A priori, difficile de s’attacher à des monstres... c’est pourtant la gageure de ce film d’animation en images de synthèse, le plus ambitieux et réussi des studios Pixar. Le monde des monstres puise son énergie dans les cris des enfants effrayés la nuit dans leur chambre. Le quotidien de Jacques Sullivan (Sulli), une créature poilue munie de crocs, au cœur tendre et de Robert Razowski (Bob), un petit cyclope vert en forme de boule, bascule le jour où une fillette (« Bouh ») échoue à Monstropolis. Une idée nouvelle à chaque plan (la physionomie des monstres, les portes d’accès aux placards des chambres d’enfants du monde entier, la chambre reconstituée en salle de simulation et d’entraînement pour monstres…), semble être le credo des créateurs de ce Pixar. Les couples Sulli/Bob et Sulli /« Bouh » combleront petits et grands. L’intelligence et les trouvailles du scénario, les passages poignants, les scènes d’action palpitantes et drôles font de ce film un véritable chef-d’œuvre inégalé à ce jour. C’est le produit d’une époque révolue où les films d'animation en images de synthèse ne sortaient pas à la chaîne, n’étaient pas peuplés d’animaux hystériques évoluant dans des histoires simplistes.
Ma note : 10/10