet universel de ce film sur la différence.

Ma note : 6/10

Toy Story 2 (1999)

Toy Story 2

 
C'est l'un de mes films d'animation en images de synthèse préférés (concurrencé uniquement par "Monstres & Cie"). Avec ses personnages originaux (des jouets, du plus traditionnel au plus moderne), de l'action, ses clins d'oeil cinématographiques (Star Wars, Jurassic Park etc.) et de l'émotion digne des plus grands films dramatiques (l'histoire de Jessie : impossible de ne pas pleurer), "Toy Story 2" permet aux studios Pixar de s'affirmer comme les meilleurs dans le genre. C'est un film incontournable.
 
Ma note : 10/10

La neuvième porte (1999)

La Neuvième porte

 
Polanski a réussi le pari de nous intéresser à une enquête dans le milieu des collectionneurs de livres anciens. D'ailleurs, les scènes dans lesquelles Johnny Depp étudie les différents exemplaires de l'ouvrage diabolique intitulé "Les Neuf Portes du royaume des ombres" sont plus flippantes que les morts violentes qui parsèment le film. Film qui démarre doucement mais qui gagne progressivement en intensité. Il y a un réel suspense. Cependant, "La neuvième porte" n'est pas sans défauts. Johnny Depp est trop impassible. Sa voix en VF, monocorde, n'arrange rien. Le manque de crédibilité de certaines scènes est flagrant (les interventions du personnage incarné par Emmanuelle Seigner...). Enfin, le film souffre de longueurs vers la fin. Polanski délaye un peu trop son récit (les scènes sur les routes...). Curieusement, la partie finale qui aurait dû constituer le summum du film, est la moins intéressante. Mais globalement, c'est un film captivant.
 
Ma note : 7/10

Demolition Man (1993)

Demolition Man

 
Rarement on aura vu Sylvester Stallone aussi drôle. En flic des années 90 décongelé en 2032 dans un monde aseptisé où dire des gros mots est sanctionné d'une amende, manger de la viande rouge, faire l'amour sont blasphématoires ; il fait figure de dinosaure des temps barbares. Sandra Bullock joue parfaitement la fille choquée face à notre rustre individu. Dans ce monde parfait et faute d'une résistance adaptée, Wesley Snipes est plus dangereux que jamais. L'affrontement entre les deux "antiquités" donne lieu à des scènes d'action très spectaculaires. J'ai noté de nombreux détails amusants comme les anciennes publicités devenues des tubes à la mode, un clin d'oeil sympa à Schwarzenegger (l'éternel rival de Stallone) sans parler du mystère des trois coquillages. Ce film est un must en matière de divertissement.
 
Ma note : 9/10

Le cinquième élément (1997)

Le Cinquième élément


J'ai peut-être tendance à surestimer ce film. En effet, à l'époque j'ai passé des heures sur le jeu vidéo PS1 pour venir à bout de l'aventure. Alors forcément, cela crée des liens... Par bien des aspects, "Le cinquième élément" est digne d'une série Z (histoire ubuesque, décors et costumes kitch) réalisée avec les moyens d'une superproduction. C'est un film de SF très divertissant, finalement unique en son genre.

Ma note : 8/10

Alice au pays des merveilles (2010)

Alice au Pays des Merveilles


Cette version manque vraiment de poésie et de magie. La faute au style de Tim Burton qui je dois l'avouer me lasse de plus en plus. Si j'aime certains de ses films ("Edward aux mains d'argent", "Mars Attacks !", "Charlie et la Chocolaterie", "Les Noces funèbres") ; je pense qu'il devrait changer un peu d'univers. D'ailleurs, on retrouve dans ce "Alice", un Johnny Depp au look et à l'attitude toujours identiques de film en film (en tout cas chez Burton). Malgré quelques trouvailles visuelles et de l'action, ce film est trop sombre (c'est la mode actuellement). J'aurais aimé trouver des couleurs vives, chatoyantes propices au merveilleux et à la rêverie, plus d'émotions aussi. J'en viens à regretter les vieux films en Technicolor où tout ne se passait pas dans l'obscurité !
 
Ma note : 5/10

La Malédiction (1976)

La Malédiction

 
C'est mon film satanique préféré. Rien que la musique de Jerry Goldsmith me fait peur. Les prestations du couple Gregory Peck/Lee Remick et du jeune Harvey Stephens sont mémorables. Les scènes effrayantes se succèdent sans répit (la nurse et son chien, Damien à l'église et au zoo, les marques sur les photographies, le cimetière et les chiens...) dans une atmosphère intenable. Les révélations sur les origines de Damien sont très bien amenées. Bien supérieur au très surfait "L'Exorciste", "La Malédiction" est un film tellement réussi que l'Eglise a dû gagner quelques fidèles lors de sa sortie en salle...
 
