« Un jour sans fin » commence comme une banale comédie US, genre dont je suis loin d’être fan. Mais ce film s’affirme rapidement comme une fable fantastico-philosophico-sentimentale très originale. Notre protagoniste, prisonnier de ce fameux « jour de la marmotte », condamné à revivre cette journée éternellement, passe par toutes les phases : la surprise, l’amusement, les excès (y compris le sexe et la délinquance), la générosité (faire plaisir au clochard qui meurt ce jour là, empêcher l’accident d’un gamin programmé aussi ce jour etc.) pour enfin connaître le grand amour. Le réalisateur a la bonne idée de faire des raccourcis en se concentrant sur une action précise accomplie lors de cette journée afin d’éviter toute répétition excessive (par exemple les multiples suicides avortés du héros du fait de la remise à zéro du passé chaque lendemain matin à 6:00). Ainsi, le spectateur ne subit pas le cauchemar vécu par Bill Murray en ayant l'impression de voir le film en boucle. Je pense que l'acteur interpréte ici le rôle de sa vie. Sans jamais être tordant ou émouvant (plutôt gentillet), le film s’en sort bien au vu de son sujet de départ casse-gueule.
Ma note : 7/10