Tout d’abord, contrairement à ce que l’on veut nous faire croire dans les dernières secondes du film en tentant de rattacher maladroitement « Prometheus » aux « Alien » ; le nouveau Ridley Scott est totalement indépendant de la célèbre série. En revanche, avec sa fin ouverte, il constitue probablement le premier épisode d’une future série. Le sujet est la rencontre de l’homme avec ses créateurs, créateurs localisés sur une planète lointaine. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Autant de questions philosophiques fondamentales soulevées par ce film. Hélas, il ne donne aucune réponse à ces interrogations mais en pose une nouvelle : nos créateurs veulent notre extermination, pourquoi ? L’expédition spatiale de ce premier film est donc un peu vaine. Sur la forme, c’est du solide. Ridley Scott s’inspire de ses précédents succès de SF pour les effets spéciaux, l’ambiance et les paysages d’où une désagréable impression de déjà-vu pour les vieux cinéphiles comme moi. Si la très courte introduction, spectaculaire, est incompréhensible ; la suite rappelle « 2001, l’Odyssée de l’espace » puis les « Alien » (avec notamment une extraction abdominale autoprogrammée très gore mais aussi l’androïde, etc.). En conclusion, les plus jeunes ainsi que les non-initiés crieront au génie en oubliant les « 2001, l’Odyssée de l’espace » et « Alien, le 8ème passager » datant de plus de trente ou quarante ans ! Le premier était supérieur pour la réflexion philosophique et le second plus terrifiant. Mais ne boudons pas notre plaisir.
Ma note : 6/10