Ma note : 10/10

Watchmen : Les Gardiens (2009)

Watchmen - Les Gardiens

 
Voilà un film de super-héros, atypique, aussi complexe que divertissant. Malgré les effets spéciaux impressionnants, ce sont les super-héros, désaxés, très humains, avec leurs défauts (cynique, égoïste…) et dotés de pouvoirs plus ou moins développés qui sont au centre de ce film. La réalité alternative dans laquelle ils évoluent est sombre, en permanence sur le fil du rasoir entre guerre et paix. Trop cérébral pour les amateurs de films pop-corn malgré ses scènes spectaculaires (et une scène sexuelle très torride !), « Watchmen » comblera les spectateurs exigeants en quête de profondeur psychologique et de subtilité. Bref, c’est le blockbuster le plus intelligent que je connaisse.
 
Ma note : 8/10

Antichrist (2009)

Antichrist


Les premières images du film, très belles, en noir et blanc, sont à la fois fascinantes et gênantes. Elles représentent, alternativement, une scène de sexe (une pénétration en gros plan) et un enfant qui se tue en sautant d’une fenêtre. Le ton du film est donné. L'idée de départ, à savoir le deuil d’un enfant est intéressante. Volontairement provocateur, le réalisateur nous livre une œuvre sophistiquée avec des plans très travaillés (flous artistiques, ralentis) mais aussi très vulgaire avec des scènes pornographiques et gore. Les deux seuls acteurs du film sont tellement habités par leurs personnages qu’ils en deviennent inquiétants. Notamment, Charlotte Gainsbourg totalement hallucinée qui donne ici vraiment de sa personne. Des scènes répugnantes d’animaux en décomposition ou de mutilations sanglantes côtoient des images somptueuses, esthétiquement magnifiques, d'une poésie macabre. C’est vraiment un film bizarre, dérangeant et obscène dont le spectateur ne sort pas indemne. Je n’ai pas tout compris au propos de Lars Von Trier car sa vision du mal est complexe et tortueuse. Une chose est sûre, il ne porte pas les femmes dans son cœur. Pas étonnant qu’il ait été accusé de misogynie. C’est un film très personnel et audacieux qui sort vraiment des sentiers battus.
 
Ma note : 8/10

Les Autres (2001)

Les Autres

Dans ce film, Nicole Kidman donne vraiment de sa personne en jouant à merveille l'hystérie et la peur. Heureusement, car le temps paraît un peu long pour le spectateur. Tout se déroule au ralenti dans une ambiance pesante. Le silence est trop présent même s'il est justifié. Certes, il y a du suspense, beaucoup d'interrogations et quelques frissons mais il faut attendre la révélation finale surprenante pour tout comprendre et pour apprécier ce film à sa juste valeur. Seuls les plus persévérants seront récompensés.
 
Ma note : 6/10

La folle histoire de l'espace (1987)

La Folle Histoire de l'espace

Après avoir parodié plusieurs genres cinématographiques, Mel Brooks s'attaque ici à "La guerre des étoiles". Les personnages, les décors, tout l'univers de "Star Wars" est tourné en dérision avec plus ou moins de bonheur. Mais avouons que c'est souvent drôle (Rick Moranis coiffé d'un casque trop grand pour lui incarne un Dark Vador à lunettes, le faucon Millenium transformé en camping-car, etc...). Chaque plan est l'occasion de se moquer du film l'original. D'ailleurs, ils faut ouvrir l'oeil car certains détails sympas peuvent passer inaperçus. Même les produits dérivés (jusqu'au papier toilette !) sont la cible du réalisateur. Attention, ceux qui ne connaissent pas la saga "Star Wars" (il y en a encore ?) risquent d'être perdus. Pour trouver un intérêt à ce film, il faut être un minimum fan de l'univers crée par George Lucas. Comme pour toutes les parodies, il ne faut rien attendre du scénario, prétexte à tous les délires. Comme la scène où les soldats de l'Empire passent le désert au peigne fin... au sens propre avec des peignes de trois mètres de haut ! J'ai passé un bon moment de cinéma lors de la sortie en salle de ce "Spaceballs" et à nouveau après l'avoir revu en DVD.

Ma note : 7/10

Chroniques des morts-vivants (2008)

Diary of the Dead - Chronique des morts vivants

C’est clairement le volet le plus faible de la série des morts-vivants de G.A. Romero. Le principe de la caméra subjective montre ses limites. De plus, cet épisode souffre de la concurrence d’autres films bien meilleurs comme « REC » ou « 28 semaines plus tard ». Enfin, « Diary of the Dead » est par moments très redondant (l’apparition du phénomène, la scène de chasse). Mais certaines scènes gore font toujours leur effet et la fin est inédite (pas de fuite en hélicoptère ici). Reste que G. A. Romero devrait songer à passer la main avant de faire le film de trop…

Ma note : 6/10

Le territoire des morts (2005)

Land of the dead (le territoire des morts)

 
Personne n’attendait un quatrième volet après « Le jour des morts-vivants » qui clôturait parfaitement la trilogie de G.A Romero. Même s'il n'est pas indispensable à la série, ce film aborde quelques idées sympas (les zombies et les feux d’artifices, l'adaptation grandissante à leur environnement). De plus, « Land of the dead » bénéficie encore du savoir-faire du maître. Les scènes d’action impressionnantes (du pur bonheur), la ville repliée sur elle-même avec ses habitants vivant sous une menace latente mais faisant comme si de rien n’était (certains y ont vu une parabole de l’Amérique d'aujourd'hui…) rendent ce film digne de la série.
 
