Il ne faut pas se fier aux premières minutes du film. Le monde terne et gris, désespérément triste, dépeint par Tim Burton avec ses personnages plutôt laids, c’est le monde des vivants. Tout cela pour rendre le contraste avec le monde des défunts plus saisissant. Au royaume des morts, les squelettes et autres spectres boivent, rient, font la fête dans une ambiance lumineuse et colorée. Ils sont également libérés de toutes douleurs. C’est entre ces deux mondes que navigue cette poésie macabre et romantique sur fond de mariage arrangé. Les passages dansés et chantés entraînent le spectateur dans un tourbillon magique. Avec les retrouvailles entre les vivants et les morts, le réalisateur rappelle les liens qui nous unissent. Nous sommes tous des morts en puissance et les morts d’anciens vivants. C’est le deuxième film d’animation image par image de marionnettes du réalisateur. Cette technique est difficile et ingrate (plusieurs années de travail) surtout comparée à la relative facilité des films avec acteurs ou d’animation en images de synthèse. Mais le résultat en vaut la peine. A déconseiller au jeune public.
Ma note : 9/10