Il s’agit là de la dernière participation à un film pour Ray Harryhausen le roi du stop motion (animation en volume). Ce n’est pas le meilleur (qui reste pour moi « Le septième voyage de Sinbab ») mais peut-être le plus généreux en effets spéciaux, en décors, en paysages… Le film offre aux spectateurs des images de temples, de sites grandioses et sauvages d’Italie, d’Espagne et de Malte. Et les idées foisonnent. Les Dieux et simples mortels sont incarnés par des vedettes telles que Burgess Meredith, Laurence Olivier ou Ursula Andress. Mais l’interprétation est parfois excessivement solennelle. Les dialogues manquent de naturel. Le personnage principal (tout comme celui de « Jason et les Argonautes ») n’est pas très charismatique. Enfin certains trouveront le film trop bavard. Heureusement les créatures hybrides et magiques : Pégase le cheval ailé, le Kraken le monstre des mers, la Méduse la femme-serpent, un chien bicéphale, des scorpions géants, et bien d’autres, assurent le spectacle. La traversée du Styx en barque et les trois sorcières aveugles cannibales avec leur œil, le combat contre la Méduse qui transforme tous ceux qui la regardent en pierre, sont les scènes que j'ai le plus aimé. Moins celles avec le Kraken, techniquement plus perfectibles. À l’heure des images de synthèse, les effets spéciaux et les maquillages ont vieilli mais gardent de part leur imperfection et leur naïveté un charme singulier (en tout cas pour moi). Même s’il est vrai que sous ses airs de R2-D2, la réplique métallique de la chouette de la déesse Athéna envoyée de l’Olympe sur Terre est ridicule. Les amateurs seront comblés par les nombreux personnages issus de la mythologie grecque.
Ma note : 7/10