Ma note : 8/10

Le jour des morts-vivants (1985)

Le Jour des morts-vivants

 
Le plan d’un zombie en contre-plongée devant un soleil éblouissant résume bien le contexte de ce troisième volet de la série des morts-vivants de G.A. Romero. Ces derniers ont conquis la surface de la planète. Les derniers êtres humains sont contraints de s’enterrer sous terre. On suit une poignée de ces survivants, des scientifiques et des militaires, calfeutrés dans un abri anti-atomique. Les savants tentent de communiquer avec les zombies. Leurs expérimentations portent sur des sujets prélevés à l’extérieur. Le cas de Bud, un zombie surdoué, est particulièrement intéressant… Il y a peut-être là une chance infime de sauver l’humanité. Cet aspect du film apporte beaucoup de profondeur au thème et permet à la trilogie d’évoluer. Hélas, les militaires trop impatients vont tout gâcher. On a droit alors à des scènes gore à la limite du supportable (de la tripaille partout). Les effets spéciaux sont très réalistes (trop pour mon estomac) notamment les morts-vivants, plus convaincants que ceux de Tom Savini avec leur teint bleuâtre dans le film « Zombie » (1978). Ce « Jour des morts-vivants » est la suite logique du précédent épisode qu’il parvient même à surpasser dans le gore et la psychologie. Selon moi, c’est le film de G.A. Romero le plus abouti à ce jour.
 
Ma note : 10/10

Small Soldiers (1998)

Small Soldiers


C'est du Joe Dante pur jus : inventif et attachant mais aussi mordant. L'idée de jouets (y compris des poupées Barbie !) transformés en machines de guerre aussi dangereuses qu'intelligentes est géniale. En filigrane, le réalisateur se moque du comportement de certains de ses concitoyens (le couple obsédé par son matériel Hi-Fi...). Les effets spéciaux traditionnels (animation image par image) sont charmants. La poésie (la quête des gentils jouets) et la nostalgie ne sont pas loin comme souvent chez le réalisateur. Dans la lignée des "Gremlins", ce film prouve une fois de plus que Joe Dante est un véritable artisan de l'imaginaire.
 
Ma note : 8/10

Le retour des morts-vivants (1985)

Le Retour des morts-vivants
 
 
Je ne peux pas avoir un avis objectif sur ce film puisque c'est l'un de mes premiers coups de coeur au cinéma. Revu depuis en DVD, je trouve que ce "Retour des morts-vivants" n'a rien perdu de son efficacité. Aujourd'hui, les plus jeunes spectateurs risquent de le trouver ringard (la bande de punks, la BO très Rock'n'roll avec "Surfin' Dead" des Cramps), à chacun son époque... En 1985, le ton volontairement parodique et révolutionnaire de ce film (les morts-vivants courent et parlent) avait déçu les puristes. Les autres (dont je faisais partie) étaient morts de peur et de rire.
 
Ma note : 10/10

A l'aube du 6ème jour (2000)

A l'aube du 6ème jour

 
Curieusement, les critiques et les spectateurs ont boudé ce film. Pourtant, c’est de la très bonne SF/action susceptible de satisfaire les amateurs des deux genres. Tout comme un certain «Terminator » qui avait ouvert la voie en son temps. C’est d’autant plus étonnant que ce film surfait sur un sujet d’actualité lors de sa sortie au cinéma en 2000 : le clonage humain. Les effets pervers de la science abordés ici sont matière à réflexion. Mais ce film est avant tout un excellent divertissement avec des effets spéciaux efficaces (comme les clones inachevés) et les cascades d’Arnold (encore très en forme). Le méchant persuadé d’avoir surpassé Dieu et ses sbires quasiment immortels à force d’être clonés donnent pas mal de fil à retordre à notre héros. Cerise sur le gâteau, on a droit à deux « Schwarzy » pour le prix d’un, chacun étant persuadé d’être l’original ! Selon moi, c’est le meilleur film sur ce thème, finalement rarement traité au cinéma.
 
Ma note : 8/10

Minority Report (2002)

Minority Report


« Minority Report » est une nouvelle adaptation de l’œuvre, réputée complexe, de l’écrivain de SF Philip K. Dick (« Blade Runner », « Total Recall »...). Je pense que Spielberg est resté fidèle à l’esprit de l’auteur. On retrouve dans le film l’univers sombre, froid et effrayant de Dick. Certains de ses délires technologiques sont bien présents. Le Washington de 2054 est convaincant grâce à des effets spéciaux vraiment stupéfiants. Attention, si de nombreuses scènes d’action sont là pour divertir, le film nécessite un minimum de concentration pour bien comprendre l’histoire, ses rebondissements et ses révélations (dignes des meilleurs policiers). Voilà donc un excellent thriller futuriste pour les amateurs du genre mais aussi pour tous ceux qui voudront bien faire travailler leurs méninges entre deux cascades.

Ma note : 9/10