lundi 4 novembre 2013

Le loup-garou de Londres (1981)

Le Loup-garou de Londres


C’est dans cette version que l’on peut trouver les plus belles transformations de l’histoire du cinéma d’un homme en loup-garou grâce au talent de Rick Baker, spécialiste des effets spéciaux. John Landis a su donner un nouveau souffle au mythe du loup-garou avec des scènes vraiment innovantes. Lorsqu’un loup-garou tue un être humain ; celui-ci devient un mort-vivant condamné à errer dans les limbes. Il ne trouvera le repos qu’à la mort du loup-garou. Quand un loup-garou blesse un être humain ; celui-ci devient un autre loup-garou les soirs de pleine lune. Hélas, le ton désinvolte et l’humour noir qui se dégage du film désamorce toute tension. Le film hésite constamment entre parodie et respect du mythe. Les pitreries et les effets comiques font tâches. Le pire étant la musique pêchue inappropriée diffusée pendant la scène principale de la métamorphose (la plus belle jamais vue). Heureusement, certaines scènes sont marquantes comme les cauchemars du héros à l’hôpital (dont un cauchemar dans le cauchemar impressionnant) ; le réveil post-transformation du jeune homme tout nu dans la cage des loups du zoo de Londres ; le copain du héros devenu un mort-vivant en putréfaction qui tente de le convaincre (sur un ton gouailleur) de se suicider avant la pleine lune ; la scène dans le cinéma porno où les victimes (dans un état physique plus ou moins dégradé suivant les cas) du jeune homme/loup-garou lui demandent de mettre fin à ses jours avec moult conseils (avantages et inconvénients du pistolet, du couteau, de la défenestration, de la pendaison…) ; la présence du monstre dans le métro londonien ; la panique à Piccadilly Circus avec ses accidents de la circulation en cascade et ses plans gore (une tête tranchée, un corps dévoré…) ; le face à face entre l’énorme loup gris et sa bien-aimée dans la ruelle. A noter qu’ici les loups-garous ont une posture peu humanoïde contrairement à ceux du film « Hurlements » de Joe Dante. Ils n’en sont que plus « réalistes ».

Ma note : 8/10