Filmé comme un documentaire, « District 9 » est tellement convaincant que l’on pourrait croire que tout cela est vrai ! Qu’un vaisseau spatial stationne depuis plus de vingt ans au-dessus de Johannesburg. Qu’un camp de réfugiés, devenu un bidonville immense, abrite plus d’un million de créatures extraterrestres : « les mollusques ». Tensions raciales entre humains et extraterrestres, trafics d’armes et de nourriture, prostitution entre espèces, la situation n’est plus tenable. Les autorités ont décidé de déplacer le « District 9 » à 200 km de Johannesburg. Un fonctionnaire maladroit est chargé de faire du porte-à-porte pour signifier aux aliens leur expropriation. Afin de l’aider dans sa mission, il est accompagné de militaires à la gâchette facile. Il transporte également sur lui des boîtes de nourriture pour chat, le plat préféré des extraterrestres. Mais notre médiateur est contaminé par un fluide. Ce fluide est un carburant que veulent utiliser deux « mollusques », un père et son fils, pour quitter la Terre. Le corps de notre fonctionnaire se transforme lentement en « mollusque ». Possédant l’ADN des extraterrestres, il devient l’homme le plus recherché de la planète car il est le seul humain à pouvoir faire fonctionner les redoutables armes extraterrestres…Il faut d’abord saluer l’exploit technique de montrer les extraterrestres pendant toute la durée du film. On les voit à l’écran quasiment autant que les humains. Chapeau ! Le film révèle peu à peu la technologie très avancée des « mollusques ». Ce qui donne droit à des scènes d’action explosives (et gore). Le film évoque le racisme, les brutalités policières ou encore les horreurs de la vivisection. Dans l’un des reportages qui parsèment le film, j’ai bien aimé ce jeune noir d’Afrique du Sud exiger le départ des extraterrestres : « Ils sont différents et même pas de notre planète... ». Les images de ces aliens fouillant les ordures et vivants dans la crasse derrière des barbelés sont très gênantes. Finalement, les seuls (légers) défauts que l’on peut noter, c’est la réalisation speed, sans pause et les scènes d’action gratuites à la fin du film. De toute façon, il s’agit d’un film majeur et l’un des meilleurs films de SF de ces dernières années.
Ma note : 9/10
