Une fois de plus chez Lucio Fulci, les forces d’outre-tombe envahissent la Terre. Moins poétique que son précédent « L’Au-delà », « Frayeurs » est tout aussi morbide et déprimant. La pendaison d’un prêtre a pour effet d’ouvrir les portes de l’Enfer. Si elles ne sont pas refermées avant la Toussaint ; des créatures infernales se déchaîneront sur Terre. En attendant, les morts viennent faire subir les pires turpitudes aux vivants. Comme souvent, le réalisateur est plus à l’aise dans le gore et le surnaturel que dans les scènes intermédiaires. Ces dernières sont un peu longues, parfois inutiles et le jeu des acteurs italiens pas exceptionnel. Mais Lucio Fulci se rattrape largement dans l’horreur. Certains passages sont devenus des références pour les amateurs de gore comme la fille qui se vide de ses intestins, tripes et boyaux par la bouche ; la perceuse qui traverse un crâne sur toute sa largeur ; les yeux qui saignent ; les cadavres putréfiés ressuscités ; les apparitions effrayantes du visage en partie décomposé d’une fillette ; la pluie d’asticots etc. Lucio Fulci a soigné la partie technique de son film. La photographie blafarde et la lumière bleutée sous le cimetière renforcent son aspect malsain. Il s’agit pour moi du deuxième meilleur film du réalisateur transalpin derrière « L’Au-delà » et devant « L’enfer des zombies ».
Ma note : 8/10