lundi 4 novembre 2013

L'éventreur de New York (1982)

L'Eventreur de New York
 
  
Lucio Fulci, le spécialiste italien du gore artisanal, signe pour une fois un film dénué d’éléments fantastiques. Pas de zombies ou de maisons hantées ici mais un tueur en série à la voix de canard (!), amateur de rasoirs et de couteaux. Déjà, il ne faut pas être allergique aux productions des années 70 (gros grains pour la photographie, vêtements et voitures d’époque…). Ensuite, le réalisateur transalpin n’évite pas les errements scénaristiques inutiles tels les nombreux passages érotiques lourdingues et la piste d’un faux coupable qui plombent le film. Sinon, il n’y a rien de bien original dans ce thriller horrifique si ce n’est l’explication finale assez émouvante quant au mobile de l’éventreur. Mais pour les fans du genre dont je fais partie, les scènes sanglantes sont bien présentes à commencer par une main coupée en décomposition qui accompagne le spectateur pendant tout le générique de début du film. Après, il faut avoir le cœur bien accroché notamment lors d’une énucléation oculaire en gros plan et d’un téton coupé en deux à la lame de rasoir. Les scènes sexuelles et sanguinolentes sont souvent pénibles à regarder. Dans le film, la ville de New York est lugubre, minée par le vice. Certains passages s’avèrent particulièrement stressants grâce à une BO, un éclairage, et des plans appropriés. Malgré un scénario à la construction alambiquée et maladroite, le film est conforme aux attentes suscitées par ce genre de production même s’il n’a pas la classe d’un Dario Argento. 

Ma note : 6/10