Lucio
Fulci, le spécialiste italien du gore artisanal, signe pour une fois
un film dénué d’éléments fantastiques. Pas de zombies ou de
maisons hantées ici mais un tueur en série à la voix de canard
(!), amateur de rasoirs et de couteaux. Déjà, il ne faut pas être
allergique aux productions des années 70 (gros grains pour la
photographie, vêtements et voitures d’époque…). Ensuite, le
réalisateur transalpin n’évite pas les errements scénaristiques
inutiles tels les nombreux passages érotiques lourdingues et la
piste d’un faux coupable qui plombent le film. Sinon, il n’y a
rien de bien original dans ce thriller horrifique si ce n’est
l’explication finale assez émouvante quant au mobile de
l’éventreur. Mais pour les fans du genre dont je fais partie, les
scènes sanglantes sont bien présentes à commencer par une main
coupée en décomposition qui accompagne le spectateur pendant tout
le générique de début du film. Après, il faut avoir le cœur bien
accroché notamment lors d’une énucléation oculaire en gros plan
et d’un téton coupé en deux à la lame de rasoir. Les scènes
sexuelles et sanguinolentes sont souvent pénibles à regarder. Dans
le film, la ville de New York est lugubre, minée par le vice.
Certains passages s’avèrent particulièrement stressants grâce à une BO, un éclairage, et des plans appropriés. Malgré un
scénario à la construction alambiquée et maladroite, le film est
conforme aux attentes suscitées par ce genre de production même
s’il n’a pas la classe d’un Dario Argento.
Ma note : 6/10